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  • Giant rabbit

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    Je ne connais pas cet homme

    Je ne connais pas ce lapin ,mais voilà , voilà à quoi pourrait ressembler mon achat compulsif , le lapin pas le bonhomme !!

    Mais je ne sais pas vers quelle boutique chic me diriger pour trouver une pareille bête alors si vous avez de bonnes adresses merci de me les communiquer !!

    Ce n’est pas pour faire un civet , je précise !!!

  • Achat compulsif

    Depuis que je suis vacataire dans cet organisme de formation, je travaille en semaine, cela me convient parfaitement. Pourtant il reste encore pour la dernière année, des formations organisées le samedi et je ne me suis pas portée candidate pour les assurer.

    Vue la difficulté à remplacer les formateurs malades ou en incapacité d’aller travailler au dernier moment, je me suis proposée pour remplacer les éventuels absences dans la mesure de mes possibilités

    En même temps je me disais «  Jeanne, fais attention, il y aura peut être de l’abus, se positionner sur un groupe pour une journée, ce n’est pas évident « 

    Et bien évidemment, c’est impressionnant comment certains arrivent à anticiper leur grippe ou gastro au moins un mois à l’avance ! Bref me voilà déjà réquisitionnée deux fois.

    Je me suis donc dit «  puisque ce n’était pas prévu, je vais faire un achat compulsif avec la somme versée en compensation de ces heures travaillées.

    Mais chez moi, un achat compulsif, ça se prépare : alors vers quoi vais je me tourner :

    -         un nouveau sac à main, non le mien n’a encore pas rendu l’âme

    -         La dernière crème anti rides  de chez Lancôme, non, ma tactique de doses d’essais marche bien il n’y a pas de raison de changer

    -         faire venir ma copine estheticienne pour des soins à domicile, non j’aime pas trop cette idée

    -         acheter des extensions de cheveux, oui mais deux ou trois c’est un peu ridicule

    -         aller chez ma copine styliste qui doit bien avoir quelques merveilles encore dans son magasin, bof, j’ai pas trop besoin de fringues

    -         acheter 10 kilos de gratin dauphinois chez mon ami Paul , il est délicieux mais j’aurai du mal à finir.

    -         un parfum, non mon flacon d’Euphoria, n’est pas fini

    -         une plante, c’est pas la saison …

    -         une paire de chaussures , une perruque , des faux cils ,

    -         alors et bien je ne trouve pas ?? vous n’avez des idées ??

  • La lettre (3)

     

    Un jour de mai 1984,j’ai reçu un courrier du centre de formation, m’informant que j’étais acceptée pour la rentrée de septembre. Ce fut un des plus beaux jours de ma vie, je sautais partout, embrassait ma mère qui riait, me félicitait, j’avais été retenue parmi les 500 postulants, ils en gardaient 40.Je pense avoir relu la lettre une vingtaine de fois, je l’ai conservée dans une petite valise, c’était aussi précieux qu’un passeport pour un sans papiers.

    Ma joie pourtant était un peu étouffée par un problème récurrent car il me fallait obtenir le Bac et les matières générales ce n’était pas mon fort..

    Quelques jours plus tard ma sœur s’est mariée, j’ai eu mon permis de conduire après 4 recalages et en juin 1984 je décrochais mon bac A2

    De ce jour ma vie a changé, je n’ai jamais cessé de me passionner pour ma profession, de l’exercer avec enthousiasme et énergie, j’ai volé de mes propres ailes, me suis créé un nouveau réseau d’amis, j’ai cheminé seule, heureuse, fière d’avoir construit mon avenir avec rage et détermination.

    J’en ai un peu voulu à mes parents de ne pas m’avoir accompagnée davantage mais avec les années ils ont compris que j’étais capable de …mais j’avais du leur prouver.

    Mes amis aident et accompagnent leurs ados parfois un peu trop à mon goût, ils leur cherchent un appart d’étudiant, constituent des dossiers …j’essayerai de trouver le juste équilibre pour mes enfants, leur permettre de se prendre en main, d’aller au bout de leurs passions tout en étant à leurs côtés.

    Mon père est resté distant dans cette histoire, mais pas tant que ça …tous les lundi matin, il m’accompagna à la gare pendant deux ans, j’avais un train à 5h 16,il se levait comme moi à 4h 30 avant de démarrer sa journée.

    A force de ténacité et de passion, les choses ont sourit pour moi, les années 80 furent des années pleines d’espérance, le radio libres, les années humanitaires, je suis heureuse et fière de les avoir vécues …

    Les années 2000 m’offrent d’autres bonheurs, celui d’avoir franchi un autre cap professionnel, celui de voir les enfants grandir à leur tour, celui de ne pas devoir toujours compter en faisant des achats, je ne garde aucune nostalgie, aucune amertume, sans ce concours je n’ai aucune idée de ce à quoi j’aurais aspiré, d’autres rencontres sûrement, d’autres échecs aussi..

         
  • L'épreuve (2)

      5c2811a8dc4a1e931d319e40029a2a66.jpgQuelques semaines plus tard, je recevais un courrier m’informant que j’étais admise à la deuxième partie des épreuve de sélection .

    Ma mère dotée d’un éternel optimisme, me dit qu’elle n’y croyait pas du tout, mais qu’il fallait quand même que je tente ma chance une deuxième fois . Elle décida de m’accompagner..

    Nous sommes parties en train la veille, passage par Caen, puis Rouen, au final je me demandais si passer par l’Angleterre n’aurait pas raccourcit le trajet.

    Le soir nous avons dormi dans un hôtel près de la gare, ma mère à moitié claustrophobe souffrait de la chaleur, elle dormi très mal.

    Le lendemain, nous nous sommes rendues  au centre de formation à pied, découvrant la ville qui il faut bien le dire, n’avait pas un cachet particulier.

    Ma mère était complètement perdue, elle n’avait aucun sens de l’orientation, elle me suivait confiante, à côté d’elle j’étais Jean Louis Etienne.Elle avait pourtant travaillé quelques années dans cette ville en 1950 mais ses souvenirs étaient bien flous.

    Je passais une épreuve de groupe le matin, mon stress grandissait, pas celui des épreuves, non celui de perde ma mère ! Je la posais à un endroit et lui disais «  ne bouge pas, je reviens dans deux heures », elle m’attendait sagement, riait beaucoup de la situation, était assez admirative de me voir gérer le temps et l’espace. Mais elle était à mes côtés et cela comptait beaucoup pour moi.

    L’après midi, je passais la dernière épreuve avec une professionnelle, j’étais assez contente de moi. Nous avons repris un train en soirée et sans embûche avons réussi à retrouver le chemin du retour  refaisant escales dans les deux villes transitoires …

     
  • L'épreuve (1)

    Lorsque j’étais en Terminale, le choix d’une orientation se fit sentir. Et vu qu’à l’époque les énergies nouvelles n’étaient pas encore développées, que je n’avais pas retenu mes cours de mécanique automobile, que le sport ce n’était pas mon fort, j’optais pour le domaine de la petite enfance.

    Je m’inscris alors pour passer un concours en vue d’obtenir un Diplôme d’Etat d’éducateur de jeunes enfants. Je n’avais pas envie d’entrer à la fac, pas de projet précis, je voulais apprendre un métier.

    Mes parents ne s’y opposaient pas vraiment mais n’ayant pas de projets pour mon avenir, ils se refusaient à toute collaboration.

    Je me suis alors présentée à la première partie de ce concours en novembre 1983.

    Nous sommes partis ce matin là dans une vieille Diane Citroën vers 5h de Cherbourg jusqu’au Havre, avec un moteur peut fiable et très bruyant qui nous éviter la somnolence.

    Mon frère conduisait, il faisait froid, nous ne pouvions mettre le chauffage tellement l’odeur était insupportable et imprégnait nos vêtements.

    Après 4 h de route, nous sommes arrivés à bon port, à l’heure et je me suis mise à rédiger la dissertation demandée, je ne me souviens plus du sujet, je sais qu’il y avait beaucoup de candidats.

    L’après midi, j’ai passé des tests psycho( 500 questions ) en vue de la deuxième partie, au cas ou, cela évitait aux candidats de se déplacer une seconde fois.

    Nous sommes rentrés vers 20 h, dans un vacarme infernal mais la vieille voiture ne nous a pas ce jour là fait d’infidélités …le portable était un objet futuriste et inconcevable !

  • Note à l'attention des ploucs de province

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    Une blogueuse, je ne la citerais pas, elle se reconnaîtra  faisait référence récemment au ploucs provinciaux, dans une de ces notes.

    Alors amis de la province cette note est pour vous, voici quelques conseils pour ne pas passer pour un plouc, un provincial chez vous et à Paris.

    Chez vous :

    -ayez toujours dans votre portefeuille des tickets de métro (attention des tickets récents pas des tickets jaunes des années 70 !)

    -si vous le pouvez ayez aussi des dollars dans le même portefeuille

    -         posez le Pariscope sur la table de votre salon à côté du dernier Hors série Télérama ( vous le lisez pas mais c’est pas grave )

    -         quand vous êtes invités et que vous devez apporter un cadeau, prenez soin de mettre vos paquets (ou autre ) dans un sac « The Coran shop «  ou « Zara Home «  , évitez surtout Habitat ou Ikea, vous savez qu’ils sont désormais installés en province.

    -         Dans la conversation, placez au bon moment que vous avez vu l’expo Giacometti à Beaubourg mais que vous avez moins séduit que par les statues de Botero en 1992 aux Champs Elysées. (tout ça c’est une question de volume ou de proportion )

          -         Dites bien aussi que vous avez fait le choix d’habiter en province, que Paris « j’ai essayé mais que j’ai vite compris que ce n’était pas  pour moi «  

     Dans Paris :

         -         Evitez de vous promener en Citroën BX immatriculée 53 ou 72 ( c’est fini pour vous, vous êtes un plouc !)

    -         dans le métro, prenez un air blasé, surtout n’accrochez pas les barres dans les rames de peur de valser à l’autre bout ou de rater votre station. Lisez debout ou assis ( évitez l’Ouest France, la Presse de la Manche ou le Courrier de la Mayenne ) ou essayez de vous assoupir.

    -         ne cherchez pas non plus les lapins dans le métro ( ils sont là justes pour prévenir « ne met pas tes mains sur la porte, tu risques de te faire pincer très fort !)

    Ne soyez surpris de voir des ethnies diverses, des SDF ou des pigeons partout ( surtout ne leur donnez pas votre pique nique )

    -   ne cherchez pas Emmanuelle Béart près des tentes Quechua que les quais de Seine, non elle, ne vit pas avec eux.

    -         Ne cherchez pas votre chemin avec un plan, errez, flânez, prenez un air décontract partout ( même dans le Marais )

    -         Ne faites pas une syncope quand vous apportera l’addition du café que vous avez avalé dans un bar  du Trocadéro.

    -         Ne cherchez pas à croiser des stars du show bizz à tous les coins de rue (sinon vous pouvez vous replier sur le Musée Grévin )

    -         Et surtout aillez une chaleureuse pensée pour vos amis blogueurs parisiens ! Qui j’en suis sûre saurez vous donner plein d’autres conseils.

     

    Amis de la province, ne méprisez pas les gens de la Capitale et n’essayez pas de les convaincre que vous vous êtes un rythme, une vie authentique et que rien ne vaut le terroir et les petits artisans ( sauf si vous adorez Jean Pierre Pernaud )

    Bref, Paris reste Paris et  une chose est sûre, à chaque fois que j’y vais (et j’adore ) je suis une plouc et ça ,ça e changera pas .. mais si vous aussi amis parisiens ,vous venez dans ma ville ,surtout ne cherchez pas à attraper un taxi , Rue de Général de Gaule ,j’ai peur que vous attendiez fort longtemps…

     
  • Hors service

    Par politesse, je m’adapte à toutes les situations et m’efforce dans la mesure du possible de parler de tout avec tout le monde, je dis bien dans la mesure du possible

    Mark fait du tennis de table, son éducateur sportif, un jeune gaillard de 25 ans nouvellement arrivé dans notre ville, est toujours en quête d’une petite conversation, à chaque fois que j’attends que mon fils finisse sa partie.

    Parler de quoi avec lui, parler ping pong, balles, raquettes, table, filet, de sets ou de manches, ça se joue en combien de partie, je sais pas, je connais rien en sport, rien du tout, désolée je ne peux pas..

    L’autre jour un préposé vient pour relever le compteur d’eau.

    En attendant devant la grange, il m’interpelle « - c’est vous qui retapez la vieille Panhard … ? »

    « -Moi, heu non c’est mon mari « 

    Il entre dans la grange, »Ah,il a un scoot aussi ,c’est une vespa,il lui faut de la pièce. Moi aussi j’ai retapé des vieilles motos, mais j’ai plus le temps, euh, il doit connaître Jean Claude Boudrard ? »

    -«  euh oui sans doute, ils se connaissent les gars qui bricolent les vieilles voitures 

    -  ah c’est du boulot, mais j’ai plus le temps, maintenant je fais de la musique « 

    ( arrête le Jeanne, il va te déballer sa vie en 5 minutes )

    Je connais rien en mécanique, désolée, rien du tout, je ne suis pas contre, désolée, je ne peux pas.

    Ma belle-famille est très intéressée par les aménagements en matière d’énergies nouvelles. Au cours d’un repas, ils peuvent rester une demi-heure à parler Géothermie, systèmes solaires photovoltaïques, éoliennes,  Modules solaires mono et poly-cristallins, euh moi je suis larguée, je ne vois pas du tout ce que c’est, je fais remplir ma cuve à fuel, les radiateurs sont chauds, ça me suffit même si je suis convaincue que ce n’est pas la meilleure solution.

    Une fois de plus, je me rends compte que je ne peux m’adapter à la conversation, j’écoute un peu et m’envole vite dans des pensées et des délires..

    Je ne peux pas parler de tout, je ne peux pas m’adapter à toute situation. Je sais que pour vous autres c’est pareil, et si seulement dans ces cas l’extrémité de mes oreilles se voyait équipée d’une petite lumière rouge pour signaler que je suis «  hors service « !!

  • Je suis complexée

    Ma mère nous disait toujours ( je parle souvent de moi à la première personne du pluriel  à cause de mon frère jumeau)que nous étions complexés.

    Elle n’avait pas assez écouté Dolto, elle était plutôt Ménie Grégoire , elle confondait sans le savoir complexes et pudeur.

    Nous étions pudiques, si tenté que dans les années 70, on tenait peut compte de l’intimité de l’enfant, sûrement pour cette raison entre autre que je me suis tournée vers l’éducation et que je suis à ce jour une des plus grandes pédagogues de la décennie.

    Bref, complexé, c’est être timide, inhibé, croire à un sentiment d’infériorité.

    Ma mère ignorait tout du Complexe d’Œdipe et moi j’avais une phobie des nombres complexes.

    Je suis pudique c’est vrai, je n’aime pas me dévoiler mais en même temps l’idée de faire un blog montre outre un certain narcissisme, une forme d’exhibition.

    Carlos, le fils de Françoise Dolto, » n’a pas de complexes », disait ma mère.c’est pas faux, il avait confiance en lui et en les autres, parce que se déguiser un gros bébé et s’asseoir dans une chaise haute dans les émissions des Carpentier, dénote d’une certaine legereté, voire frise le ridicule.

    Mais c’était un homme épanoui, bon vivant et on gardera ça de lui.

    Depuis quelques mois, un Président prône, la France décomplexée. il court en jogging jusque là, ça va, invite Kadhafi, bon …va chez Mickey avec sa belle …

    Décomplexé, plutôt légèrement exhibitionnisme diraient certains.

    Bah …Faut quand même pas exagérer …Michael Youn,(ne pas confondre avec Carl Jung le psychiatre suisse ) est exhibitionniste quand il montre ses fesses à la télé à la moindre occasion. Mais notre Président non, lui il va au devant, sur le terrain.

    D’ailleurs qu’est ce qu’il a fait hier, plutôt que d’aller aux obsèques de Carlos, et bien il est allé s'exiber  dialoguer en banlieue, discrètement comme toujours, à côté de la gare, faut quand même pas exagérer non plus..

    Je me dis peut que bientôt il viendra soutenir notre maire UMP et pourquoi pas rencontrer mes nouveaux voisins …pourvu qu’il tombe pas sur un exibisioniste..

    En attendant, je me remets un vieux 45 tours de Carlos Dolto.

  • Mon ami Anatole

    Ce dimanche là ,Anatole est venu nous rendre visite, je pressentais qu’il allait venir, je l’avais dit à Jérôme.Nous avons fait un petit tour du jardin regardé les arbustes, son bambou qui a poussé près du bassin. Il aime beaucoup les jardins, les plantes aromatiques…les animaux.

    Il me propose des pigeons, pourquoi pas, il y a de la place, on ira les chercher au printemps.

    Je connais Anatole depuis 1982, c’est loin déjà, nous nous voyons deux ou trois fois dans l’année.

    Autour d’un café nous causons, il me demande des nouvelles de mon frère, me dit qu’il l’a aperçu à Rennes il n’y a pas longtemps. Je lui demande aussi des nouvelles de son frère, il me dit qu’il n’aime pas le mois de janvier, il a le stress de perdre sa troisième étoile au Michelin. Le frère d’Anatole est un grand restaurateur parisien, sa compagne est journaliste, je le vois très souvent à la télévision où elle présente un journal quotidien.

    J’ai toujours du mal à imaginer que cette femme, que je ne connais pas, côtoie comme moi Anatole, participe aux fêtes de familles, au réveillon, va chez Anatole, dans son presbytère..

    Deux mondes qui se trouvent réunis par le hasard de la vie. deux mondes très, très différents, Paris, le luxe, les grandes tables, et la province, le sud Manche avec ses petites communes rurales, le bord de mer, le Mont St Michel

    Nous restons deux heures à papoter à bâtons rompus, c’est agréable, j’aime toujours ces petits temps d’échanges improvisés, Anatole fait partie de mes fidèles amis, il reste et restera attaché à ma famille sans doute jusqu’au bout..

    En regardant les infos du soir, une belle femme est face à moi, derrière l’écran, je pense à Anatole et me dis que peut être un jour je la croiserai à mon tour …

  • Mes nouveaux voisins

    Depuis quelques mois, de l’autre côté du boulevard, nous avons vu poussé un bâtiment neuf à la face en bois, au départ plutôt attractif avec une pancarte «  bientôt ici 80 logements « 

    Je me disais c’est bien, de nouveaux logements pour les familles, des enfants pour l’école du quartier mais j’avais beau questionner mes connaissances, des personnes qualifiées et compétentes en immobilier, Jade, Basile …personne ne pouvait me préciser qui était propriétaire de la battisse.

    Il y a quelques mois de cela, je tombe sur un article  dans  la presse locale m’informant que bientôt ouvrirait le nouveau centre d’accueil pour les exclus de la ville.

    80 studios semi-fermés pour les sortants de prison, les femmes battues, les personnes sortantes d’Hôpital psychiatrique.avec des medecins, des psy sur place pour les accompagner..

    Oups, mon sang n’a fait qu’un tour …

    -allez Jeanne tu es de Gauche..

    -         oui ils faut bien les accueillir quelque part

    -         d’accord mais 80 c’est beaucoup non, 20, 25 et puis pareil pour les autres quartiers, je suis pas égoïste moi, je partage …

    Allez je me rassure vite, ils iront à l’ANPE, aux ASSEDIC et puis notre ville est plutôt tranquille, il n’y a pas des psychopathes et un Serial killer à tous les coins de rue.

    Mes voisins ne s’appelleront pas Guy Georges, Marcel Petiot, Francis Heaulme, Gilles de Rais, Landru ou Emile Louis..

    Vous savez, quand ça vous arrive, et bien vous vous dites, c’est bien les lieux d’accueil pour les tarés gens en difficulté d’insertion, mais …vous pensez « pourquoi c’est si près de chez moi..

    Et puis je ne pourrais jamais revendre ma maison.

    Après réflexion, apaisée j’ai pris la ferme décision de ne pas

    -fermer le portail ( comme d’habitude )

    fermer la porte à clé dans la journée

    équiper mes enfants de portables, puces électroniques et détecteurs de danger

    ranger notre réserve de vin

    acheter un berger allemand

    mettre une sirène dans le clapier des lapins et cochons d’inde

    refuser une sortie au jardin pour mes chats

    Car moi je n’ai pas peur. !

     
  • Dr House contre Dr Ross

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    Sous les bons conseils de Lorenzo, j’ai regardé un épisode de Dr House

    Oui pour moi, difficile de faire des infidélités aux Urgences mais je suis une femme large d’esprit et tolérante, j’ai même tenté un jour de regarder Grey ‘Anatomy.

    Alors le Docteur maison, il est mal rasé, bougon, de mauvaise foi ; il a mal à une jambe mais fait semblant ne rien ressentir, bref il fait un peu la loi.

    Mais il fort, malin et très doué pour les diagnostics

    L’épisode commence dans la chambre d’un petit garçon qui est attaqué par des créatures étranges. Au secours depuis la » soupe au chou » je n’avais jamais eu aussi peur ! .

    La mère du garçon c’est Sheryl Lee, vous connaissez bien sur l’actrice qui incarnait Laura Palmer dans Twins PEAKS  . Si je n’avais pas vu son nom dans le générique, je ne l’aurais pas reconnue, elle a pris un coup de vieux.

    Alors ce remake de Poltergeist, eh bien l’enfant est en proie à des hallucinations, des tests génétiques sont effectués, des scanners et après bien des suspicions, on l’opère et en fait son problème était bien psychologique, pas d’extra terrestres ou de mutants dans sa chambre.

    Le docteur House a trouvé, le docteur House a soigné, bravo !!

    Bon j’ai pas eu le coup de foudre, mais je regarderais le prochain épisode.

     

     

    Sinon Jeannie Boulet est revenue aux Urgences pour la Saison 14 diffusée ne ce moment aux States.Elle a donné des nouvelles de Doug ( George Clooney pour les néophytes «  ) et de Carol Hathaway , eh bien tout va bien pour eux et figurez vous que les jumelles sont déjà en CE 2 , comme la roue tourne , Ella la fille de Mark et Elizabeth Corday a le même age que Rose , ma fille , je pense qu’elle sait lire .

    Vous décrochez, ah.ça vous intéresse pas, oui mais moi quand j’ai des infos importantes je les donne !

    Vous êtes plus Prison Break, Desperate Housewifes  ou Louis la  brocante ??

  • Je vais faire des affaires

     

    Ayant envie de marcher et de m’aérer, je me suis octroyée un après midi shopping, profitant comme il se doit de la période des soldes. Je n’avais pas de besoins précis mis à par l’envie de me trouver un chemisier  long de couleur verte Kaki.Je descend  la rue commerçante qui mène à l’Hôtel de Vile, m’arrête dans une boutique ou j’ai coutume de trouver des vêtements sympathiques et pas  trop chers. Je regarde les rayons et me rends vite compte qu’ils ont  ressorti les restes de l’an passé, faut pas trop me le faire, de plus j’entends les vendeuses tenir des propos xénophobes à l’étage, je pose alors un acte militant : la porte de sortie !!

    Je continue mon chemin tente une autre boutique pleine de clients qui font voler des fringues  des cintres, ça me donne le tournis, vite je ressors …

    Un peu plus loin, une autre tentative, là ce sont les petits vieux venus en couple à la capitale, ouh y’a de l’ casquette dans l’air, dehors Jeanne ! …

    C’est bien, je n’ai toujours pas dépensé un eu..

    Je poursuis ma quête, fait une halte dans une boutique un plus chic, j’y trouve une chemise qui semble corresponde à ce que je recherche, je la passe (j’ai horreur de me changer en cabine ) et constante qu’elle ne me va pas du tout ! ..Je ne suis pas la personne apte à porter ce style de coupe. Tant pis, je m’arrête dans un magasin de vêtements et linge de maison, j'achète des coussins de chaise .Je croise, Léa, super, de grosses bises pour la nouvelle année, on papote un tout petit peu, elle doit retourner travailler.

    Je rentre dans une boutique très chic, liquidation avant travaux, je regarde les chaussures, rien pour moi, je tombe sur une broche faite en laine bouillie, 25 euros ! Avec ma belle-mère, nous avons confectionné deux tuniques, et bien elle pourrait se faire de l’or à ce prix là !

    J’ai dans les mains un très gros sac, encombrant, je commence à en avoir déjà marre, après deux heures de shopping.

    Je passe à la parfumerie et je vois les poupées stacy Fever  , soldées et entassées à côté des perruques violettes et roses, celle portées par les vendeuses avant Noël.J’hallucine, je pensais qu’on en avait fini avec ces horreurs et bien que nenni  (ça me rappelle les perruques pour chats que Cigale nous a montré dans son blog.)

     

    J’en ai marre, mon sac est lourd et encombrant, mais je me sens pourtant légère, légère de résister, légère de créer, légère de transformer, de customiser.

    Ayant pour philosophie e l’art de la récupération, je me débarrasse rarement de ce que je possède, je recycle, transforme et fait revivre avec délice ce que bien des gens auraient déjà mis aux ordures.

    Je décide de ne pas franchir l’autre rive, je remonte vers la cathédrale, je fais une halte dans la boutique de déco récemment emmenagée dans une vieille maison. Il n’y a personne, je craque pour des boucles d’oreilles et un bracelet en étain, magnifique, je ne pourrais jamais fabriquer  ça. Je parle un peu avec les deux vendeuses. C’est agréable..

    Je retour en à ma voiture garée en face de la Salle Polyvalente, le parking est plein, ah normal ce soir c’est les vœux du maire !!!

    En rentrant j’ai confectionné une broche assortie aux bijoux, j’ai modifié les boucles d’oreilles trop lourdes pour en faire deux paires, je suis fière et contente de moi …

    Le seul problème c’est que depuis les trois chats ont investi les coussins de chaises et ça ce n’était absolument pas prévu, en même temps ils avaient été quelque peu oublié pour Noël alors se sera leurs étrennes..

     
  • Big Bisou

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    Alors qu’en cette période de vœux comme le veut  la coutume, tout le monde s’embrasse, je me pose la réflexion de la valeur du baiser ou plutôt de la bise.

    Cet acte qui consiste à déposer sur la joue de quelqu’un un petit claquement des lèvres est devenu me semble t’il on ne peut plus banal.

    Quand j’étais petite je détestais que des gens inconnus viennent m’embrasser, le pire c’était chez un oncle de mon père.

    Cet oncle vivait avec sa femme, la tante Marcelle qui faisait la tronche 24 h 24, je ne l’ai jamais vue sourire..

    L’oncle en question, un peu jovial, je ne l’aimais pas, hébergeait  deux vieilles dames qui avaient un lien de parenté avec lui avec peut être avec nous, mais je ne sais plus lequel.

    Nous allions de temps en temps lui rendre visite et en fin d’après midi il fallait aller voir les grands-mères.

    Y’en avait une qui été couchée dans une chambre avec des gros édredons, près d’une cheminée ; la pièce était sombre, mon père me soulevait pour aller faire un bisou à la vieille dame, j’étais terrorisée…Et ce n’était pas tout, il fallait aller voir l’autre, elle était toute maigre, ne sortait pas non plus, le cauchemar, tout était lugubre là dedans, avec mon frère c’était une hantise d’aller passer un dimanche dans cette maison..

    En grandissant, je ne pouvais pas me faire à l’idée que sous prétexte d’être voisin ou copain de mon père les hommes me faisaient la bise.. » Elle est fière Jeanne, elle est spéciale », disait on, non je fais ce que je veux  dans ce domaine là.

    Et après 30 ans je fais toujours le même constat, on est souvent pris en piège, vous savez la personne arrive vers vous et hop vous embrasse avant que vous n’ayez pris le temps de ouf !

    Pareil, vous arrivez chez des amis, chez eux quelques personnes sont là, leurs amis pas les vôtres, et bien on se fait la bise, pourquoi, pourquoi, j’les connais pas ?

    Les politiques sont devenus aussi spécialistes dans ce domaine, après le traditionnel serrage de mains, les voilà qui font la bise à tout vent eux aussi, attention, je ne fais pas la bise à n’importe quel élu, il faut quand même se connaître non ?

      Beuh, ça m’énerve ces bises qu’on distribue à tord et de travers, ces petits mots qui n’ont plus de sens, des gens qu’on a jamais vu …

    On même temps on s’en remet, y’a pas non plus lieu d’en faire un réferundum, car parrallement, j’adore, j’adore faire et recevoir  de gros bisous aux gens que j’aime et j’en connais qui sont spécialistes dans ce domaine..

    Car c’est un art de biser tendrement un ou une amie …croyez-moi. Je connais plein des gens incapables de faire une bise, ils claquent leur joue contre la votre et embrassent dans le vide, c’est désagréable !!!

    Allez un seul conseil, ne laissez pas votre enfant hurlant sur les genoux d’un père Noël réclamant un bisou et si vous emmenez vos petits en maison de retraite, méfiez-vous des traumatismes ( oui, c’est petit, c’est mignon alors on embrasse..)

    Je ne suis pas Françoise Dolto mais je ne résiste pas à rendre hommage à celui qui a fait danser la France entière, et embrasser n’importe qui.n’importe ou..  c’est la !!!

     

    PS : le hasard fait que j’ai écrit cette note il y a deux jours. 

     
  • Here 's to you Jules et Bart

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    Nous étions ce jour invités avec Jérôme et mon frère, chez son ami Philippe.

    Philippe habite une maison de ville dans un vieux quartier de Cherbourg que je ne connais pas. Il nous accueille dans son jardin avec Jules, qui  est visiblement très heureux de cette visite, il connaît bien mon frère, il va souvent chez lui.

    Jules manifeste sa joie, un peu excessif, François lui demande de ses calmer et prend une décision ferme et déterminée : Jules restera dehors pendant notre visite.

    Jules regarde par la fenêtre, attristé par la sanction qu’il juge un peu abusive. Le terrain est humide, Jules excédé par cette solitude, regarde par la porte vitrée, gratte avec ses deux pattes et Philippe au bout d’une minute 28, le fait rentrer dans le salon ;

    Jules aime jouer à la balle, Philippe passe des heures à jouer avec Jules, il lui lance la balle et Jules la rattrape.

    Mon frère sait aussi jouer à la balle avec Jules, mais son lancé est plus lent, moins ferme moins déterminé que celui de Philippe.

    Nous prenons un thé et un café, Philippe a réussi à calmer Jules, il est content et fier de lui. Il peut parler avec ses invités sans l’omniprésence de Jules qui le sollicite pour le lancé de balle.

    Bart se lève soudainement, il se pose auprès de moi, il est calme, c’est un beau chat, élégant, raffiné.

    Il réside officiellement chez Philippe mais il est jaloux du rouquin. Le rouquin c’est un chat SDF que Philippe nourrit depuis longtemps.

    Nous parlons ensemble, j’aperçois la tête d’un gros St Bernard au-dessus du mur, c’est le chien des voisins, Jules a un peu peur de la grosse bête..

    Nous nous séparons en fin d’après midi, en sortant j’aperçois des arums en fleurs ! J’y crois pas comme j’aurais aimé cueillir des arums pour Noël.Je sent l’air marin et la douceur de l’hiver du Nord cotentin, je connais cette sensation, si bien …

    Nous sommes rentrés plus tard chez mes parents, tous les trois nous avions le même signe distinctif : les traces de pattes de Jules sur notre manteau !!!

     

     

     

     

  • Chaque minute compte

    Somnolant encore un peu dans mon lit, Rose soulève la couette, se blottit contre moi, niche sa tête dans mon cou, ne bouge plus respirant cette odeur familière.

    «  Maman, je t’aime plus que mille « 

    Elle savoure, elle délecte ce moment de tendresse.

    Je réalise combien mon lien avec elle est puissant, d’une force inégalable …

    Et si je partais, et si mon corps un jour disparaissait, si la mort m’arrachait à eux …

    Je chasse vite cette pensée de ma tête, c’est impossible, improbable, mais en même temps réaliste …

    Je n’ai pas peur de ma mort, je n’y pense pas, je ne peux cependant pas me faire à l’idée qu’ils devraient continuer leur route sans leur mère.

    Ce lien qui existe du jour de la naissance  d’Ellen, puis de Mark puis de Rose, est scellé, inscrit …je ne peux pas partir …

    Je pense à Betty ………

    Je profite, leur donne, prend cette tendresse, ces câlins, ces bisous nombreux. ça nous appartient,

    Je vais bien, ils vont bien, chaque minute compte …