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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 88

  • Tenir bon

     

     

     

    escalade1.jpgS’accrocher, tenir bon, coute que coute

    Ne pas calculer, s’accrocher, quoiqu’il advienne, ne pas lâcher prise

    Guetter, écouter, sentir, l’éloigner, cette plaie qui pourrait à tout moment s’ouvrir

    La panser

    Tenir bon

    Dans le découragement, je résiste, je me défoule avec les mauvaises herbes, je leur tords le cou, je les extirpe, je les jette

    Dans la lassitude, je m’accroche à ce qui me semble solide

    J’aurais pourtant bien envie de lâcher la corde qui irrite mes mains

    gants.JPGJe mets des gants , pas des gants de dentelles , non , des gants épais , costauds , résistants

    Des envies d’envoyer  valdinguer ce blog même

    Une toute petite voix me chuchote « accroche-toi «, fais le

    Pas le choix

    Je bénis cette chance d’un corps solide comme un roc, jamais malade, jamais blessé

    Un corps qu’on disait autrefois fragile

    Rien, pas un signe de fatigue, jamais de bobos, juste quelques douleurs à la nuque quand mon dos las se recroqueville

    C’est ma force

    Et si jamais un jour …

    N’y pense pas, c’est vain, inutile

    Je résiste

    Je m’accroche..

     ne pas fléchir, tenir bon , garder le cap

    Ils ont besoin de moi

    et moi , j'ai vraiment besoin de vous

  • Y'a plus de saisons !

     

     

    C’est quand même pas anodin ce bouquet

    Des ellébores , ou rose de Noël avec du muguet

    Tous encore ou  déjà en fleurs dans mon jardin

    Du blanc d’hiver avec du blanc de mai , joli mélange

     bouquet.JPG

    La douceur installée rend les plantations bien précoces

    Espérons que les giboulées de mai ne vont pas anéantir les cerisiers en fleurs

    Profitons encore de ces belles journées

    Je vous souhaite un doux dimanche reposant et heureux

  • La meilleure thérapie


    La neige est un élément qui ne me convient guère, j’aime la voir tomber, mais la simple idée de la fouler me déplait
    J’ai ainsi renoncé depuis longtemps à chausser des skis
    Trop de choses à prévoir, trop d’attirail
    En vacances, ce qui me plait, ce sont les côtes, la mer, les galets, et le sable
    Sentir la sable, le caresser, chaud, humide, y laisser sa trace, le sculpter, en ramener plein les godasses, le secouer

    J’ai commencé un jour à collectionner les sables
    A chaque voyage, j’en ramenais un peu de sable que je gardais dans des tubes achetés spécialement pour ça sables.JPG
    J’aimais spécialement le sable gris du pacifique, rapporté de Californie, et des voyageurs eurent envie de m’en offrir, amassés sur leurs escapades
    J’en ai reçu des Bermudes, de la Réunion, d’Afrique, de Nouvelle Zélande, des sables blancs, ocres rouges, volcaniques, j’aimais à chaque fois les regarder dans leurs fioles, j’avais l’impression de mieux connaitre notre planète
    Les « donneurs « étaient tout fiers d’avoir foulé des sols lointains et d’en rapporter une preuve , de vrais Conquistadores ,des aventuriers des plages ..

    Et un jour, patatras, la mimine a mis à terre ma spirale sableuse
    Toute était fracassé, mélangé
    J’ai décidé que c’était fini, plus de sable même si je garderais les autres récoltés

    Sauf qu’il m’en manquait un, un sable thérapeutique, essentiel pour démarrer une bonne journée, il suffit de le secouer le matin, et l’humeur de la journée est assurée

    Le sable de Cannes
    « Y’a pas de sable à cannes m’avait on dit ! « sable , croisett.JPG


    Si, y’en a, un du vrai, reçu dans la semaine, de l’authentique sable de la Croisette, avec en pièce jointe, une ordonnance du blogologue
    Ah, ça met de bonne humeur tout ça, je secoue l’enveloppe et hop, j’ai le sourire jusqu’au soir !
    Merci l’ami !ordonance.JPG

    Franchement, envoyer de la neige sous pli, ça ferai pas pareil ….

  • Allégresse printanière

     

     

    13h20 ce vendredi là , je m’apprête à déposer Rose à l’école

    Maria arrive dans la cour

    «  Tu pars là, je voulais te voir « 

    «  Pas de problème, je t’emmènes ? »

    J’embarque Maria, et je dépose ma fille

    «  Tu me payes un café ? »

    Oui !!!!!!!!!!!

    Elle est survoltée, il faut qu’on cause, elle a besoin

    Nous nous installons dans son jardin, il fait si bon, le café est délicieux

    L’heure passe vite, elle est apaisée, heureuse …

    Je la quitte, je passe au boulot vite fait chercher des dossiers, puis à la poste déposer mes cartes, j’en ai douze, douze participants

    Je rentre, prépare mes dernières affaires, sûre de ne rien oublier

    Je retourner chercher mon ange, elle est de bonne humeur

    Mark arrive, je lui donne quelques recommandations pour la soirée

    Je quitte la maison, je passe chercher mon Pierrot, direction le parking du mardi soir

    Les filles ont ressorti leurs débardeurs, on se bise, on cause, le soleil tape

    Nous attendons notre car longtemps, un des chauffeurs à disparu depuis deux jours, c’est bizarre ça.

    Jeremy et Paul arrivent, ils feront la route en voiture, ils ont le rire jusqu’aux oreilles tous les deux aussi

    Thierry a apporté les bulles pour son anniversaire, il est content de trinquer avec ses copains de chœur

    L’ambiance est délicieuse, les chanteurs heureux, ce soir c’est la dernière

    J’ai préparé la surprise, je donne mes messages avec les instructions

    Il fait si bon en arrivant …

    De gros éclats de rires contenus quand vient vers nous le Sarthois, un lourdingue dont il est parfois dur de se dépêtrer

    Pique nique sur l’herbe, avant la scène, des gens heureux

    C’est ça le bonheur, rien de plus, eux, l’atmosphère du printemps installé

    Ces jours où le mot Allégresse prend vraiment corps

     

    fleurs.JPG

  • Les caprices

    colère.jpg

     

    Lorsque j’étais enfant, j’ai vite compris que je ne devais pas réclamer, si on me proposait, je prenais, je remerciais, mais si on me refusait, je me devais d’accepter

    Ma mère, et encore plus mon père  m’ont  appris à ne pas être capricieuse,  il ne fallait pas être envieux, apprendre à renoncer, se contenter de peu, de trop peu parfois

    On a tous des envies, des attentes, certaines sont réalistes, d’autres moins, on vit avec,  on se donne les moyens de les avoir, on refoule ces souhaits, ou au contraire, on remue la terre entière pour parvenir à ses fins

     

    «  Tu fais un caprice »

    Capricieuse !

    Je n’aimais pas ce mot, mais j’ai bien vite compris ce qu’il voulait dire

    Parce que à force de vouloir expliquer, détourner les choses, on a du mal parfois à être se faire entendre

    J’ai toujours essayé d’être claire avec mes enfants

    Je ne dis pas que je n’ai pas cédé, capitulé parfois face à leurs caprices, mais je leur faisais toujours comprendre que je n’aimais pas  ce chantage qui consiste à pigner, hurlé, pollué le moment

    Savoir attendre, renoncer, reporter l’envie d’être satisfait

    Ma mère me disait que c’était ma principale qualité, que je n’étais pas exigeante, que je savais  comprendre

    Et c’était à mon avantage, à ses yeux je prenais de l’importance, encore plus.

    J’ai grandi, j’ai vieilli, et …les caprices des uns des autres, je l’avoue m’exaspèrent

    Sans rentrer dans les détails, ce besoin constant de tout ramener à soi, de taper du pied, faire du chantage, user de son pouvoir, même si celui ci est éphémère

    Je veux, j’exige

    Je n’ai pas, je tape du pied, je pleurniche, je menace, je me venge, je fais un malaise

    Pourquoi suis-je si sensible à ça puisque au final je me sens vraiment libre de renoncer aisément ?

    Je me sens rarement privée, mais cela ma renvoie à une certaine notion de justice, les choses se gagnent, se méritent.

    Et je garde en tête que tout le temps que les besoins essentiels sont assouvis, manger, se loger, être soigné, instruit, sécurisé, les autres sont presque du bonus.

    Est-ce encore le fruit de l’éducation, ou au fond de soi une aptitude à se contenter de l’essentiel ?

    Cela ne retire en rien ces besoins d’estime et d’accomplissement , réalisables sans hurlements ni fracas , juste par la force qui habite chacun , nos talents , petits et grands qui comblent amplement cette soif d’amasser les biens et la gloire éphémère

  • Les nouveaux jeux

     

     

     

    Dans la cour de l’école, j’étais plutôt en retrait

    Les autres pouvaient être une menace, je sautais un peu à l’élastique mais mon corps lourdaud me freinait pour parvenir à jouer véritablement

    Par lâcheté, je me retranchais, observant, enviant aussi les camarades, sorte de fatalité, d’autopunition

    Au collège, c’était pire

    Je ne me liais pas, peu, apeurée comme un chevreau dans la forêt, les journées longues et monotones passaient, je rêvais de loisirs …

    Les jeux se faisaient en lieu clos, la famille, les gens surs , des heures de Monopoly , bien au chaud

    J’ai vite perdu l’habitude du jeu

    Puis, il y en des soirées entre copains, jeux de société, de cartes, j’essayais de m’y intégrer, sans vraie conviction, avec les lacunes, toujours fragile face aux gagnants

    Je faisais jouer les enfants, organisant jeux de piste, jeux de rôles, ma satisfaction était de les voir, le visage rouge par l’enthousiasme, gamins rieurs

    J’ai peu à peu décidé que je ne jouerai plus

    Je pouvais vivre sans jeu

    Et sans le savoir, je suis rentrée dans une nouvelle  cour, plus rassurante, une cour où je comprenais les règles, où j’animais même parfois

    Jeux de mots

    Jeux de photos

    Jeux musicaux

    Jeux de langages

    Jeux de séduction

    A deux, à trois, à plein

    Je m’amuse, j’y suis bien, protégée,

    La blogo est ma nouvelle cour de récréation, ici, avec vous, je m’amuse, trabouleries en tout genre, grand espace de liberté, peu de concurrence, rien à gagner, pas de ligne de vainqueur

    Jouons, jouez, quand vous voulez, venez, entrez, la cour est grande et sans embuches !

    sable cannes.jpg

     

     

     

    Photo ANTIBLUES

  • Un réveillon particulier

    Table de réveillon  orane - Fotolia_0.JPG

     

    Pour le réveillon de cette année là, j’avais convié à la maison quelques amis proches qui se connaissaient bien

    Tous étaient partants, mais à la demande de Lola, il fut convenu que la fête se déroulerait chez eux, j’étais un peu déçue, mais je comprenais sa raison

    Au départ, nous étions 8, bon chiffre pour une table unie (j’ai la hantise des petits groupes dans les grandes tablées)

    Sauf que ….

    Entre temps, ils invitèrent un autre couple, que je n’avais pas invité au départ parce que lui, a tendance à rester très en retrait, et ça me gène, j’ai l’impression que notre compagnie l’ennuie (je crois ne pas me tromper en plus)

    Puis, Eric  demande si sa sœur et beau frère pouvaient se joindre à nous car ils n’avaient rien ce soir là

    Bof, je sais bien, c’est pas drôle de rester seul, mais faut encore que les échanges fonctionnent

    Avec leurs enfants, et les autres, les nôtres, nous voilà 19

    Aie, ça monte, ça me stresse un peu cette affaire là !

    Le soir venu nous nous sommes serrés, et les convives furent répartis tant bien que mal, et les copains, forcement séparés

    Et c’était plus pareil

    20 heures, le téléphone sonne,

    «  Euh, on n’a pas de réveillon, on peut venir chez vous « 

    Et ben …. !

    Deux de plus, et là, pas du tout désireux de se mélanger, ils ont accaparé  leur ami toute la soirée

     

    Je ne maitrisais plus rien

    Il y a eu des petits moments sympa, parce que du coup, j’ai proposé des trucs pour unir un peu le groupe, mais c’était inévitable, les clans se formaient, les « rapportés «  n’engageaient pas la conversation  et il ne se passa rien ce que nous avions prévu au départ

    J’ai perdu le contrôle, mais à quoi bon  vouloir contrôler, rien ne m’appartiens, il faut parfois accepter les imprévus, faire en sorte que les choses puissent aussi être autrement

    J’ai appris surtout  à ne pas trop attendre de ces soirées là, souvent les autres moins officielles sont explosives

    Il y en aura d’autres, autrement, rien ne m’appartient, surtout pas les amis …

    J’ai aussi appris à dire « non » quand je sais d’emblée que le mélange des genres ne fonctionne pas

    Et ne pas me rendre malade si un soir de 31 décembre, je ne suis pas entourée de mes proches

    Parce qu’ils sont bel et bien là  le reste de l’année

  • Le garage

     

    Nous faisions rouler les petites voitures sur la pente en plastique, monter dans l’ascenseur, toujours les mêmes gestes, répétitifs, lever la porte, y mettre un véhicule
    Les pompes à essence n’étaient pas bien stables, il fallait faire attention
    Nous garions les voitures sur le parking, parfaitement alignées, des Norev avec les portes qui s’ouvraient, nous avions l’estafette de la police, une 504 comme celle de Louisette, et une DS Citroën
    Il y avait aussi des voitures en plastique, étranges, comme celles là, elles ont fini dans le tas de sable
    voiture plastique 2.jpgLe rêve était d'avoir celui aux  trois étages et le lavage automatique
    Je me souviens de l’écriteau « ouvert JOUR et NUIT «
    Louis aimait son garage, il en était fou de son garage
    Qu’est ce qu’il est devenu ce garage ?
    Aucune idée, comme le reste …
    Rien que de le retrouver, le revoir sur une photo me suffit
    Si je tombais dessus dans une brocante, je ne l’achèterais pas, pourquoi faire
    Je prendrais juste une photo, comme TaTydany avec ce meuble ancien
    A quoi bon se réapproprier les vieux objets ? seuls les souvenirs sont précieux
    Celui là l’est vraiment
    J’ai tellement aimé jouer avec Louis au garage .

    garage ,  jouet ,  2.jpg

     

     

    Photo du Net

  • Mystère ?


    Au jardin, je ne peux pas dire que j’aime tout


    Je n’aime pas la giroflée mais j’aime son odeur, pourquoi, peut être parce que je la trouve vieillotte, pourtant, à la regarder de près, elle est jolie cette fleur orangée


    giro.JPG

     

     

     

    En novembre, nous sommes allés dans l’immense jardin de la maison des parents de Coralie qui en vente depuis longtemps
    "Sers toi, prend ce que tu veux"


    J’ai déterré des plantes fanées,  fait des boutures d’un rosier Pierre de Ronsard, impossible de replanter les immenses azalées et rhododendrons qui agrémentent ce terrain
    Et depuis quelques jours, cette curieuse plante sort de terre
    On dirait des serpents à sornette, je ne sais pas ce que c’est, j’ai hâte de voir la floraison


    plante mystère.JPGC’est peut être une mauvaise herbe ?

  • Chacun son tour

     

     

    Mahie  a ouvert le bal , suivie par  Zoé , Pierrot Bâton , Antiblues ,JMB , Ksénia et Fay....

    Voici mes réponses aux questionnaire de Bernard Pivot

     

     1. Votre mot préféré?

     Marionnette

    2. Le mot que vous détestez?

     Esclave

    3.Votre drogue favorite?salidou.jpg

     Le salidou , crème de caramel au beurre salé , terrible

    4.Le son, le bruit que vous aimez?

    Le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvre quand dans la nuit je les attends

    5.Le son, le bruit que vous détestez?

     La Formule 1 à la télévision , l’horreur

    6.Votre juron, gros mot ou blasphème favori?

    Merdre !

     7.Homme ou femme pour illustrer un nouveau billet de banque?

     J’aurais dit George Clooney , comme ça je pourrais le mettre dans ma poche mais bon ..il est déjà partout ,

     donc je choisis Antiblues , na !

    8. Le métier que vous n'auriez pas aimé faire?

     Médecin légiste ou comptable

    9. La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné?

     Immortelle , à cause du nom , mais pas pour me retrouver dans un pot durant 30 ans au dessus de la télé 

    10. Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire?

     "t' as envie d’y retourner pour leur dire de ne pas pleurer ?..."

     

     

    Qui se lance , y’en a déjà pas mal à avoir joué , mais il en reste … ?

     

  • Recyclons !

     

    SERPI 1.JPG« Madame Jeanne, votre serpillère est usée, il faudrait en acheter une autre « 

    Me dit Zabou la jeune femme qui vient deux fois par mois me secourir aux tâches ménagères

    C’est un balai serpillère, un truc qui se coince, qui se clipe, vous voyez ?

    Je vais donc chercher ça au grand supermarché

    Plus de recharge, il y en a en rayon mais ce n’est pas le même système d’accroche

    C’est pénible, rien n’est standard, chaque fabricant son truc, et on consomme, on rachète

    Les cartouches d’encre pour stylos, les cartouches d’imprimantes, les sacs aspirateurs …

    C’est usant

    Recyclons !

    Oui, l’idée est bonne, certes je suis comme vous tous, effrayée de voir ces quantités de déchets dont on ne sait que faire

    Il y a des créateurs qui ne manquent pas d’idée

    Chaussettes-orphelines.jpgLa créatrice Marcia de Carvalho lance une ligne  avec des vêtements réalisés avec des chaussettes orphelines

    Un artisan africain  crée des sacs à main avec des plaques d’immatriculation, sac_plaque_immatriculation_recycle_m.jpg ces sacs fait avec des emballages, sacs-emballages-recycles.jpget des maisons avec des bouteilles plastiques entre l’Argentine et le Brésil par  Alfredo Santa Cruzhouse-entirely-made-of-plastic-bottles-1.jpg

    Même Fay se lance dans l’art pour recycler les capsules de mon George

     

     

     

     

    Toutes les idées sont bonnes pour utiliser nos déchets, je ne dis pas que c’est toujours joli mais c’est astucieux

    Alors, alors, j’en fais quoi de mes vieilles serpillères ?

    Je manque d’idée là?

    J’attends les vôtres …

    SERPI 2.JPG

  • Le Super M

     

     

     

    Nos seules vacances se passaient en banlieue

    On aimait bien, même si avec le recul, je crois que je n’aurais pas aimé vivre dans ces tours HLM malgré  le chauffage central, au sol, qui faisait gonflait les pieds de ma mère et la vide ordure installé dans la petite cuisine

    Josiane aimait les supermarchés, elle en était dingue

    Elle avait passé son enfance dans une famille modeste dans un petit village du cotentin, et menait la grande vie dans ce logement HLM de Viry-Châtillon

    Pas de bois à aller chercher, plus de vaches à traire, hop, le lait arrivait dans les cartons, mon oncle faisait la cuisine, elle s’occupait des ses enfants, un brin de ménage, et la vie allait comme ça

     

    Ce jour là, elle nous emmena au Super M

    C’était révolutionnaire, elle ne parlait que de ça, son super M, un temple, un royaume, un mausolée

    Des femmes poussaient des caddies, dans les rayons si larges, on trouvait tout, vêtements, charcuterie, fromage, stylos …

    Je me souviens d’avoir été déçue, peut être à cause de l’éclairage aux néons, à cause de ces odeurs de jambon et de produit d’entretien, peut être parce que rien ne me semblait intéressant, il n’y avait pas de jouets, pas de maquettes, pas de train électrique.

    Josiane n’achetait presque pas  mais rien que de s’y promener, elle se sentait bien dans le super M  de Ste Josiane des bois, il était grand celui là, plus grand que l’autre

    Je me souviens de l’ouverture du Continent à Cherbourg

    C’était le mort pour le petit commerçant disait sans répit l’oncle Henry qui craignait fort pour sa boutique

    Mes parents n’osaient pas y aller, de peur de le trahir

    Les mêmes odeurs, les mêmes rayons, les mêmes sensations

    Ça ne valait pas les Magasins Réunis, les escalators, et les vendeuses en blouse bleue

    Je fuis les grandes surfaces, toutes, j’ai le tournis, je n’aime pas ce mélange, il n’y a aucune cohérence dans les rayonnages, c’est épuisant, trop, y’en trop de choses

    Je n’aime pas faire les courses, j’aimerais qu’on les fasse pour moi, je n’aime pas les caddies, les caisses, les cartes de fidélité  et les sacs à remplir

    Je fais mes courses vite fait, bien fait,

    Parfois je rencontre Pierrot Bâton qui fait aussi les siennes, là on aime bien, on fait les folles, on raconte des bêtises, on papote …

    Parfois Louis va dans le grand Audran de la Glacerie, il croise notre tante Josiane.

    rayons-supermarche.jpg

  • La demi heure la plus longue de ma vie

     

     

    French_Police_p1230006.jpg

     Le lundi soir, Rose a son cours de clarinette à l’école de Musique

    Elle reste une demi-heure, je vais en ville durant ce temps, et elle m’attend en bas du bâtiment

    Ce lundi là, je suis à l’heure, et j’attends dans la voiture

    5 minutes, dix minutes, un quart d’heure …je me décide à monter dans sa salle de cours

    Je frappe, personne, son prof me dit qu’elle est sortie à 18h10

    Je redescends quatre à quatre les escaliers, et je questionne, j’interroge, je décris ma fille, j’ai peur, où est elle, je gueule son prénom sur le parking

    Tout le monde se met à chercher dans le bâtiment

    Mon cœur  palpite, il faut la retrouver

    J’ai peur, tout le monde m’aide

    La maman de Léon qui la connait tente de me rassurer

    « Elle n’est pas rentrée à pied ? »

    Je ne pense pas cette hypothèse possible

    J’appelle Ellen qui est la maison et lui de me rappeler si elle l’a voit

    Elle pleure

    J’appelle Jérôme en vain

    On continue de chercher, la mère de Léon fait le trajet, et le directeur appelle la police

    Ils me demandent de rentrer

    Le trajet est long, je ne sais plus à quoi penser, enlèvement, accident ?

    J’ai peur

    J’appelle Jérôme, lui dit de rentrer

    Sur le trajet, mon portable sonne, c’est Ellen

    «  Elle est là, Rose est là, elle est rentrée seule à pied « 

    Enorme soulagement !

    Je ne comprends pas, c’est long ce trajet …toute la ville, 45 minutes de marche

    Au portail la police m’attend, ils sont gentils, serviables, ils lui ont expliqué

    Elle n’a pas eu peur, elle a pensé que je l’avais oubliée

    Je ne comprends pas

    Mes jambes étaient lourdes, mon cœur vaseux,

    Pendant trente minutes, j’ai perdu ma fille …

    Je suis encore sous le choc ...

    rose , chats.JPG

     

  • Retour sur un parcours

     

    Comme bon nombre d’enfants, durant de longues années, je ne m’intégrais pas dans les groupes

    Je n’étais pas un souffre douleur, j’étais transparente, inintéressante

    Quand dans une équipe  il fallait choisir, j’étais toujours la dernière, par défaut, il fallait bien caser la Jeanne

    Mélancolie nous partage cette souffrance qu’elle garde encore, et par son billet j’essaye de comprendre dans mon parcours, comment les choses ont changé

    La période charnière fut celle du lycée, un vrai redémarrage de vie, plus de connaissances, aucune, ou presque, j’allais devoir à moi seule m’adapter à ce monde que l’on me disait hostile

    La classe de seconde fut un peu banale, je faisais ma place, discrète, pas encore intégrée avec en prime un voyage de fin d’année en Allemagne, auquel bien sur je ne participais pas, faute de moyens, de place

    Rien de plus terrible quand une classe se soude, sans vous, revient avec ses complicités, ses private joke et ses anecdotes

    Mais je ne devais pas leur en vouloir, ils n’y étaient pour rien, pleurnicher dans un coin ne changerait pas les choses, j’ai écouté leurs récits, et j’ai commencé à faire le pitre

    Et c’est ainsi que la pauvre Jeanne qui n’avait pas grand allure commençait à prendre une place dans cette bande, elle était marrante, et avait une capacité réelle à écouter, parler aussi, de sa vie parallèle qui intriguait

    Puis j’ai  fait les stages BAFA , c’était encore un autre monde , toujours la mêmes règle , prendre la temps , observer , se lier en douceur , , prendre ma  place au bon moment , ni trop vite , ni trop tard

    Louis et moi avions des activités communes, et il faut admettre que c’était un bout entrain hors pair

    Il faisait rire des tas de gens , sortait des trucs d’une rare finesse , se liait aussi , notre complicité intriguait vraiment , et petit à petit , nous étions conviés à des fêtes , l’avenir était souriant , les années 80 pleines de promesses , charitables , au vrai sens du terme

     

    J’ai continué , durant mes études , mes stages à appliquer cette méthode d’intégration , j’avais confiance en moi , je savais que ça marchait , j’étais bien entourée , aimée , aimante aussi , je donnais du temps , de l’amitié , malgré les doutes et les trahisons

    Je finissais même à intégrer un costume de «  vedette », celle qui anime, qu’on invitera forcement parce que j’avais toujours des trucs à raconter, qui faisaient rire, étonnaient, dans cette vie pourtant si banale

    Est-ce une part d’inné, une force de caractère, la patience, la certitude aussi que partout où je me trouve les choses sont positives, dans mon parcours professionnel, j’ai entendu des remarques étonnantes

    Est-ce de l’orgueil de faire ce constat là, cette sorte de réussite, non pas sociale dans le sens du gain, mais socialisée de par cet enrichissement humain

    Et pourquoi  Louis n’a-t-il pas gardé ça, pourquoi se sent-il autant mal aimé, traqué, menacé

    Ça reste un mystère ?

    La maladie ? Je n’y crois qu’à moitié.Je penche plus pour un événement traumatique réactivé, mais je ne suis pas psy …

     

    Les groupes restent un ensemble d’individus , c’est peut être ça l’une des clés d’intégration , ne pas chercher l’approbation  d’un groupe , mais celle de chaque être qui le constitue , regarder , comprendre , apprivoiser , doucement , et garder cette certitude que la terre est peuplée de gens foncièrement bons , quoiqu’il advienne , se faire confiance , je sais , c’est facile à dire

    Mais mince, la blogosphère est bien la preuve que les choses fonctionnent comme ça, des milliers d’individus dans une  fourmilière

    Il faut croire à ça

    Pour de bon …

    SILLON SABLE.JPG

  • Café et chocolat



    On a beau dire, même si le contenu est le même, le contenant change les choses
    Ici, un café servi dans la tasse en arcopal, la même que celle de ma grand-mère

    café.JPG

     

     

    Et là, le même café, servi dans un tasse « Alice aux pays des merveilles «, avec les chocolats mayennais

    café tasse 2.JPG

    Je traboule avec Antiblues, et me demande quand même si cette fameuse chocolaterie  ne pourrait pas me remercier pour toute la pub que je leur fais

    J’avoue que je contacter l’entreprise pour ça, et j’ai eu une réponse négative

    Trop de demandes

    Oui, mais enfin, c’est n’importe quel blog celui là

     

    Tant, pis …

    Par curiosité, je tape sur gougle MONBANA, JEANNE

    Et bien j’arrive chez Plume  en quatrième position

    C’est elle qui pourrait faire dans le  billet sponsorisé

     


    A propos de café, j’apprends dans la presse que George, mon George pourrait être appellé à la barre pour témoigner dans le procès Berlusconi, accusé d’avoir « abusé « d’une mineure

    Georges Clooney.jpg
    « Hé mais n’y va pas !!!!!!!!!!! Tiens toi en dehors de ça, tu es fichu à ton tour d’être accusé, on va même te trouver un fils caché un de ces jours. »
    Bon, je laisse le Silvio à ses affaires, le personnage a tout de même quelque chose d’abject, et vous propose un petit chabada avec les deux mots suivants


    Café
    ou  Chocolat