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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 151

  • Petits soucis ,grands soucis ...

                             «  Petits : petits soucis,

    doudou girafe I.jpg grands : grands soucis « 

    Il paraît …il faut en profiter quand ils sont petits, disons quand on maîtrise la situation.

    Je me fais très bien à l’idée que maintenant, je vis avec des ados, presque ados.

    Je maintiens haut et fort qu’il est hors de question que l’on me parle comme un veau ( une génisse, comme vous voulez )

    Je n’accepte pas  trop que la chambre de ma fille ressemble à un quartier de Naples, et surtout pas « laisses tomber c’est son territoire, elle a besoin de se sentir bien dans son univers .. » il y des bornes à ne pas franchir, c’est aussi chez moi !

    Hors de moi l’idée de parler à mes enfants qui auraient greffé à l’oreille, un portable ou un  Mp4

    Pas question non plus d’attendre pour pouvoir aller sur Internet parce que le PC est pris d’assaut par mes progénitures

    Il va de soi, que je ne suis le genre de mère à m’habiller comme ma fille, échanger nos fringues, de toute façon elle ne supportera pas. Et moi, ça ne  m’irait  pas..

    Des négociations éternelles pour vider le lave vaisselle ou débarrasser le couvert, sont à bannir, on s’y met tous !

    Enfin, je respire aussi ce bonheur de les voir grandir, vivre des choses à eux, avoir des projets, les voir se concrétiser .

    Ellen aura bientôt 15 ans …elle est admise en seconde et surtout va intégrer une classe théâtre   .elle est ravie , folle de joie , si heureuse de ce changement , de ce virage .

    J’ai beaucoup de chance, c’est une fille formidable, sociable, persévérante, attentive et surtout elle a une bonne dose d’humour et une sacrée maturité .

    Que sa route soit belle, encore malgré tous les détours qu’elle fera sans aucun doute..

      Mais il y a des jours quand même où elle vit à Naples..converse.jpg
  • Myriam

    La première fois que j’ai vu Myriam, c’était le jour de ma communion, en 1977, elle était en compagnie d’un de mes cousins, son petit ami de l’époque.

    Myriam avait deux frères, le plus jeune, joueur de foot à Rauville, pas très grand, il provoqua l’admiration de ma sœur, qui brutalement passa son dimanche sur les terrains.

    De semaines en semaines, les deux tourtereaux se rapprochèrent, et ce fut le début d’une belle histoire.

    Myriam devint la maman d’une petite Melina, et commença une nouvelle vie avec Baptiste.

    Ma sœur s’est mariée en 1984, l’année de mon Bac, je revis Myriam à cette occasion et à d’autres rencontres familiales.

    Des vies banales, bercées par l’arrivée des enfants, un petit garçon pour Myriam et Baptiste, puis une autre petite fille.

    Le temps passe, mes trois neveux ont envahi la maison construite à côté de mes parents, ils sont devenus adultes, l’un d'eux est un brillant journaliste, le deuxième, mon filleul est salarié, il gagne sa vie comme intérimaire sur des chantiers  ça lui plait. Le petit dernier passe son Bac de Français.

    Ils se voient souvent, ils sont proches, se réunissent chez leur grand-mère, le dimanche, à Noël.

    Myriam a son tour est devenue grand-mère, une très jeune mamie, elle savoure ce passage là, elle n’est pas vieille.Melina est devnue mère .

      Le cœur de Baptiste pèse une tonne depuis trois jours, les yeux de Myriam sont brûlés par les larmes, les insomnies, la douleur.

    Tenir bon, s’accrocher, pour qui, pour quoi ?

    La vie s’en est allée pour leur fils, leur seul fils, qui se réjouissait de leur présenter à son tour son amie.

    Tout bascule, tout s’écroule, Renaud, mon neveu  viens d’avoir 20 ans, il perd son cousin.

     « Putain de moto « 

      La douleur de mes proches me touche, je suis envahie par un sentiment de révolte, je ne peux accepter l’inacceptable.

    Les larmes aux yeux, je regardais Mark faisant un morceau au piano à queue, mon fils..

      Mes pensées vont auprès d’eux aujourd’hui, qu’ils trouvent tendresse et réconfort auprès des leurs..

     

     

     

      A Maxime

    A ses parents, ses sœurs, à Marie

    A Flo , Gab, à mes trois neveux.

  • Doit on tout leur dire ?

    volets clos.jpg

    Installée sur le siège arrière de la voiture, Rose me dit qu’elle n’a plus besoin de ceinture, qu’elle est grande.

    Bien sûr je   lui rétorque que s’attacher en voiture est obligatoire, pour les enfants comme pour les adultes.

     »Pourquoi ? »

    Je lui explique que si j’ai un choc, son corps peut voler dans le pare brise, que des morceaux de verre viendront dans son corps, qu’elle serait blessée …hospitalisée..

    Je n'y vais pas par quatre chemins

    Rose à la phobie des médecins, du sang, de l’hôpital, je vais expliquerai un jour pourquoi.

    «  Maman, maman, ne me parle pas de ça, arrête, je vais faire des cauchemars « 

    -« ne t’inquiètes pas, je t’explique, la ceinture est là pour te protéger, moi aussi.

    Protéger les enfants, c’est le rôle des parents, des professionnels, de tous les citoyens.

    Les prévenir du danger, et des risques, mais doit on tout dire, tout expliquer, tout justifier ?

      Il y a quelques années de cela, un drame familial se déroule chez les voisins de Basile et Coralie

    Le père, tue ses trois enfants à l’arme blanche, durant leur sommeil, termine par son épouse avant de se donner la mort .

    Cette histoire sordide est forcement source de beaucoup de conversations, Basile et Coralie, abasourdis sont incapables d’en parler à leurs enfants, ils préfèrent leur dire que les voisins sont en vacances .

    C’est peut être pas idéal de cacher la vérité, mais comment trouver les mots pour expliquer un tel geste. Je rassure Coralie, en lui disant qu’un jour elle sera prête à leur dire et qu’elle expliquera son mensonge en disant, qu’elle était trop bouleversée pour leur en parler.

      Une cellule psychologique est mise en place dans l’école, la même que celle des enfants de Juliette

    Quelques jours plus tard, Prunille, âgée de 5 ans, demande à ses parents,

    -Maman, est ce que Papa il va nous tuer Théo et moi ? »

    Gagné, avaient ils besoin de créer des frayeurs, des angoisses, avaient ils besoin d’informer les enfants de l’école maternelle ?

    Les enfants écoutent et captent les conversations des adultes ça, c’est sûr .

    Que dire, dois t’on tout dire ? je ne crois pas, tout au moins éviter les détails sordides , les traumatismes .

      Quelques semaines plus tard, un homme sûr de faire une bonne affaire, achète la maison, à prix plutôt bas. Il le remet en vente quelques mois plus tard, en espérant faire un bon bénéfice, et bien raté ! La maison est invendable, impossible de louer, les volets sont clos pour longtemps, Basile et Coralie n’ont  pas de problèmes de voisinage..

  • Jeanne aux mains d'argent

    buis.jpg

    Vous avez peut être vu le superbe film du génial Tim Burton, Edward aux mains d’argent

      Edward est un garçon peu ordinaire. Fruit de l’imagination et de la création d’un inventeur de génie, il n’a jamais pu être fini à cause de la mort de son créateur. Livré à lui-même, avec son cœur en or, son innocence et ses lames tranchantes en guise de doigts, il va être confronté à la vie dans une société dont il ne comprendra ni les codes, ni les règles, ni les droits, ni les devoirs. Mais où il découvrira certaines émotions… comme l’amour. 

    L’homme avec ses cisailles en guise de doigts taille des arbres, des arbustes en forme d’animaux, des sculptures végétales extraordinaires.

    Alors, un jour je me suis dis, je ne suis pas plus bête que Johnny Depp , la preuve c’est que j’aurais pu épouser George Clooney , je vais essayer à mon tour .

    J’ai réfléchi, un peu, à la  forme que je pourrais  donner à mes arbustes .

    Le Mont St Michel, un peu compliqué, la tour Jean Nouvelle de Barcelone, un peu trop phallique, les pyramides de Giseh , trop vu, allez restons dans le thème, j’ai choisi la forme d’un lapin.

    J’ai saisi un grand ciseau et j’ai coupé, enlevé, ôté tout ce qui me semblait bon, sont apparues alors des oreilles, une queue, un corps, je me suis reculée, et j’ai constaté que ça ressemblait à …

    rien, rien du tout, une ombre, un tas, une masse, bref, je n’ai pas réussi, parce que la sculpture végétale, je ne pense que ce n’est pas donner à tout le monde.

    La prochaine fois, je ferai plus simple, un carré, un rectangle.. Un bloc HLM.

  • Le Thermomix

    C’était l’époque des réunions Tupperware, des produits Avon et des femmes émancipées qui faisaient de la vente à domicile.

    Mon père ne supportait pas cela, il avait sans doute l’impression que pendant que lui travaillait, les femmes allaient dépenser sans sortir tout l’argent gagné

    Il faut que dans ces années là, 1975, les robots ménagers aient déjà pris d’assaut les cuisines, mais le meilleur restait à venir : le Thermomix.

    Une voisine venait dans toutes les maisons faisait une démonstration en live des vertus du robot, soupe, jus de fruits, pâte à crêpe, pâte à choux. le malheureux n’avait pas eu idée de râper les carottes ou débiter le saucisson .

    Pas grave, ma mère avait déclaré, « non   je n’achèterai pas le Thermomix!" .

    Une autre voisine, qui avait eu 11 enfants, n’avait pas réussi à refuser le robot qui à l’époque était très cher. Elle était venue confier son désespoir à ma mère, elle regrettait son achat et en plus elle ne l’avait pas dit à son mari. Elle devait sans doute régler l’objet en plusieurs fois, elle était totalement anéantie .

    Ma mère décida alors de lui racheter le Thermomix

    Elle n’avait pas envie de l’acheter la première fois à l’autre voisine, car elle ne l’aimait pas. Cette femme d’ailleurs divorça un peu plus tard, dans le village, ce fut l’affaire du siècle.

    Ma mère se servit un peu, très très peu du robot, puis le rangea dans son buffet, ressorti son vieux mixer pour la soupe et la vie du Thermomix fut calme et reposante

    Les deux voisines sont décédées depuis..

    Un  jour , mon frère qui a plus d’un tour dans son sac, fut pris d’idée de réutiliser le robot.

    Il y a deux ou trois ans, il rapporta l’objet chez lui, le brancha et une étrange détonation retentit et une odeur suspecte sortit du moteur .

    .Terrifié, mon frère qui se revoyait sous les bombardements de Beyrouth, renonça et se sépara du robot .

    Lui seul saura nous dire ce qu’est devenu le Thermomix.C’était exactement le même modèle que celui là .

     thermomix.jpg                                                                 

    Je n'aime pas les réunions de vente à domicile ,je déteste vendre ,tout au moins convaincre , marchander ,il y a quelques années avec Jérome ,il nous est arrivé une drôle d'aventure dans un registre similaire , ce sera l'objet d'un autre billet .

    je me demande si Giscard avait un Thermomix ?

  • Le didgeridoo

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    Après avoir trié, vidé, jeté, gardé, je me décide à faire un vide grenier, essayer de vendre quelques bibelots, jouets et autres accessoires .

    Je m’installe de bonne heure et j’attends, j’observe, je regarde défiler devant moi des gens bancales, de travers, voûtés, déglingués, vieillis, difformes, estropiés, chemise ouverte, gitane aux lèvres, boiteux, estropiés, amputés

    Des hommes en jogging et mocassins, des femmes aux Tees shirt moulants, aux formes, aux rondeurs généreuses, décolorées, cheveux effilochés, teints en blond pour des fillettes, des grands-mères aux cheveux jaunes, des hommes sans dents..

    Je vois, revois passer un couple, la cinquantaine, elle, pas d’âge, trente cinq, sûrement plus, impossible de savoir, pousse sa fille de deux ans, elle dort, elle n’a pas de chaussures, elle ne marche pas.

    Devant moi, défile la pauvreté de nos campagnes, la misère de nos quartiers populaires, je ne vois qu’eux, cela me renvoie plein de choses, leur regard saisissant.

    Je croise plein de visages connus, des collègues, des stagiaires, des parents d’élèves, je salue, je parle un peu.

    Les gens n’achètent pas, ils ne vendent pas non plus, ils déambulent, portable à la main

    Le temps passe vite, je ne me lasse pas de regarder les gens, je ne vends presque rien,

    Je croise le regard de Pamela, j’en parlerai plus tard .

    Mon voisin est un artiste, il vend des toiles, signés David et des masques sanguinolents, Billy s’est joins à lui pour vendre ses tableaux,

    Sa femme vend des produits Avon, pas cher, des vêtements de bébé et des montres neuves sûrement volées

    Ils vendent un didgeridoo. Je le trouve très beau, je le troque en fin de journée avec la femme, elle a quatre enfants, l’aînée à 4 ans, elle est très sympathique, très souriante, je lui offre des jouets pour ses filles avant de partir .

     

     

    Je repars avec mon didgeridoo. Je pense à Sarah , elle sera de retour dans deux mois, je dois m’entraîner à souffler dans l’instrument, pour endormir ou chasser les mauvais esprits..
  • Mes enfants sont des stars

    clara théatre.JPG

    Mes enfants sont des stars, oui des stars du show biz car tout au long de l’année ils font de la scène .

    Attention, pas n’importe quoi, ils ne se produisent pas n’importe où, ils font les grandes salles, les lieux branchés du tout Laval .

    Je regrette déjà de ne pas avoir fait de presse book, oui ça peut servir, pour eux, pour leur carrière.

    Ellen a commencé très jeune, dès la maternelle, lors de la kermesse de fin d’année, elle brillait, on ne voyait qu’elle, son costume de papillon lui allait comme un gant .

    Elle a continué, elle s’est produite dans des églises, des salles à l’époque  où elle faisait partie d’un chœur d’enfants, elle a même chanté avec Yves Duteil (ouh ça vous en bouche un coin ! )

    Puis elle a décroché un rôle dans une reprise des « Misérables «  ses premiers pas dans la Comédie musicale

    Ensuite, elle a essayé la danse, elle explosait sur scène, une étoile filante, on ne voyait qu’elle !

    Elle a continué le chant, toujours au premier rang, à cause de sa voix et son phrasé, nettement au-dessus des autres choristes.Par humilité elle ne fait jamais de solos, mais elle en est capable

    Elle fait du théâtre, oui dans une troupe, plus tard elle sera comédienne, c’est sûr, elle est faite pour ça, pour la dramaturgie. quelle fougue, quelle talent !

    Elle apprend les rôles des autres par cœur, au cas ou un absent le jour de la représentation, elle pourrait reprendre n’importe quel rôle .

     

     

    Mark fait du piano, c’est un virtuose, je l’ai vu tout de suite,

    Je voulais l’inscrire à 18 mois à l’école de Musique, ils n’ont pas voulu, peut être parce qu’il ne marchait pas encore .

    Quand Mark se met devant le clavier, silence absolu, dans la salle du Vieux Château, on n’entend que lui, chaque note est un pur bonheur, il manie les gammes avec talent, passion,

    Je pense qu’il sera pianiste, ou chef de chœur .

    Mark fait de la chorale aussi, il brille, toujours au premier rang, parce qu’il est beau, parfois j’en suis mal à l’aise..

    Rose ne va pas tarder à faire de la scène, elle est précoce aussi mais j’attends un peu, elle sera trop vite sollicitée pour les castings, je prefere qu’elle prenne son temps

     

     

    Eh oui chers lecteurs, nous sommes en juin et je galope aux répétitions, aux kermesses, galas de danses, auditions, représentations diverses. !

    Arêtes Jeanne, arrêtes de pester contre les parents, qui caméscopes et appareil photos à la main en oublient de regarder, encourager leurs progénitures .

    Mes enfants aiment, profitent de leurs loisirs, comme les vôtres et je suis là, comme tous les parents, à les applaudir le Jour J.

     

     

    Ma fille aînée sera comédienne

    Mon fils sera pianiste

    Ma fille cadette sera la Nouvelle Star , si , elle chante déjà « Papillon de lumière «  et elle  a même traduit le texte «  buterfly of the light «  ..elle est précoce ,déjà bilingue , je sais , je dois m’y préparer .Demain pour elle , ce sera Londres , Broadway ..

  • La petite soeur

    bearceau.jpg

    Quand j’ai annoncé aux enfants que la famille allait s’agrandir, ils étaient ravis, surtout Rose qui a déclaré  » ce sera la mienne ».

    Oui une petite sœur, quel évènement !

    Le tout c’était d’aller la chercher .

    Nous sommes partis un dimanche matin, vers 10h, en direction de la Touraine,

    Nous en avons profité pour faire une pause déjeuner chez Lorenzo, revoir les enfants, papoter deux heures sous le soleil .

    Puis , un peu de voiture le long de la Loire, direction Amboise, Blois, et nous avons trouvé parmi les vignobles, la maison, celle qui abrite les parents

    Rose était impatiente de voir la petite sœur .

    Elle était confortablement blottie contre son père, sa mère n’était pas très en forme .

    Elle est de couleur noire, c’est rare, on resserve plutôt cette couleur pour la confection de manteaux, elle a de grandes oreilles, un peu comme le Prince Charles .

    Elle est entrée dans son nouveau logis  sans stress, nous avons parlé un peu de son histoire, puis elle est partie avec nous en voiture, retour vers la Mayenne .

    Elle a fait connaissance avec sa grande sœur, elle déjà bien habituée à nous, elles sont blotties toutes les deux, la petite sœur a essayé son nouveau toboggan, j’envisage une extension, car je me dis que deux chinchillas dans la même cage, c’est un peu juste.DSCN0163.JPG

    Voilà une photo de nos deux chinchillas

    L'une d'elle s'appelle Churchill , l'autre Mikeline

     

  • La St sylvestre en mars

    boule disco.jpg

    Ce soir là nous avions opté pour une raclette. Rien de plus ordinaire me diriez vous, une méga raclette avec 20 copains, installés dans un gîte, énervés, ravis de cette petite escapade aux abords du Mont st Michel.

    Vers minuit, après le dessert, Pierre Alain nous dynamisa pour les danses folk, il nous avait  donné quelques rudiments en fin d’après midi juste après une balade à St Jean le Thomas, et avec un peu de musique, nous voila partis pour des pas bien rythmés.

    Chacun s’efforce de respecter les consignes, nous dansons par deux, sur une musique de Gwendal, j’adore..

    Les pas sont calés, certains sont plutôt réglo, d’autres confus, ça tourne, ça rigole, autant d’hommes que de femmes, ce qui est plutôt est rare.

    Puis notre ami propose  une compil disco et voilà les  copains partis pour des danses délirantes, sans retenue, sans complexe.

    Des mouvements anarchiques, avec Paul, Jeremy, Carla et son ami, Clotilde, Christophe, Léandre et Agathe, nous nous laissons aller…

    Me reviens alors brusquement à la mémoire ces images que je décrivais dans le billet précédent, les ambiances que je détestais, mon corps qui n’était pas apte à de telles libertés.

    Je repense à la danse du balai, et  juste à ce moment précis, Thierry trouve un tapis, invite les filles à la danse, on rit, on laisse exploser notre bonheur  d’être là, déterminés à profiter de ce temps de fête.

    Nos liens sont forts, la musique, la chanson nous réunit depuis 4 ans déjà, avec notre histoire, notre complicité.

    Vers 1 h du matin, l’un de nous crie « bonne année ! »

    Nous nous embrassons, bises, bisous, big bisous, le délire continue, c’est notre réveillon, nous fêtons simplement nous-mêmes, explosons notre joie, celle de ce temps à nous, à nous seuls.

      Nous dansons encore et encore, épuisés  vers 3 h, nous nous  séparons pour quelques heures, avant de nous retrouver pour le petit déjeuner …

    Nous sommes en mars, un réveillon un peu décalé, décalage horaire en plus.

    Nous approchons tous de la quarantaine, nous vivons ce temps tels des copains de lycée, qui peut dire que l’arrivée des enfants, d’être en couple est un frein à la fête, bien au contraire..

     

    « Merci Jeanne pour l’organisation, on recommence l’an prochain « 

    « y’a qu’a demander, je suis partante, avec vous tous , un réveillon au printemps « 

      Je savais que ce temps viendrait, qu’il me fallait être patiente, que les choses changeraient un jour..
  • La danse du tapis

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    J’avais beaucoup de cousins et de cousines .

    Le mythe de la bonne entente des familles nombreuses, ce n’était pas pour moi

    Tous les ans, nous étions invités aux communions, puis aux mariages.

    Des années de corvées, il fallait offrir un cadeau, trouver de nouvelles tenues, et le pire, assister à la fête.

    Mes parents n’aimaient pas trop ça, cela coûtait cher, mon père jouait la carte de la convivialité, l’oncle sympathique que tout le monde aime, ma mère souriante, faisait bonne figure.

    Après la messe, nous faisions une petite promenade, mais comme il pleuvait parfois, il était prévu de se retrancher pour danser dans une discothèque en pleine après midi.

    C’était lourd, parce que l’ambiance, dancing, thé dansant n’était pas toujours au rendez-vous :

    les tantes s’essayaient au paso-doble, un désastre, d’autres au tango, encore pire

    Puis nous avions droit à tous ces tubes des années 70, la danse des canards, Big Bisou, la chenille …et j’en passe..

    Je détestais ça, je ne trouvais aucun plaisir à ces ambiances artificielles, je n’attendais qu’une chose, grandir, vieillir, avec cette certitude que les choses changeraient un jour, j’avais raison.

    Le moment le plus redoutable c’était la danse du tapis, des oncles le visage ruisselant, venaient s’agenouillait devant une dame et tous deux se mettaient au milieu pour quatre bises

    Je me mettais dans les coins, sur des banquettes en velours , au milieu des verres et des cendriers débordants ,certains avaient du mal à se relever..

    Plus tard, mes cousins, déjà adultes, chemise pelle à tarte, décolleté à la Ringo, s’éclataient sur du disco. je vous laisse imaginer l’ambiance

    Malgré cela, c’était extrêmement drôle, parce qu’on savait ce qui allait se passer, on devinait tout, un de mes oncles avait toujours le même costume trois pièces, il chantait toujours la même chanson

    Le soir, nous nous retrouvions vers 21 dans une salle aménagée .

    Des dames en chemisier et jupe noire nous servaient, la coquille macédoine mayonnaise, le gigot, la pièce montée ..elles devaient sourire par politesse à toutes les blagues idiotes que les invités , la cravate déglinguée et le chemise ouverte , faisaient à leur passage .Je n’aurais jamais pu .

    Les jeunes fumaient leur première cigarette, s’enchaînaient alors des jeux très, très vulgaires, des chansons paillardes et d’épuisement nous nous endormions dans l’AMI 8 sur le chemin de retour.

      Vers l’age de 14 ans, nous partions faire des promenades à la plage avec mon frère et une cousine, et à 17 ans j’ai totalement capitulé en affirmant, c’est fini, ne m’invitez plus, je vis ma vie, je vole, je ne viendrai plus.

    La dernière corvée fut le mariage de ma sœur, en 1984, l’année de mon Bac, mais c’était bien, ils étaient tout simplement heureux.

         
  • Amorphophallus

    Il y a quelques années, Léa m’avait donné les rhizomes  d’une plante un peu insolite

    Je les ai mises en terre, et je les ai oubliés..

    Jusqu’au jour où est apparu dans le jardin d’étranges tiges tigrées.

    Des tiges sont sorties des feuilles, de grandes feuilles en forme de main et un pistil proche de la fleur d’arum

    L’année suivante, la plante qui entre temps était  année, est ressortie plus grande et encore plus raffinée

    Et depuis trois ans, elle fleurit : la fleur énorme s’ouvre le  juin, précisement et embaume le   jardin durant  72 heures .

    Son nom, l’amorphophallus des rivières, ou langue de belle-mère, une fleur rouge pourpre absolument extraordinaire.

    Cette année le pistil mesurait plus de 60 cm, l’odeur est insoutenable, une odeur de bête crevée, de viande avariée. Etrange..

    Heureusement, je l’ai placée le long d’un mur, bien à l’abri de la cuisine.

    Elle attire les visiteurs, le jour J, des cars entiers viennent l’admirer, pendant ce temps les voisins activent leur barbecue..

     

    Ne pas confondre cette plante avec  une espèce gigantesque, l’Amorphophallus titanum. Le spécimen cultivé depuis plus d'un siècle dans la serre tropicale de Kew Gardens à Londres a fleuri il y a quelques années (floraison tous les dix ans environ). Un autre  a également fleuri aux jardins botaniques de Leiden et Bonn et à Brest en 2003 .

     

    Bien sur mes lecteurs à l’imaginaire fertile ne manqueront pas de faire calembours et allusions au nom étrange de cette plante, je vous laisse libre, admirez le spécimen .

     

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    Croulant sous nos commentaires , ma pauvre plante s'est brisée , les fleurs trop lourdes sont tombées à terre, les tiges ont cédé , elle n'aura même pas profité de ses 72 h de fleuraison,il faut à présent attendre Juin 2009.

    Je trouve que sa couleur va très bien avec les tons de mon blog ..

  • Reliée à personne

    radio cassette X.jpg

    A peine mes études terminées, je trouve un travail d’institutrice suppléante, dans une petite ville que je connais bien.

    Je n’ai pas de logement, dans l’urgence, l’école me prête un logement de surveillant, tout près des dortoirs.

    Une cuisine, une chambre, un petit salon, une salle de bain, tout est meublé.

    Je suis contente de m’installer toute seule, je suis très indépendante depuis longtemps.

    Le soir venu, je réalise qu’un page se tourne, mes études terminées, je rentre dans un monde, un autre monde, celui du travail, des rivalités, des niaiseries aussi parfois.

    Le soleil de septembre me donne des envies de dehors, je suis enfermée.

    Je n’ai pas d’expérience, ou si peu, je vais devoir m’adapter, prendre des risques, me justifier

    Dans ma tête raisonnent des musiques, je suis loin, un peu perdue, nostalgique déjà de mes belles années d’insouciance

    Je m’isole et j’écoute Téléphone, et en boucle je repasse « Télégraph Road, » de Dire Straits

    Je suis reliée à rien, à personne, pas de téléphone, il me manque..

    Je traîne partout avec moi mes vieilles cassettes de lycée, mon appareil radio cassette, reçu pour mon Bac

    Je vais prendre les évènements comme ils viendront, déjà fière de gagner ma vie, libre d’aller ou je veux avec ma voiture, de rentrer quand je veux.

    Je suis prise entre ce sentiment de liberté et d’indépendance, et cette prison  où j’ai un peu l’impression d’être enfermée ;

    Je n’ai que 20 ans, je dois vite trouver un appartement.

     

    Le temps de rédiger cette note, la chanson Télegraph Road, se termine, je ressens toujours autant  d’émotion en écoutant l’intro, il n’y a que moi qui ai vieilli .

  • Ces odeurs qui rassurent

    m-pantalon_pyjama1.jpg   

     Rose a laissé traîner son pyjama dans la chambre de sa grande sœur ; Ellen le garde avec elle, le met dans son lit, et s’endors avec, car elle aime l’odeur de sa petite sœur.

      Sans se lasser, Rose joue au loto des odeurs. Le jeu consiste à ouvrir des petites boites, sentir et retrouver l’odeur reconstituée sur une image (orange, pin, cheminée, savon, muguet …)

    J’y retrouve des odeurs de médicament, et je suis hésitante car beaucoup d’odeurs évoquent plutôt le liquide vaisselle, le désodorisant WC ou le gel douche.

    Nous jouons toutes les deux, elle adore.

    Mes filles, moi et notre nez, c‘est toute une histoire.

    Je les ai toujours emmenées dans les parfumeries, non pas pour acheter du maquillage Barbie, mais pour s’envoûter des odeurs de parfum, retrouver celui de leur grand-mère, le mien, un autre que je n’ai plus et découvrir de nouvelles odeurs, chiner un échantillon.

      Chaque maison a son odeur.

    Chez mes grands-parents paternels, l’odeur était très forte, une odeur de vieux, particulière. Un jour cette odeur est arrivée chez mes parents, le même, c’était incroyable. Quand je passe un WE chez eux, notre linge au retour est imprégné de l’odeur de leur maison, Ellen adore ça, elle me dit « mon pyjama sent encore chez Mémé « 

    Lorsque nous avons acheté notre maison, notre chambre était occupée par des fantômes

    Enfin, nous l’avons cru, mon frère et moi (parce que Jérôme il ne faut pas lui parler de ça )et une forte odeur de personnes âgées revenait régulièrement

    Il faut dire que cette maison appartenait à la même famille depuis cent ans

    Il aura fallu beaucoup de temps pour éloigner cette odeur, en fait un jour j’ai même du me fâcher, priant les spectres d’aller voir ailleurs.

    Si vous voulez vendre votre maison, à chaque visite, fait cuire un bon gâteau, fait revenir des oignons, pas d’odeurs artificielles, des odeurs qui rassurent, ces odeurs de cuisine simple. C’est ce que je conseille aux nourrices  avant d’accueillir une nouvelle famille.

     C’est mieux qu’une odeur de gras, de chien, d’humidité, ce que souvent on renifle dans les communs des immeubles.

    Les odeurs familières évoquent des moments, des lieux, des personnes, certaines rassurent, d’autres nous angoissent, l’herbe coupée au printemps, le pain chaud, le café frais

    Vous l’avez tous eu la prof que l’on reconnaissait à l’odeur de son parfum dans le couloir, et l’autre redoutable, mauvaise haleine, vêtements imprégnés par la sueur, masqués par la brillantine ( ça c’est le pire !)

    Pourquoi les hôpitaux ne remplacent ils pas les odeurs d’éther par une odeur de croissant ou crumble, celles que les boutiques nous lancent dans les narines à chaque coin de rue.

      Je crois que celle que je preferre, c’est l’odeur des bébés, l’odeur de mes enfants, et  eux aiment sûrement celle de leur mère, cela explique alors que plusieurs fois par jour, ils se nichent dans mon cou, chacun leur tour, se gavent de câlins.

     Rose se blottit contre moi, se colle, s’immerge, s’envoûte, s’enivre parfois, on est bien.

     
  • Memories

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    Exceptionnellement, je m’arrête dans une brocante, c’est un endroit où à l’extérieur sont  entreposés des tas de ferrailles, radiateurs  vieux meubles de jardin, à des prix trop élevés à mon goût

    Je franchis la porte du dépôt, et me retrouve au milieu de meubles anciens, d’objets, de vaisselle, une odeur de cire envahit mes narines, et je tombe soudainement sur une vieille poupée. Je reconnais alors, une grande poupée, très, très laide, qu’une de mes tantes nous avait offerte, elle devait servir de mannequin en confection.

    Elle n’avait jamais trouvé sa place chez nous, personne ne l’avait adoptée, la pauvre, d’ailleurs elle s’est sûrement échappée un jour de la maison.

      Ma grand-mère m’avait offert un petit buffet pour ma dînette, je l’adorais, il était rouge et jaune, je l’ai conservé chez mes parents.

    Elle avait offert à ma cousine, les chaises et la table assorties à ce buffet

    Je ne comprenais pas qu’on ait pu séparer ces objets, je souhaitais avoir ce jouet, j’en rêvais

    En continuant mon exploration dans cette brocante, je tombe sur ces deux petites chaises, et cette table. J’étais si troublée, ils étaient restés dans ma mémoire, mais je ne pouvais plus les visualiser, les revoir après tant d’années…

    Quelques mètres plus loin, mon œil est attiré par un vieux garage miniature, je m’approche et stupéfaction, je reconnais le premier garage de mon frère, en parfait état, les larmes montent un peu, c’est si troublant de le revoir, je l’avais totalement oublié, j’aurais aimé que mon frère soit avec moi, pour qu’il voie cet objet. Je saisis mon téléphone portable et je fais une photo.

    Juste à côté, se trouve une vieille cuisinière métallique de poupée, je me revois encore avec la mienne

    Il ne me reste presque plus rien des jouets de l’enfance, mes poupées, mon buffet et c’est à peu près tout, le reste à était jeté par ma mère, je lui en ai voulu, je n’avais déjà pas grand chose

      J’ai alors cru qu’un farfadet avait récolté tous ces jouets des années 60, les avait déposés avec délice dans cet endroit, juste pour ma mémoire ,retrouver pour quelques minutes ces jouets aimés .

    J’ai quitté les lieux, je n’ai rien acheté, j’ai repris la voiture, absorbée  dans mes pensées …

    « je suis sûre que la grande poupée a fait une fugue, et que son long voyage l'a emmenée dans cette brocante « 

  • Economiques , écologiques , bio ...

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    Lors d’une journée formation, une stagiaire me demande si j’étais d’accord pour qu’elle apporte son kit de couches lavables  en tissus afin de montrer le concept au groupe.

    J’accepte, étant donné que ce jour là le thème était l’hygiène, j’accorde  10 minutes pas plus, on ne va pas y passer l’après midi.

    Catherine, mère de famille, titulaire d’une licence de langues, très branchée, bio, écolo …a adopté et investi cette technique révolutionnaire.

    Elle explique à ses collègues, qu’elle a fait le calcul, que l’utilisation des couches en tissus, est très économique et surtout pas de déchets, très bien pour sauvegarder la planète. De plus, elles sont en coton bio, flanelle, bambou, chanvre, idéal pour les peaux des bébés, bref, tous les avantages.

    Jusque là toutes les stagiaires sont d’accord, hors un petit inconvénient quand même, il faut les laver les couches !

    A la machine, fort heureusement, mais quand même, (après avoir pris soin d’installer un système récupérateur d’eau de pluie ) mettre à tremper le linge souillé, ne pas attendre deux semaines pour le faire, s’organiser pour ne pas profiter des odeurs..

    N’oubliez pas quelques huiles essentielles avant le lavage en machine.

    Il faut préciser que les allemands sont très adeptes de cette technique et que dans notre département, deux femmes se sont lancées dans la fabrication et commercialisation.

    Les Allemands sont toujours en avance sur tout, il n’y a qu’une chose qui leur a échappé : des modes de gardes pour les jeunes enfants, non pas pensé à ça ! Pas de crèches, pas de nourrice, donc les mères ont le temps de laver les couches puisque qu’elles ne peuvent plus travailler..

      Je regarde amusée la tête des stagiaires et je lis doucement leurs pensées

    «  c’est génial, on fait des économies, je vais peut être essayer « 

    « pas mal, mais sûrement pas pour moi « 

    «  elle est cinglée, laver des couches et puis quoi, aller chercher l’eau au fond du puits « 

    « et dire que je n’avais pas le choix moi, les couches jetables ça n’existait pas, j’en ai lavé des mètres de tissus « 

    «  pourvu que je tombe par sur une famille qui utilise ça « 

    « je vais me renseigner du prix pourquoi pas essayer « 

    «  C’est les Allemands qu’on inventé ça ? »

     

    Pendant, un quart d’heure, j’ai cru que je travaillais au télé achat,

    Avec un sourire détendu, Catherine a rangé son kit, et j’ai repris ma place  de formatrice, et j’ai poursuivi mon cours.