Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 150

  • Le secret

    perle secret.jpg

    Assise sur un vieux fauteuil de bureau , Laurence parle , me parle de ses amis , ses sorties ..

    Elle se livre un peu plus , puis livre son secret .

    Elle est soulagée de le divulguer , elle ne peut pas assumer tout , toute seule, elle doit le partager , elle est en confiance , je ne dois pas la trahir .

     

     

    Des mois plus tard , nous nous retrouvons au même endroit , toujours dans ma véranda , ce lieu prête à la confidence . Laurence est toujours assise sur un vieux fauteuil , au milieu des perles et des breloques

    Une pince dans une main, je lui parle de son secret , elle est soulagée , elle en parle , parle beaucoup de son histoire .

    Son regard s’illumine , elle sourit parce qu’elle peut , sans réserve parler ,raconter , encore et encore

    Savoir écouter et savoir se taire , conforter  , rassurer .

    Je lui offre un bijou , elle le passe autour de son cou , il lui plait .

    Lundi , elle retourna au bureau , ses collègues lui feront un petit commentaire sur son nouveau bijou ,  une petite trace de son passage   , elle continue à vivre avec son secret , pourtant bien lourd ,plus légère de savoir que quelqu’un sait .

     

  • Les doublettes de Jean Pierre

    HOMMAGE AU BLOG DE JEAN PIERRE

        DSCN0437.JPG     

    STONES 2.jpg

         

     

     

     

    Sous une idée de Cendra , à vous de commenter .

    Jean Pierre , un de mes fidèles lecteurs , étant pris de sinistrose et de morosité , je lui rend hommage , à ses doublettes ,à ses commentaires , et ses bons mots ..Courage Jean Pierre , le soleil arrive .

  • C'est sale , je jette !

    piscine.jpg

    Nous étions invités chez un ancien collègue de Jérôme, un jeune couple un peu bling bling, pas trop ma tasse de thé, mais je fais bonne figure dans ce genre de situation.

    A table, je félicite la femme pour la décoration de sa terrasse, les jardinières, soulignant que malgré tout cela représentait du travail quand il fallait les rentrer l’hiver pour les protéger du froid.

    -         « je ne les rentre pas, je les jette et je refais tous les ans «  me dis-elle

    Ah, je n’y aurais pas pensé, après tout..

    Avec la chaleur, nous parlons de la piscine extérieure dans laquelle les enfants pataugent. Je suis, je l’avoue en manque de sujets de conversation, alors tout ce qui attire mon regard me sauve.

    Je lui dis que c’est astreignant aussi l’entretien, veiller à ce que l’eau ne soit pas pleine d’algues, bien le nettoyer avant de la remettre au grenier

    -         « je ne la nettoie pas, je la jette, j’en rachète une tous les ans « 

      Je ne rajoute  rien,  je fustige intérieurement, «  et ben celle là, quelle consommatrice, même si ça ne coûte que 40 eus, jeter sa piscine tous les étés, j’hallucine, je ne jette même pas les sacs de l’aspirateur. » 

    La fameuse piscine de jardin, parlons en quand même

    J’en ai une, pas très grande, de quoi barboter avec une bouée canard, remplie en deux heures

    Tout un art :

    D’abord trouver le lieu ensoleillé mais pas trop, gare aux coups de soleil !

    Déployer la bête, après avoir pris soin de récupérer une  moquette ( aux journées du Livre et du Vin à Saumur des kilomètres de moquette jetée )pour mettre dessous afin de ne pas la  percer par un caillou ou un bout de verre.

    Poser des planches plastiques autour, une bassine pour se rincer les pieds, mettre le tuyau d’arrosage en route, c’est souvent trop court, poser des pastilles de chlore et d’anti algues et attendre.

    C’est rempli, les enfants veulent y aller mais c’est trop froid, attendez demain !

    Ils pataugent un peu, veulent sortir parce qu’ils ont vu une abeille, une mouche, je ne sais quoi ou au mieux ils se bagarrent.

    Il faut aussi traquer les insectes le soir avec une épuisette, recouvrir d’une bâche et surtout veiller aux algues vertes

    Ca dure une semaine et souvent, des amis passent chez vous, chouette une piscine, leurs enfants  se jettent dedans, rentrent, sortent, replongent et malgré les 20 recommandations, «  les pieds dans la bassine !!! «  ils tapissent gentiment le fond  de la piscine avec des herbes, de la terre, du sable. C’est bien connu, c’est toujours les gosses des autres qui vous souillent votre piscine

    Puis l’orage arrive, la bâche saute en pleine nuit, plein de feuilles, des branches..

    Au pire vous avez oublié de doser, terminé, plus de piscine, elle est sale, dégeu !

    Par économie, hors de question de jeter l’eau, elle servira à l’arrosage

    Je mets des playmobils dedans, les enfants jouent au bord avec une épuisette, ça marche

    L’eau verdit, septembre arrive il ne  fait plus assez beau pour la remplir à nouveau, il faut vider, nettoyer, désinfecter, sécher, oui on a pas de pompe !!

      C’est l’horreur, ça me fatigue rien que d’y penser

    Tiens c’est comme les vitres, faut que je les  nettoie, je vais peut être en faire poser des neuves .…

    Et puis notre président bling bling , on pourrait pas le jeter et puis en rependre un autre , il a un an quand même , il est temps de changer .

  • Le cimetière de Querqueville

    cimetière.jpg

    Un dimanche après midi, calés dans le fond de l’ami 8, mon père au volant, révéla notre destination

    «  nous allons à Querqueville « 

    Systématiquement, je vomissais, toujours, le simple fait d’entendre le mot, c’était fini, un désastre. Ma mère le savait, c’était irrémédiable.

    Arrivés à bon port, ma tante Edith nous accueillait, enfin.. elle était là

    Il y avait toujours un va et vient incessant, des copains, des marins, des pécheurs. Mes parents restaient assis, ils n’étaient pas à l’aise dans cet univers.

    J’aimais bien retrouver ma cousine Fanny, elle avait mon âge, dynamique, avec mon frère nous allions au cimetière, nous  visitions les tombes, explorions les statues, les anges..

    Ses deux frères Gary et Hubert, n’étaient pas souvent là. Ils allaient souvent en mer avec leur père , ils étaient livrés à eux même depuis longtemps , n’avaient aucune limites , aucunes contraintes , faisaient comme bon leur semblait , pas d’horaires , rien du tout .

    Edith, comme Martha n’a pas eu une vie facile, elle a épousé Jean Louis dans les années 60, lui il voulait épouser Martha, il lui redira mainte et maintes fois peu avant sa mort. »Je n’ai pas choisi la bonne ! « 

    Une vie faite d’embûches et de catastrophes, elle fût  renversée par une voiture, elle accepta   les blessures graves de son fils Hubert à son tour accidenté, sa maison fut ravagée par le feu, les affaires tournèrent  mal, endettement, saisie..

    Edith a  affronté tout ça avec froideur, énergie, elle ne pleure jamais Edith..

    Pour se ressourcer, elle allait  de temps en temps aux enterrements, elle aimait  bien, elle voyait du monde, retrouvait  des cousins, elle emmenait ma mère, buvait  un café au retour..

      Jean Louis était pêcheur, il parlait fort, riait très fort, le capitaine Haddock.Il partait en mer avec ses deux gars, elle restait tranquille Edith, pas inquiète du tout, elle cultivait ses tomates, vendait son homard, tricotait, brodait, faisait des bouquets.

    Edith, elle ne demande rien à personne, elle veut être tranquille, toute seule

    La trahison de Jean Louis l’a enragée, elle devenait aigrie, elle ne voulait pas partir, c’était  sa maison, elle resterait.

    Jean Louis est parti il y a quelques années, dans d’affreuses souffrances, rongé, par la maladie, par la vie.

    Edith a retrouvé la paix, elle ne se plaint pas, elle aime bien Fanny, elle ne voit pas trop Gary, ils ont été fâchés des années..

    Hubert a vieilli, 45 ans, c’est vieux, il n’a plus de famille, il ne peut plus pêcher, la coke, l’alcool le mettent en danger c’est fini, il essaye, tente …Edith ne peut plus rien.

      Edith est allée au cimetière aujourd’hui,  dire adieu à Hubert, tombé dans un coma éthylique fatal, elle a retrouvé  ses sœurs, son frère, ses enfants, au retour, ils boiront un café.

    Edith n’aura pas de larmes, elle ne pleure plus depuis des années, elle a forgé sa carapace, fatalité de la vie, elle retourne à ses tomates, ses chats, ses broderies

    Elle vivra longtemps, très vieille Edith. ;depuis toujours, à sa façon, elle a dompté la mort.

     

    La dernière fois que j'ai vu Hubert , c'était à la télévision , lors des conflits des pécheurs à Cherbourg , il menait son combat .Puis la faillite et les conflits de couple de famille l'ont emmuré avec sa copine de route , la bouteille , celle qu'il déroba la dernière fois que je suis allée chez mes grands parents

    On le savait condamné , malade , hors service , sa mort a réveillé plein de choses enfouies ,un héritage que je ne renierai jamais , ma famille est telle qu'elle est , les sentiments ne sont jamais défunts  .

  • Les résolutions de l'été

    MOSAIQUE.jpg

    Les vacances sont là, belle et bien là pour les écoliers

    Rose est en vacances, les grands déjà depuis une semaine, il va falloir occuper l’été

    J’ai le privilège de bénéficier de tous les congés scolaires, et surtout de ne pas devoir redoubler d’efforts pour trouver des lieux d’accueil pour les enfants

    Souvent, après le 15 août, j’en ai marre, et je crie «  vivement l’école ! »

     Rose fera de la danse et du poney, Mark  du sport et un camp.

    Ellen n’est pas assez âgée pour travailler, je la laisse occuper son temps, comme bon lui semble, j’ai souvenir qu’à 15 ans, je voulais être tranquille, elle partira deux semaines en Août.

     

     

    Je n’aime pas particulièrement l’été, le rythme est cassé, au bout d’un mois, je ressens un vide, j’ai besoin de retrouver mes loisirs, je n’aime pas la chaleur, les pelouses grillées, notre ville déserte, le Tour de France, la météo des plages, le camping …

    J’ai pris de fermes  résolutions :

    Je vais faire une mosaïque en carrelage sur le mur de ma maison, à la manière de Gaudi

    -créer un blog de bijoux

    -restaurer ma maison de poupée

    -passer du temps avec ceux que l’on ne voit pas assez dans l’année

    -faire des travaux de peinture

    -archiver ce blog sur papier pour son premier anniversaire

    -faire des billets le plus souvent possible

     

     

    Je ne regarderai pas Koh Lanta, ils me dégoûtent à manger des vers de terre .

    Je ne regarderai pas non plus l’Ile de la Tentation, trop pulpeuses pas et pas assez matures pour moi les candidats et candidates.

    Je ne regarderai pas non plus Intervilles et le 25 ième diffusion du " gendarme à St Tropez "

    Je regarderai « Cold Case « 

     

     

    Je vais aller quelques jours à Londres avec Jérôme et les deux grands

    Je vais organiser plein de soirées, des buffets, accueillir tous ceux qui voudront venir ( l’agenda commence à bien se remplir )

    Profiter de ce temps d’arrêt..brr , deux mois sans chanter ,ça c’est le plus dur !

     

     

  • Le must du crocs !

     crocs à talon.jpg"Alliez confort et classe avec ce nouveau modèle à talon !!! "

    Mais je n'y ai pas pensé , je n'avais pas vu , ce modèle tendance et chic ,Modèle Cyprus ( 60 euros )  l'escarpin crocs en plastique mou pour vos belles soirées d'été

    Taille disponible du 36 au 40 , pour les grands pieds ,c'est rapé !

    Allez , je vais porter ça avec le gilet fluo de Karl Lagarfed , c'est parti pour un nouveau look d'été , ah , la mode , je ne me lasse pas ..

  • Dehors les crocs !

    eau sauvage.jpgcochon vitnamien.jpg

    Profitant des soldes, je pousse la porte de mon magasin de chaussures favori, en face du Théâtre pour ceux qui connaissent, un fabriquant bien de chez nous, des modèles sublimes et solides, réalisées avec le plus grand soin, à Gorron ( vous connaissez tous Gorron et la célèbre rillette de Gorron ! )

    Je commence mon exploration, je touche, regarde les modèles soldés lorsque brutalement mon regard est attiré par une masse colorée .

    J’approche et je tombe, sur une pile de  Crocs  oui des crocs, vous voyez ce que c’est, ces sabots immondes et grossiers qu’il sera de bon ton de porter cet été. Carla en a acheté pour son fils, il adore, tant mieux, si c’est confortable pour barboter dans l’eau.

    J’en mettrai même pas à mon cochon d’inde même si l’enclos est inondé.

     Voir ces trucs d’une laideur pareille dans ce beau magasin de chaussures, c’était trop

    J’ai eu envie de me jeter sur toutes les paires, d’ouvrir la porte et de les balancer au milieu de la rue.

    Je m’approche et regarde le prix, et là je frôle la syncope .

    C’est quoi ce délire ?

    Mettre en vente de telles horreurs dans ce magasin cela revient à

                                                                                                                               crocs.jpg

    -       -  boire un diabolo menthe avec un filet de sandre au beurre blanc 

    -       -  écouter la passion selon St Jean de Bach en faisant ses courses chez L.. l

    -        - mettre des œillets d’inde dans un bouquet de mariée

    -      -   regarder « sur la route de Madison «  en faisant du repassage

    -     -    mettre du camembert dans une salade grecque,

    -      -   copier un Kandinsky à l’aquarelle                                             

        -         nettoyer les sanitaires avec une bague Agatha

                             -         faire une déco d’anniversaire avec des guirlandes de Noël SABOTS.jpg

    -   -      offrir « Eau Sauvage «  de Dior à un cochon vietnamien..

     

    Je suis à cours d’exemples, à vous …

       
  • Jeanne et ses contradictions

    Un grand soleil ce matin, un beau regard soulagé et radieux, celui d’Ingrid et oui  comme vous tous , je me réjouis de ce grand bonheur là, la liberté d’une femme, d’une mère..

     

    Mes lecteurs sont perspicaces et vraiment fidèles

    J’ai parlé de ma première rencontre avec Arnold dans le billet de mardi  et dans mes pages lues, j’ai eu le plaisir de voir que les billets en archives évoquant déjà l’homme en question avaient été relus …

    Pour les curieux, c’était la chute nocturne et hasards .

     

    noir et blanc.jpg 

     Mes contradictions 

    Taguée par Didou, c’est la première et dernière fois, je ne taguerai personne, enfin, on verra..

      1 / Je ne supporte de servir de bouche trou, remplacer quelqu’un au pied levé alors que je n’étais pas choisie, et quand ça m’arrive, je suis incapable de refuser, ensuite je suis furieuse contre moi, et  suis très énervée. 

    2 / je veille à mes dépenses, quand j’achète quelque chose, un vêtement surtout, je dois être sure de la porter longtemps

    Pourtant je fais des dépenses inutiles

    Il y a quelques temps, j’ai acheté des bougies flottantes pour mettre dans mon bassin

    Celui ci est au fond du jardin et on y va jamais en nocturne, je ne les ai jamais allumées

     

    3 / j’aime les fleurs, tous les ans, je me dis que les jardinières, c’est fini, j’en ai marre d’arroser tous les soirs et pourtant au printemps, j’orne ma terrasse d’une dizaine de pots en tout genre et au mois d’août, je me fais violence pour pas qu’ils crèvent.

      4 / je dis à longueur de temps qu’il faut être calme et patient avec les enfants, et régulièrement, je gueule comme une vache pour qu’ils descendent mettre la table ! 

    5 / je peste contre  les chaînes, les diaporamas en tout genre que je reçois dans ma messagerie et je suis incapable de dire « stop «  à la personne qui me les envoie, je sais qu’à ce moment là, elle pense à moi

      6 / Je déteste faire les courses et je suis incapable de remplir mon caddie à raz bord pour éviter d’y retourner quelques jours plus tard, il me manque toujours un article, je ne fais jamais de listes. 

    7 / Je fatigue de faire le ménage, j’ai un mal fout à m’y tenir régulièrement, alors parfois je suis débordée, et j’accepte que les enfants lisent partout, jouent dans toutes les pièces.

      8 / j’ai encore du mal à faire venir une femme de ménage alors que je le conseille aux autres 

    9 / je trouve que mes enfants passent trop de temps sur le PC, alors que parfois je suis pire qu’eux

      10 / j’aime bien m’évader, partir à l’étranger mais au bout de quatre jours, je n’ai qu’une envie :rentrer chez moi. 

     11/ Je déteste les stickers et j’en ai mis sur les murs de l’escalier

      12 / Je suis très bavarde et je suis incapable de me confier 

    13 / j’ai des allures de femme très décontractée, bien dans sa peau et j’ai par moments des angoisses totalement irraisonnables. , de plus je suis insomniaque

      14 / j’ai dit que je ne taguerais personne, alors je tague Jean Pierre, Gwen,  Franck , Fay et Cendra  en photos si le cœur vous en dit, une seule contradiction, vous êtes pas obligés, je ne veux abuser de votre temps   
  • Parfaite comme Risette

    Papier toilette.jpg

    Comme vous tous , je n’ai aucun défaut, parfaite, comme Risette, donc, très facile de vivre en ma compagnie, aucun tort, aucune fâcheuse manie.

    Par contre, les autres en ont.. Plein, trop : en voici quelques-uns unes que je ne suppooooooooooooooooorte pas !

    Les vestes posées sur le dos d’une chaise (y’a des portes  manteaux pour ça  )

    Un torchon posé sur une table ( brr…)

    De la viande cuisinée  placée dans le réfrigérateur encore dans la poêle ( ça c’est ma belle-mère )

    Une éponge ayant servi à nettoyer la table, jetée dans l’évier sans être rincée (brrr..dégueu pour ceux qui arrivent après..Jérôme et sa mère  )

    Rouleau de papier toilette vide resté dans le dévidoir ( très classique chez les hommes )

    Que la fenêtre de la chambre reste fermée quand  que je me lève ( j’aère  été comme hiver ! )

    Les volets clos en plein jour. ça me déprime totalement ( je pourrais pas vivre dans le sud )

    Les serviettes de bain gisant à terre dans les chambres après la douche.

    Les papiers d’emballage de tablettes de chocolat, vides mais laissées dans le tiroir comme si j’allais me rendre compte de rien ( eh parfois ça repousse le chocolat la nuit !)

    Toutes ces petites manies, ces petits défauts compliquent la cohabitation, énervent, exaspèrent

     

    J’enlève régulièrement des mauvaises herbes, et je les laisse à côté du massif

    Il paraît que ça énerve Peter, oui Maggie, elle fait pareil..

    Enfin, je ne vis avec Peter, c’est pour ça qu’il ne me dit rien, Jérôme râle parce que je ne range pas mes outils de jardin, je ne ferme pas mes portes.

      Pas de manies, pas de mauvaises habitudes chez vous, c’est sur ? Les autres en ont  plein, lâchez-vous, ça fait du bien. 
  • Entretien d'embauche

    montfort.jpg

    Je pousse la porte du siège régional de l’association, je suis en stage à Caen depuis quelques semaines, je pense à l’été qui arrive.

    Jacqueline, un peu ronde, la cinquantaine,   calée, sur sa chaise de bureau m’accueille avec un grand sourire

    « Alors Jeanne, tu travailles avec nous en juillet, tu es contente ? « 

    -         «  eh bien, pas trop, je préférais un centre avec des 6, 12 ans, je suis prise sur un camp de pré ado, j’aime moins « 

    -         «  Ah, attend, ça va s’arranger, eh dis donc Arnold, tu as ton équipe définitive pour juillet ? »

    J’aperçois un homme très  grand, particulièrement élégant, un peu froid, bien loin du portrait  type du directeur de colo,( baba cool aux sandales et vêtements indiens , la guitare folk dans le dos ), qui passe dans le couloir.

    J’ose à peine le regarder , il m’impressionne totalement .

    -         «  Non, il me manque une animatrice. » il bredouille, semble réservé

    -         «  Dis donc, y’a Jeanne, elle cherche pour juillet, tu l’as prends dans ton équipe, elle est étudiante éduc de jeunes enfants, tu verras, elle est super ! « 

    -         -«  euh oui. »

    -         «  Haut les cœurs, super Jeanne, tu pars en Auvergne, à côté d’Issoire, super, ça roule ! « 

      J’accepte, le directeur un peu fâché, ne prend pas le temps de me rencontrer, il n’a pas osé refuser , c’est Jacqueline la responsable, elle impose. 

    Ma vie est faite de rencontres diverses, rien ne me fait peur, j’ai 19 ans, je fonce, j’y vais, je connais pas ce Arnold, advienne que pourra, ça m’inquiète un peu, pas de détails, pas le choix, c’est parti pour 3 semaines..

  • Le tac' à tac

    cerises.jpgIl m’est revenu en mémoire le jeu de tac tac ou du tacotac, répandu dans les années 70.

    Nous devions toujours faire des tas de tractations, pour acquérir ce type de jeu « vedette «  , mon père forcement n’en voyait pas l’utilité, et ma mère trouvait que c’était trop cher.

    J’en ai eu un néanmoins, vous aussi peut  être.

    Il était constitué de deux boules de plastique  dur de couleur fluo,  reliées entre elles par une cordelette blanche, au milieu de laquelle un anneau de plastique était fixé. Par de légers mouvements, on amenait les boules à rebondir l'une contre l'autre (en produisant un  bruit insupportable), jusqu'à ce que le mouvement prenne assez d'amplitude pour que les boules s'entrechoquent aussi bien au-dessus qu'au-dessous de la main, produisant un fracas continu, suffisant pour déranger tout un quartier. Plus le fracas durait longtemps plus le manipulateur suscitait l'admiration des autres... et l'exaspération des adultes.

    A risque de se taper sur les doigts ou briser les lunettes de la Sécu.

    Je n’étais pas spécialement douée pour ça, je me souviens surtout qu’une des boules, s’est détachée et impossible de remettre la cordelette, c’était encore une des nombreuses frustrations, un peu comme la boite à bulles , j’avais attendu ce jeu, réussi à l’avoir avec la culpabilité d’avoir fait faire des dépenses à mes parents, et le jouet était devenu hors d’usage

    Au lycée, revancharde, je devins particulièrement douée au Rubik’s cube

    Je l’ai gardé longtemps, mon tacotac  l’une des boules attendait desespérement que sa jumelle se rattache à elle, la cordelette ne pouvait absolument pas passer dans le trou prévu.

    On voit Bernard Blier   manipuler l'objet  dans un film de Jean Yanne  «  tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil « 

    Très doué le gamin ! c’est ici

    «  Oui, ben j’ai compris, p’tit con va. »

     
  • Jour J - 2 : complétement énervée

     Broadway-Header.jpg

     Jour J moins deux.

    Demain soir vendredi, j’embarque pour Broadway !

    Les affiches  ornent les vitrines de notre ville, elles sont belles paraît il .

    Plus de 1500 personnes personnes ont déjà  pris leur passeport.

    Mon frère arrive aujourd’hui pour l’évènement

    Je m’apprête à vivre la plus belle soirée de l’année .

    Nos costumes sont ajustés, nos chorégraphies sont bien calées

    La chaleur de la scène va faire fondre les kilos superflus.

    Deux heures trente de  spectacle, 26 chansons, et plein de visages heureux, éblouis, rieurs et complices, un décor enchanteur, à découvrir.

    Je vais retrouver mes amis, je vais chanter pour ceux  qui seront venus, les embrasser en fin de soirée, les remercier.

    Je suis énervée, tendue, heureuse à l’idée de revivre ce merveilleux moment d’échange et de frissons.

    Pour plus de détails, passez par  ;je serai de retour lundi, en forme et sur un nuage, un peu triste de me séparer de mes amis de chœur pendant deux mois, ravie de refaire le grand show une dizaine de fois encore, pleine d’entrain,  particulièrement chanceuse d’avoir cet espace d’évasion, ce lieu unique, magique,  la scène .

     

    Dimanche  29 juin

     

    Grandiose, époustouflant !

    Voilà les échos qui nous reviennent

     2000 spectateurs, une salle comble, surchauffée.

    Au fil des années, il fallait encore convaincre, mettre la barre un peu plus haute, ne pas

    décevoir , c’est le septième spectacle.

    Camille ayant eu des ennuis de santé, n’a pas pu chanter, elle est venue nous voir, nous soutenir dans les loges. Elle nous a dit que tout au long de la première partie, elle avait la chair de poule, elle était sidérée  par la maîtrise vocale et la qualité des chorégraphies.

    Une autre choriste, toute jeune maman, était devant moi, au premier rang, je voyais des traits noirs se dessiner sur ses joues, son mascara coulant au rythme de ses larmes.

    Que dire d’autres …nous avons donné, plein d'énergie, de voix, j’ai senti la mienne aller au-delà de ce que je pensais faire, monter très haut, sous le silence du public qui retenait les applaudissements, laissant ensuite échapper de ses mains, un merci frissonnants.

    Je me suis sentie très proche de Carla, très très proche, quelque chose nous a unit, une aventure humaine difficile à décrire, une grande complicité, quelque chose de scellé..

    Toutes deux sans le vouloir et avec réticence, nous sommes retrouvées au premier rang, au devant véritablement, pas le droit à l’erreur, nous nous sommes fait confiance, ayant bien sourit des railleries et rit des commentaires forts drôles et sympathiques de nos amies qui ne voyaient aucune rivalité, juste de précieux encouragements, nous disant que nous avions notre place ici.

    Il va me falloir du temps pour digérer, m’autoriser à pleurer de bonheur, réaliser à quel point cette vie nous offre des cadeaux extraordinaires ; combien je suis habitée par une énergie débordante, ayant dormi que 5 h depuis deux nuits.

    J’aurais aimé avoir plus de temps pour remercier ceux qui étaient là

    J’ai retrouvé Maria et Céline, Jérôme était là avec sa sœur, les enfants tout fiers de voir leur maman en première ligne. Merci Coralie et Basile pour votre présence chaleureuse.

    Notre maire était au premier rang lui aussi, nous avons échangé des regards et des sourires de complicité.

    Je rédigerai plus tard un billet, ce spectacle là doit rester bien gravé dans ma tête puisque nous le redonnerons au moins 8 fois cet hiver.

    Merci à tous pour vos encouragements..

    Jeanne sera un peu redescendue demain de son nuage pour avoir le plaisir de lire et commenter avec délices ses blogs favoris.

     

     

  • Pot de départ 2

    verre apéritif.jpg

    Je l’avais prédit, je pensais bien y retourner

    Je reçois donc une invitation personnelle pour un pot de départ en retraite  , toujours au même endroit à l’Hôtel de Ville

    Je m’y rends en soirée, grimpe les marches et  contrôle les plaques indiquant les bureaux des élus. Plus de plaques, des traces de patafix..

    Avec leur conscience je me dis que nos élus ont sans doute fait le choix de changer les plaques en laiton contre du bois exotique acheté au commerce équitable ( enfin, pas sûr  les caisses sont vides !)

    L’élue fait un discours, elle n’est pas à l’aise du tout, c’est son deuxième pot de départ.

    Je retrouve Maria et Lilly, nous causons un peu, je fais le tour de la salle, bises aux anciennes collègues et je fais mon petit business :

    Je rapporte des cadres achetés par un copine , je passe une commande de tourterelles à une autre, je prends des nouvelles des unes des autres et j’en profite pour organiser le petit cadeau que nous offrirons à Marie Camille pour une soirée d’invitation.

    L’heure tourne, je suis pressée, mon verre de Martini à la main, toujours pas de bulles…

    j’offre des bijoux aux retraitées et je salue l’élue.

    Nous échangeons quelques mots, je continue malgré la victoire à lui faire par de mes idées, mes préoccupations, elle me demande de passer la voir.

    Je dois partir, Maria m’accompagne, elle porte du vert, comme moi ce soir là

    Sur le perron de l’Hôtel de Ville, nous voilà nez à nez avec le Maire et son premier adjoint

    «  Salut, les filles, vous êtes assorties ! « 

    -         « Vous aussi, ! « 

    Tous deux sont bien élégants, costume cravate, bien évidemment .

      Bisous, c’est comme ça, dans cette famille politique tout le monde s’embrasse, on est copains, c’est formidable !

    Les choses ont changé, depuis mars, un souffle nouveau sur notre ville, que se passera t il vraiment, après la victoire, il faut garder espoir .

    Le maire est pressé, moi aussi, je me rends au gala de danse d’Ellen à la Salle Polyvalente.

    Vers 20h30, je le  retrouve notre maire au premières loges .

    Rose me dit «  regarde Maman, il y a le Président de la république ! »

    Je vais devoir donner quelques rudiments à ma fille, un trombinoscope simplifié avec les photos en dessous, cela  devrait suffire.

     Pour l’instant.

     
  • Le dentiste plaintif

    fauteuil dentiste.jpg

    J’étais arrivée depuis quelques semaines dans notre ville, me voilà prise d’une horrible rage de dents

    J’appelle les  dentistes nommés dans l’annuaire, et à la question «  êtes vous déjà patiente de monsieur.. ? » je m’entendais dire «  non-madame, on  prend plus de nouveaux  patients « 

    Une femme décroche  et me dit «  venez tout de suite, on ne laisse pas souffrir les gens « 

    Soulagée, je m’y rends, je la remercie de tout cœur, et le dentiste me soigne sans douleur.

    J’y retourne plusieurs fois, je sympathise avec l’assistante dont la fille souhaitait  devenir  éducatrice  de jeunes enfants.je la prend comme baby sitter, une fille adorable.

     

    Je suis restée fidèle à ce dentiste, c’est un brave homme, un bon bougre, gentil, souriant  mais il m’énerve !

          -d’abord il prend plein de rendez-vous, donc je poirote une heure dans la salle d’attente

     -il se plaint sans arrêt.

    Il a ses raisons, il n’a pas une vie facile, il ne peut pas  aller à St Malo toutes les semaines, à cause du temps et  profiter de son bateau.

    Ses dernières vacances, il est rentré épuisé, deux semaines dans une villa chez des amis à Ibiza, puis un passage sur la côté d’Azur «  c’est trop » m’a t’il dit, « je suis crevé ! » à son retour en septembre .

      Installée sur le siège, je lui demande s’il prenait ses vacances en août« Oui, deux semaines en juillet et en août, j’en ai besoin. Je ne vous ai pas raconté, je me suis cassé l’épaule, bêtement au ski, oh je n’ai pas voulu vous le dire la dernière fois, je n’en peux plus « 

    Sous le son de Radio Classique, bercée par le bruit des machines, il raconte, en détails les démarches, les soins, qu’il a consulté les plus grands spécialistes, oui il connaît le milieu, il a ses entrées, 10 ans de rugby (4 fois ), c’est bête, bla, bla, il a pris du poids …bla bla..

    Je décroche, je suis hors service , je n’écoute plus, ça ne m’intéresse pas, j’ai d’autres préoccupations, je hoche la tête, je crache dans le petit lavabo, il continue," ils veulent m'opérer, je sais pas trop..."  bouche grande ouverte, je suis ailleurs.

    Voilà, c’est fini, il clos le monologue en rappelant que ses enfants faisaient une brillante carrière d’ingénieur.

    Je reprends un autre RDV, en juillet, je reste fidèle, il ne fait jamais mal, c’est quand même essentiel, mais je me demande dans quel monde il vit ?

    Pas le mien, pas celui non plus de la France  d’en bas..

    Il m’a dit que sa retraite sera dure, il devra  travailler longtemps, et puis il n'a même pas le temps de manifester, contre les retraites, le pouvoir d’achat, bla bla bla.

       C’est tout pour aujourd’hui …j’ouvre la porte de l’ascenseur, il a fait un détartrage ,c’est agréable .

  • Morphologie disgracieuse

    femme_girafe 2.jpg

    Il faut avouer  que le  résultat est plutôt concluant :

    depuis quelques années, je combats d’arrache pied le vieillissement, et ça marche, mes rides s’estompent, une vraie peau de bébé, il paraît que je rajeunis.

      Demeure un problème cependant auquel je ne pourrai jamais remédier : je suis mal foutue.Je ne suis pas totalement bancale, difforme, de travers, mais je n’ai pas de taille ou très peu.Entre le bas de ma poitrine et ma taille, il y a..15 cm, approximativemant, je n’ai  pas mesuré.C’est héréditaire, je n’y peux rien, il me manque un  bout de corps.

    Ma mère est pareille, ses sœurs aussi, le plus jeune en plus est petite alors, ça n’arrange rien ; dès l’âge de douze ans, nous avions la fierté de la dépasser.

    Ah oui parce qu’heureusement j’ai des grandes jambes, enfin..

    Lorsque  je suis au volant, on ne me voit pas, pas de conducteur, une voiture fantôme.

    Les jupes ne me vont pas, inutile d’insister,  je dois m’adapter à cette morphologie, les tailles basses sont à bannir, les ceintures sont  grotesques.

    Avec le recul, je me dis qu’il aurait fallu poser des anneaux autour de ma taille vers l’âge de 10 ans, comme les femmes girafes, j’aurais eu le corps de Nicole Kidman.

    On aurait pu aussi  me poser un corset qui aurait été resserré un petit peu chaque jour, j’aurais fini par l’élection de Miss  Bricquebec .

    Enfant, j’avais déjà un appareil dentaire, l’horreur, une torture, alors envisager également une extension du corps, aurait  était coûteux et pas remboursé par la Sécu.

     Certes je vous entends, « Jeanne, ta beauté est intérieure, il n’y a pas que ça qui compte, «  oui, oui mais quand même, cette malformation ne me met pas en valeur, je vous assure.

    Le maillot de bain deux pièces, je peux pas, le maillot de bain une pièce non plus, je déteste la piscine, alors au fond, je vis bien ;

    Heureusement je trouve des vêtements adaptés, des tuniques, des hauts sympathiques que j’associe à mes bijoux

    Enfin pas tous, les colliers, je ne peux pas ; parce qu’en plus, je n’ai pas de cou …

      Il aurait fallu poser des anneaux, comme les femmes girafes.