Le cours de clarinette de Rose est déplacé, je l’accompagne au conservatoire vers 17h, pour la formation musicale, trop peu de temps pour rentrer, je décide de rester en ville
Je me gare sur le petit parking juste à côté, j’aperçois la silhouette du pianiste fou, son portable dans la main, il tape toujours sur des claviers
Un jeune curé en soutane sort d’un bâtiment
Je n’ai rien contre les éclésiastiques, mais la soutane même neuve ,c’est démodé
Je croise Mary une des filles de Gilles et Flora, elle est jolie, souriante, on se fait une petite bise
A la parfumerie je profite d’une réduction pour acheter mon parfum printanier, je l’ai adopté depuis longtemps
A la caisse j’aperçois Adeline une amie de chœur d’Ellen, nous nous saluons
La caissière m’appelle madame T, elle est toute fière, elle a lu mon nom sur ma carte de fidélité, elle est maligne
Au magasin de vêtements je trouve un leggings blanc, je l’essaye par prudence, j’ose à peine regarder dans le miroir, ça ne me va pas tout …
8 euros, je le prends, c’est ça de moins à faire
A la caisse, un sac à main est grand ouvert
Quand je dis qu’il n’y a pas de voleurs par ici
En revanche, il y a pas mal d’écervelées
En bas de la rue, j’aperçois le père Noël blanc avec ses sacs plastiques
Il n’a pas changé de vêtements depuis au moins deux mois, Francesca m’a dit qu’il sentait mauvais, il va finir par se momifier
Je remonte tranquillement la rue, sur le petit parking, deux jeunes curés en soutane se promènent , c’est bien de trouver un ami
Les fenêtres ouvertes du conservatoire laissent exploser des sonorités en tout genre, flûtes, piano, cuivres et percussions
Je pense à Cigale
Dans le hall du conservatoire je croise Martin un ancien copain de Mark
Je prends de ses nouvelles, il ira au lycée en septembre, il est resté gentil et timide
Rose descend l’escalier de bois, elle affiche un énorme sourire de me voir dans le bâtiment
Habituellement, je stationne sur le parking
C’était une fin d’après midi de printemps, la première dotée d’une telle douceur
J’avais une heure à tuer, elle n’est pas morte …
Ma ville est un village, j’y croise des gens connus, des visages familiers, ceux que je perçois, que je mémorise, je ne pourrais plus vivre ailleurs .