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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 153

  • Un jour qui compte

    Quand je lui demande si elle va bien, elle me répond toujours « oui » avec son beau sourire.

    Elle n’est pas le genre à se plaindre, à se lamenter, elle porte un optimiste qui rayonne autour d’elle.

    Je chante souvent à ses côtés, elle aime chanter, elle transmet son bonheur de pouvoir le faire.

    Elle est disponible, toujours disponible, pour sa fille, pour son fils, pour les autres.

    Elle adore les boucles d’oreilles et elles ne lui font pas de cadeau ,jusqu’à la faire souffrir , mais elle insiste , elle résiste , elle persévère .

    Tous les matins, elle ouvre son PC de son lieu de travail et va faire un petit tour chez Jeanne, elle lit fidèlement les billets, y laisse parfois des commentaires.

    Aujourd’hui le billet  est pour elle, rien que pour elle, ce n’est pas un jour comme les autres …

    Je te souhaite un joyeux anniversaire, et je te fais une grosse bise chantante …

     

     

     

     

  • Petite fierté

    Par un bel  après midi, j’ai ressorti mes pastels

    Il y avait bien longtemps que je n’avais pas dessiné, un ou deux ans

    J’ai eu envie de croquer quelques dessins pour illustrer notre CD

    J’ai trouvé une photo, une chanteuse de cabaret, en quelques coups de crayons, je l’ai figée sur le page grise au grain moyen, instant magique, pas plus de  10 minutes et c’est terminé, je n’y retouche pas.

    Je l’ai montrée à Théodore, il l’a aimée, un coup de cœur..

      Il a conservé le dessin et l’a scanné. Il a eu l’idée de l’utiliser pour l’affiche de notre prochain spectacle.

    Dans quelques jours, je verrai ma chanteuse, dans toutes les vitrines, les lieux publics de notre ville.

    Et oui, oui, je n’ai pas peur des mots, j’en suis fière et heureuse !!!

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  • Le personnage mythique

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    Mark étudie en français et en histoire la mythologie.

    Il aime beaucoup, apprend par cœur les noms des divinités grecques et romaines.

    Nous vivons encore entourés de mythes et de personnages mythiques.

    Ils ne sont pas forcement là où on les attend, je ne vous ferais pas une note sur Marilyne, James Dean, Che Guevara  ou Montand..

    Non, le mythe n’est pas forcement une star, il est un peu inabordable, secret, mystérieux voire détaché.

    Vous l’avez dans votre famille, chez vos amis, dans votre travail.

    Le personnage mythique est vénéré par ce qu’il a fait, la trace qu’il a laissé à son départ et le délire qui s’est fait autour de son passage.

    Dans les familles, il s’agit souvent d’un oncle qui a voyagé, loin, très loin, il peut porter un chapeau, c’est mieux, ou un accessoire bien à lui ( chaussures très colorées, pipe..)

    Aux mariages et communions, le mythe vient rarement, mais quand il est là, tout le monde est sans dessus dessous, on se baisse à son passage, on ose même pas trop lui parler.

    Le pire c’est le mythe de votre belle-famille, vous en entendez parler durant des heures, de ses exploits, et le jour ou vous vous trouvez devant lui, c’est souvent la déception tellement on aura fantasmer sur le personnage. Alors le mythe s’effondre …

    Parfois, la grand-mère devient à sa mort un véritable mythe même si durant toute sa vie, elle en a fait baver à tout son entourage.(ça c’est dans ma famille )

      Les lieux de travail sont hantés par des anciens salariés mythiques.

    Quand j’ai été embauchée à la Ville en 1995, j’entendais toujours parler de Lily, Lily avait fait ça, Lily par-ci, Lily allait  venir, mais c’est qui cette Lily ???

    Un jour, j’ai rencontré Lily, en vrai, elle supportait mal tout cet excès autour de son travail.

    Il y a quelques mois je suis allée à un pot de départ en retraite , une de mes anciennes collègues me dit : » tu vois Jeanne, depuis que tu es partie, on a jamais pu enlever toutes les peintures que tu avais faites avec les enfants, c’est plus fort que nous."

    Et ça y est, à mon tour, je suis devenue un mythe, l’EJE, dont personne n’ose dire du mal ( enfin c’est ce que je crois ) celle qui se fait rare …

      Un peu d’humilité quand même.

    Le personnage mythique existe dans les milieux littéraires, il ne donne jamais d’interview lorsqu’un de ses ouvrages paraît, on a surtout pas le droit d’en dire du mal, c’est forcement bon.

     

    Le mythe est présent dans la musique, si possible, il porte des lunettes noires et un chapeau, ne va jamais  à la télévision et quand il y va on parle d’événement( Bashung ) ; je ne parle pas des cinéastes, se sont les pires, ils tournent des films à mourir d’ennui, mais ce sont des mythes alors on y va …( le mythe est rarement récompensé, ex : Pialat )

      Pensez à vos mythes, ne vous laissez pas impressionner, mais c’est peut être vous le mythe de votre travail, de votre famille ?

    Il doit y avoir plein de mythes sur la blogosphère, ou des mites. trop tard pour celui qui voulait le faire !

  • Il faut convertir les brebis

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    Mon père se rend au marché de Bricquebec,s’informe du prix d’une brebis et de ses agneaux auprès d’un agriculteur .

    -« c’est cent mille ! »

    Le prix est ferme, ça vous paraît un peu cher, qu’est ce qu’elle a de particulier cette brebis, elle est clonée, elle fournit du pashmira, elle donne du lait aux vertus aphrodisiaques ?

     

    100000  euros, une brebis ?

    Mon père l’achète, il a les codes, il est du coin …

    Sur ce marché normand ,les vendeurs n’ont pas intégré l’euro, ben non, trop compliqué parce qu’ils n’ont pas intégré non plus le nouveau franc !

    100000 francs, anciens francs, c’est donc 1000 francs : 150 euros.

    Il suffit de le savoir et le business bat son plein au marché de Bricquebec 

      Rose est née avec l’euro, elle n’aura jamais connu le franc, aura t’elle ces codes, devra t’elle convertir ?

    Enfin, elle n’a pas besoin  d’aller acheter ses poules, ses veaux et ses moutons au marché le lundi matin, heureusement pour elle.

     

    Et en dollars, elle vaut combien  la brebis ?

  • videz vos greniers

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    A partir du mois de mai et jusqu’à fin septembre, sont organisés dans tous les villages des alentours et les quartiers de notre ville, des vide greniers.

    Rien à voir avec les brocantes, les particuliers s’installent pour la journée et essayent de se débarrasser de tout ce qui les encombrent, les jouets, les vêtements, chaussures, accessoires, petit mobilier, livres …

    Je suis allée à celui du petit village des pongistes  .

    Basile s’était levé tôt pour mettre son stand en place.

    J’ai emmené Rose, Mark et Ellen.

    J’ai rencontré  Flora, elle vendait des tas de petites choses, j’ai acheté un mobile home, une caravane roulante pour mon lapin, fabriquée par Gilles   puis j’ai croisé Basile, il en avait marre, il avait plutôt bien vendu le matin, Coralie avait pris le relais

    Rose a vu une peluche Pokemon rose, je lui ai achetée

    J’ai retrouvé Christina et Killian, ils vendaient eux aussi

    Ellen a acheté un magazine, j’ai trouvé une pile de magazines pour Rose aussi, maintenant qu’elle sait lire, c’est le bonheur pour elles.

    J’en profite pour dire et redire aux enfants qu’il vaut mieux acheter les jeux vidéo d’occasion et que dans quelques temps on trouvera la Wii (pensée pour Risette.. !.. )et plein de jeux.

    Mark achète un jeu pour sa gameboy, et avec Ellen, ils filent acheter un jeu Harry Potter.

    Pendant ce temps, je rencontre une soprane, nous discutons de son déménagement,  de ses inquiétudes, de la vie du chœur .

    Une alto arrive, elle se joint à nous, nous parlons un peu ( nous nous étions vues la veille au mariage de notre pianiste )

    Les enfants me retrouvent, nous décidons de rentrer, ils sont ravis de leurs achats

      J’ai acheté beaucoup de lego, playmobils et magazine dans les vide grenier à des prix tout à fait corrects, des figurines, des perles parfois.

     Avant hier, Gilles  est venu me livrer la résidence de vacances de mon lapin, il est ravi, il déguste l’herbe, plus besoin de tondre, et une jolie maisonnette dans notre jardin .Il est resté boire  une bière sur la terrasse avec Jérôme et Basile qui était venu aider à la pose d’un velux .

    J’adore fouiner dans les vide greniers .

     

    *terme utilisé pour nommer une choriste qui chante haut, l’alto elle chante bas. A chaque manifestion culturelle ou politique, je croise un ou une choriste ( nous sommes 200 )nous nous saluons systématiquement. 

  • chacun son objet culte

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    La première fois que je l’ai vue, elle servait de nature morte à un cours d’arts plastiques .Je l’ai tout de  suite trouvée gracieuse, élégante, raffinée.

    Je l’ai croquée avec délice, surtout son bouchon en forme d’oiseau qui siffle dès que l’eau est bouillante.

    J’ai déposé le pastel dans un cadre, je l’ai mis au mur de ma cuisine.

    Quelques mois plus tard, je l’ai achetée et j’ai voulu connaître son histoire.

    C’est le designer Mickael Graves qui l’a dessinée en  1985   , elle est en inox, sa poignée bleue fait son élégance, son bouchon sifflet est rouge carmin.

    C’est la marque Alessi qui l’a commercialisée, on l’a trouve partout dans le monde, surtout en Italie.

    Je l’ai déposée dans ma cuisine sur les plaques vitro céramiques, je l’utilise seulement quand j’ai des invités pour chauffer l’eau de la tisane .Je l’astique de temps en temps, délicatement pour ne pas la rayer.

    Elle a gardé tout son éclat, sa beauté, je la possède depuis plus de dix ans, je lui ai offert un compagnon, un sucrier assorti à sa tenue.

    C’est un des objets qui me sont les plus chers, j’y tiens énormément, elle vit dans notre cuisine, traversant les années sans fléchir, elle brille, elle siffle sans fausse note.

    Chacun possède un objet culte, le mien c’est la  bouilloire de Graves ..

  • Les bulles de St Jouvin

    2084577189.jpgTous les ans, le lundi de Pentecôte, nous allions à St Jouvin

    C’est un endroit de pèlerinage ,j’ignore qui était ce fameux St Jouvin ,mais bon …on suivait le déroulement des festivités sans avoir le choix .

    La journée commençait par la messe, en plein air , c’était long et rasoir ,mon père n’y assitait jamais , il discutait avec des connaissances dans le champ puis achetait un épaule d’agneau cuite à la broche et nous rentrions pour la manger à la maison

    Après le repas, il fallait y retourner, j’attendais avec impatience quelque chose d’extraordinaire, la boite à bulles .

    Quelques marchands de babioles et jouets avaient installé leurs stands et après  un passage obligé à la fontaine miraculeuse, (ma mère mouillait un mouchoir d’eau fraîche et nous essuyait le visage avec, beurk !)nous avions le droit d’aller choisir un petit gadget .

    Puis nous rencontrions des gens, inconnus pour nous, qui se penchaient devant nous en disant « c’est y les jumeaux ?? » Et bien sur il fallait les embrasser , je détestais déjà ça.

    Enfin, ma mère nous achetait la fameuses boites à bulles, je gardais la mienne précieusement, j’avais la ferme résolution qu’elle me dure très longtemps, rien à voir avec les bulles faites avec du liquide vaisselle ,la bulle multicolore ,celle qui dure , qui vole ….

    En fin d’après midi, nous allions chez ma tante , celle qui avait 16 enfants, et c’était encore un cauchemar.(je voulais rentrer chez moi faire mes bulles )

    Un jour, une de mes cousines, attrapa ma boite à bulle, se mit à courir comme une folle, et bien sur, vida la totalité de l’élixir précieux. J’étais désespérée, je l’ai haïe des années, elle n’a jamais pu savoir à quel point son geste était injuste, je n’avais plus qu’à attendre un an, un nouveau pèlerinage de St Jouvin ,elle était bête , moche , la cousine ..

     

    Rose me demande les bulles, je n’achète pas une  boites à bulles, j’en achète des litres, de toutes sortes, des grands cercles pour faire des méga bulles, immenses qui explosent en l’air, des anneaux , des bidons de liquide ,un placard entier entier est réservé aux bulles .Ellen est douée pour ça, elle en fait encore.

    Des bulles de savon, des bulles de shampoing, des bulles colorées qui se collent les unes aux autres

    « - Maman, tu peux me faire une bulle carrée, »

    « - Non Rose ,je ne peux pas, les bulles sont toujours rondes « 

    « -Ben pourquoi ? »

  • Le linge de Jeanne

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    Je n’ai pas de jour particulier pour faire mes lessives, je mets le linge dans la machine  quand les corbeilles sont pleines, pas trop car j’ai horreur du linge sale qui traîne.

    Je les fais souvent par deux, si possible les jours de beau temps.

    Elles tournent le matin et vers 13 h, hop dans la corbeille pour le séchage.

    Je prends le temps de défroisser le linge au sèche  linge, par petits paquets, une fois détendu, il est déposé sur le fil, la tête en bas, surtout pas dans l’autre sens, c’est pour moi une hérésie totale.

    J’en profite pour faire un petit bonjour à mon lapin, qui gambade dans son enclos, souvent il m'offre un thé. Par gain de temps , je met souvent les chaussettes et les sous vêtements au sèche linge , à 5 ça fait trop de petits morceaux à étendre ;

    Quand tout est sec, j’évite le soleil l’été, je prends le linge, délicatement, et je le plie au fur et à mesure avec l’aide d’Ellen et de Mark ( ils grognent mais ils n’ont le choix )

    Pareil pour les chaussettes, tout le monde s’y met, même Rose et bien sûr, je vois restée au fond de la corbeille, les yeux rougis par les larmes, deux ou trois chaussettes orphelines  suppliant de retrouver l'âme sœur et implorant de ne pas être placées dans la corbeille de la DDASS .

    Puis je repartis les piles dans les corbeilles et les enfants rangent leur linge dans leurs tiroirs.

    Et le fer à repasser, jamais, non, il est en retraite, ne sort que les jours de gala !

    Oui, c’est une révélation, nous nous habillons tous en jogging, été comme hiver, à toutes les occasions, les mariages, les enterrements. ,Jérôme va au bureau d’étude en jogging, j’assure mes formation en jogging ( c’est chic ) et pareil pour les enfants !

    Nous habillons chez Dé*****on, à fond  la forme, et je peux passer du temps à faire autre chose, maligne  hein ?

  • Le pot de colle

    Vous allez me dire, chers lecteurs «  mais qu’est qu’elle nous fait Jeanne en ce moment avec ses séquences nostalgies,à jouer  la partition du vieux copain perdu.. ? »

      Avouez que celui là  vous l’avez tous eu, le copain ou copine pot de colle, le gentil, celui qui vous suit partout, vous retrouve, celui que vous ne perdez jamais de vue.

    Il s’appelait Willy, je l’ai rencontré à la Cité Universitaire au Havre, où je résidais étudiante

    Il était particulièrement gentil, généreux, serviable, mais pot de colle, très pot de colle, le genre qui tape tous les soirs à la porte de votre chambre, trois ou quatre fois par soir, celui qui vous attend au restau U, avouez que vous l’avez eu aussi votre Willy, celui dont vous vous ne tombez jamais amoureuse, ben non, c’est pas possible

    Et bien sûr, qui est ce qui  reste la deuxième année, alors que tous vos copains sont partis ailleurs ? C’était Willy.

    Celui que vous ne pouvez pas envoyer promener parce qu’après vous en êtes pour des heures de discussion et de culpabilité ( mais qu’est ce que je t’ai fait , mais rien ,mais bon , tu m’énerves ,ah pourquoi ?)

    Willy a toujours repris contact, il écumait le bottin pour retrouver mon adresse, j’avais beau changer de nom (une seule fois )il me retrouvait toujours.

    ( Sandrine, si tu me lis, tu vois de qui je parle ?)

    J’ai continué à revoir Willy après mes études, il habitait en région parisienne, allez avoue avoir été bien contente de trouver un toit pour profiter de quelques jours de balades à Paris.

    Oui, surtout le jour où j’ai présenté Willy à Jérôme, c’était tendu.

    Il y a quelques années, Willy me téléphona à nouveau, pour me dire qu’il était marié (ouf !)

    Qu’il vivait du côté de Tarbes, ( re ouf c’est loin )

    Et moi, je ne l’ai jamais contacté.

     

      J’ai reçu un message des copains d’avant samedi, devinez qui : Arnold ou Willy ?
  • Hasard

    Après avoir quitté l’école ou j’enseignais, j’avais roulé une heure pour assister à cette réunion qui ne m’enchantait guère, la fin de m’année approche, je vis de gros changements.

    Cette réunion se passe dans un collège, une petite salle des profs que nous avons squattée pour deux heures, je m’ennuie, je pense à autre chose.

    Le hasard fait que Arnold occupe mes pensées, je suis dans la ville ou il vit, je suis dans l’établissement scolaire ou il travaille.

    Personne ne le connaît, il est présent dans ma vie de célibataire depuis trois ans, présent dans ma tête, étrangement là …

    La porte s’ouvre brusquement, apparaît dans la salle un homme visiblement surpris de voir la salle occupée, nos regards se croisent, grand sourire, je me lève d’un bond et quitte la pièce sans dire un mot.

    Nous sortons, rions, »qu’est ce que tu fais là ? » , il rit encore heureux, heureux de revoir Jeanne, il m’appelle par le surnom qu’il m’a donné, le même que l’héroïne de « la route de Madison « 

    Nous parlons, il me dit qu’il a trouvé un emploi au Casino de Deauville, je lui dis que je vais partir, mais il le sait déjà, nous nous quittons, désolés, je retourne à ma réunion.

    J’ai totalement décroché, sur le chemin du retour, je n’ai pas dit un mot, je me suis contentée de hocher la tête, de répondre par oui ou par non ;

    Je l’imaginais en croupier, élégant, chic, gracieux.

    Si j’avais eu un portable, je lui aurais envoyé 50 SMS, rien à ce moment pour le rappeler.

    Depuis ce soir là, je n’ai jamais revu Arnold, il ne m’a jamais  rappelée, j’ai commencé une nouvelle vie, ailleurs

    Je n’ai plus rien, plus d’adresse, aucun lien, j’ai un jour jeté une bouteille à la mer, comme vous peut être en m’inscrivant sur ces sites de copains d’école..

    Qui sait un jour, peut être un message arrivera dans ma boite à lettre ?

     

     

  • Le radio crochet

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    A chaque kermesse de fin d’année à l’école de ma commune rurale était organisé un radio crochet.

    Une installation sommaire, on ne peut plus typique, la scène était une remorque de tracteur, prêtée gracieusement par un agriculteur, dont les roues étaient recouvertes par des branchages, et en guise d’éclairage, une guirlande d’ampoules de couleurs, ce que l’on trouve dans les arbres de Noël  dans les campagnes ( on est un peu loin de Baltard )

    L’animateur était notre maître d’école, le seul à pouvoir tenir un micro, jusqu’à l’arrivée de Jean Michel, parent d’élève et ami, gendarme qui un jour saisit l’objet  pour animer toutes les fêtes du bled et le garda d’ailleurs..

    C’était un concours de chant, il fallait s’inscrire dans l’après midi au milieu du chamboule tout et de la buvette et bien sur de la poupée à la robe scintillante que l’on pouvait gagner si on trouvait son prénom. ( ma sœur, en a gagné une un jour, on a cru au miracle, mais bon il a fallu ensuite l’asseoir sur les lit durant 10 ans, et comme nous partagions le même lit, … ouh un peu défraîchie la Juliette, c’était son prénom hein Flo ?)

    Je l’ai fait une fois, ce fameux radio crochet, avant que je ne découvre que j’étais vouée à une carrière de choriste et non de soliste, j’ai chanté « l’oiseau et l’enfant « de Marie Myriam, je me souviens encore des paroles.

    Mais c’était cruel ce jeu, il y avait une partie réservée aux enfants et bien sur une jeune chanteuse qui faisait tous les radio crochets des alentours, une future Céline Dion qui chantait « Mille Colombes » de Mireille Mathieu ( je vous rappelle qu’elle le chante encore les soirs de victoire auprès de notre Président )

    La starlette, qui se l’a  pétait, gagnait tout le temps, ça énervait tout le monde mais bon, il y avait un jury qui votait avec des ardoises d’école bien sur !

    Puis venait la seconde partie réservée aux adultes, on avait forcement droit, au fan de Johnny qui vociférait » Gabrielle » dans une micro, le jeune un peu éméché qui montait sur scène pour faire rire la galerie, la cinqua fan de Georgette Plana ou Michele Torr, qui d’une voix chevrotante poussait la chansonnette et enfin  bien sûre la chanson militante du fan de Sardou, genre «  Ne m’appelais plus jamais France «  Celui là était redoutable, car il chantait très faux mais se prenait au sérieux et il arrivait que deux ou trois ampoules explosent au son de sa voix.

    Il n’y avait aucun fan de Brel, d’Aznavour de Leforestier ou de Barbara, allez savoir pourquoi ?

    Depuis ce temps, l’eau a coulé, je n’ai pas eu de carrière de soliste, mais je suis choriste et ça fait tout mon bonheur et devinez ce que je fais chaque mercredi soir de mars en juin, et bien comme des milliers de français, je me poste devant le petit écran pour la télé crochet de M6 et j’adore ça !

    Oui, j’adore regarder la Nouvelle Star, j’adore me retrouver public de chanteurs qui vocifèrent, braillent, pleurent et me font frissonner. Bien sur je ne suis pas fan du jury et je ne comprends pas toujours pourquoi je n’ai pas été sollicitée pour remplacer Marianne James,

    C’est sûrement mon côté ado qui reprend le dessus, j’assume, je suis fan absolue de cette émission, comme quoi les choses ont à peine changé.

    Si la scène de Baltard, un peu plus grande qu’une remorque de tracteur …

     
  • Le trivial poursuit

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    Pendant mes années au collège et au lycée, j’ai totalement ignoré et rejeté les matières générales enseignées .Essentiellement les maths (j’ai un niveau CM1 j’arrive tout juste à additionner deux chiffres pour laisser un commentaire sur le blog de Jean Pierre ) et aussi l’histoire géo et bien sur les sciences et la physique .Rien n’avait d’intérêt pour moi, chaque recherche ou exposé représentait un véritable calvaire, je n’avais accès à rien, aucune bibliothèque le week end ou aux vacances.

    Nous ne partions jamais en vacances, nous n’avons jamais voyagé en famille, hormis des échappées parisiennes.

    Mon père avait réussi à nous persuader que les gens partaient en vacances « pour faire bien «  , pour raconter leurs exploits à leurs collègues, en gros pour fanfaronner à leur retour .C’était une vision des choses qui lui été propre , alors que nous avions un accès gratuit au réseau ferroviaire , certainement à des avantages par les CE , rien n’y faisait , on passait notre été dans notre maison ,mon père prenait quelques jours de congés répartis dans l’année pour faire son foin, ses betteraves ,et tous les travaux de bidouillage de la maison .

    Avec le recul, je me suis rendue compte que j’avais devenue totalement légèrement inculte, nulle en histoire, en géo …j’ai un peu complexé jusqu’au jour où j’ai assumé ce handicap.

    D’abord parce que j’aurais pu me documenter toute seule, me cultiver et rattraper ce retard.

    J’ai préféré découvrir d’autres domaines, l’art, la musique, le cinéma.

    Je peux vous parler de Charlotte Periand, de Gaudi, d’Oscar Niemeyer (normal j’ai vécu au Havre) de Calder, de David Lynch, de Kiesloski, de Lully, de Monteverdi, de Juan Gris, de Malevitch …

    J’ai acheté des tas d’ouvrages, des magazines d’art, j’ai arpenté des musées d’art moderne .ouvert mes yeux, vibré par les couleurs, les traces, les traits, le volume, les sons, les voix. Je n’ai aucun regret sur ce passé, c’était comme ça, peu d’amertume, pas de rancune.

    La seule chose que me reste difficile c’est l’aide aux devoirs pour mes enfants, je ne suis pas patiente, ni intéressée par les programmes ;

    Je peux les aider en arts plastiques, surtout Mark qui manque un peu d’ambition et de confiance, Ellen est très douée dans ce domaine.

    Je mets de l’énergie à motiver mon fils au piano, ouvrir les yeux de Rose, lui donner plein de vocabulaire par les albums.

    Ils feront leur propre parcours, je ne les traîne pas dans les musées, j’essaye juste de les ouvrir au monde,

    Une seule chose, ne me demandez pas de jouer au Trivial Poursuit !

  • Le moine errant

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    Il déambule sur le boulevard ou dans le centre ville.

    Il porte une bure écru un peu vétuste, un gros chapelet noué à la taille.

    Sa tête sans cheveux laisse deviner son âge, ses pieds portent de grosses chaussures orthopédiques noires.

    Il traîne des sacs plastiques, fouille les lieux , téléphone dans une cabine ,peut être y glisse t’il des francs ?

    Quelqu’un m’a dit qu’il n’était pas religieux, peut être l’avait il été autrefois ou

     aurait voulu le devenir.

    C’est un marginal connu dans la ville, il est toujours seul.

    En le voyant je me suis dit « l’habit ne fait pas le moine «  

  • Familiarités déplacées

    La soirée bat son plein, après le gâteau d’anniversaire, les chansons, les quelques pas de danse, chacun boit un coup, papote avec son voisin, certains changent de place, les uns quittent la salle, d’autres commencent à virevolter.

    Céline qui était en face de moi à table est partie, un homme s’installe commence à parler avec nous.

    Un autre arrive,un homme d’un âge avancé ,c’est pas Brat Pitt , se poste derrière Lily et commence à lui masser les épaules, elle ne le connaît pas, elle affiche un regard atterré, n’ose pas réagir, Charlotte pouffe discrètement, on se regarde, nos pensées se croisent «  mais qu’est ce qui fait lui ? « 

    Il sort quelques paroles, Lily ne dit rien, sourit par pure politesse, il s’en va.

    «  Non mais c’est pas possible «   «  ah mais je supporte pas ça !« 

    Lily n’est pas une fille  spécialement coincée, mais pourquoi tant de familiarités ?

    J’essaye de trouver une explication. Lily c’est la copine sympa que tout le monde voudrait avoir, et puis elle chante plus que bien, alors tout ça regroupé, au bout de trois minutes, elle devient la copine de 20 ans aux yeux de ceux qui la croisent.

    J’argumente en disant que si une femme venait subitement se poster de cette façon auprès d’un homme, elle serait aussi perçue comme une allumeuse, une madame sans gène, un pot de colle et j’en passe..

    Je ne suis pas une militante féministe, Charlotte est d’accord,mais c’est quoi ce délire ?

    L’homme resté auprès de Lily tente de nous convaincre :

    «  mais qu’est ce que vous imaginez ,il n’y a pas d’arrière pensée « 

    Pensez ce que vous voulez , on est pas des poupées ,des mascottes à tripoter , des toutous en quête de caresses « 

    Ça suffit ,on a de la tendresse pour ceux qu’on aime ,on donne ,on  reçoit des gestes familiers de nos proches ,c’est tout …

     

     

    Je termine l’épisode en disant à Charlotte que ça fera une note future pour mon blog , je bois un peu de Vouvray , et repars aussitôt dans une autre conversation..

  • Un toit pour les vacances

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    Les premières fois ou je suis partie en vacances, ce fut en camping.

    Comme beaucoup de gens peu fortunés ou aventuriers, routards et baroudeurs.

    L’avantage de ce type de logis, c’est outre le prix, l’impression de proximité à la nature, la liberté de s’arrêter ou bon nous semble.

    Très vite, je me suis rendue compte que je détestais ça, certainement parce que les principales haltes se faisaient en Ecosse, en Irlande, en Scandinavie ou fraîcheur et humidité étaient souvent au rendez vous.

    Je n’aime pas dormir enfermée dans une toile de tente qu’il aura fallu au préalable monter,dormir sur un sol dur avec un matelas de fortune ,être réveillée en pleine nuit par des campeurs bruyants , le froid ou l’humidité , les sangliers , les chouettes .

    Je déteste me lever, et marcher dans l’herbe mouillée( mes chaussures trempées où l’herbe colle , je devrai aller ensuite aller chercher quelque chose dans ma tente ,beuh !!) , chauffer un café sur un réchaud de fortune avec comme voisins les clients de Décathlon ,et surtout devoir attendre aux sanitaires, trouver les douches souillées  de cheveux, de mousse …et j’en passe !

    Faire la vaisselle dans des blocs cuisine à courant d’air, devant commencer par ôter les détritus du fond de l’évier..

    J’aime mon confort en vacances, je préfère partir moins longtemps mais me reposer, ne pas devoir subir le collectif.

    Notre premier voyage confortable fut le Québec.

    Avion, voiture de location et hôtel, sans enfants  cette époque, un vrai bonheur.

    Puis le séjour en Californie ou nous avions réservé un appartement pour une semaine avec Peter et Maggie ….excellent confort !

    Ensuite  nous avons testé les pensions chez l’habitant, en Grèce et en Espagne.

    Depuis que nous partons avec les enfants, nous avons adopté une autre formule, le mobile home.

    Nous partons au vacances de printemps ,sans réserver , vers le sud , l’Italie , la Corse ou l’Espagne , nous nous arrêtons dans de campings bien équipés ,et louons pour une nuit ou deux ,un  bungalows .Les enfants adorent ça , ils ont l’impression de vivre dans une toute petite maison , tout est petit ,souvent très propre et bien conçu .

    Nous préparons nos repas dans les kitchinettes bien équipées et profitons souvent de la mer à proximité.

    Les tarifs doublent en pleine saison, alors je préfère rester chez moi l’été, bouger en Bretagne ou en Normandie, profiter surtout des amis que nous ne voyons que sur cette période .De toute façon j’aurais du mal à laisser mes animaux durant deux ou trois semaines, mes plantes souffrir de la chaleur et j’aime aussi profiter de notre jardin sous le soleil, inviter famille et amis pour des soirées en terrasse, casser le rythme autrement.

    Et pour finir je vais vous faire une confidence, je déteste le mois d’Août …