Installés sur la terrasse, papotant avec des amis de longue date venue nous rendre visite, j’aperçois deux silhouettes dans le jardin
Je me lève et m’approche, l’un d’eux est en uniforme, matraque à la main, révolver à la poche, ouh …il court comme un fou vers le fond du jardin
Je me dis alors que sans doute, ma brouette à été bel et bien dérobée
« _ C’est vous qui avez appelé la Police ? »
« - non, pas du tout ; »
Il court vers son collègue et j’aperçois dans la rue, la voiture avec le gyrophare, devant le portail. Le shérif s’aperçoit alors que l’appel venait d’un autre numéro, tous deux disparaissent en courant.
Nous restons sans voix, c’est quoi ce manège, j’ai toujours dit haut et fort que ma ville était tranquille, que je n’ai jamais peur, mais s’il y a eu un crime à côté, j’aimerais bien être au courant.
Souvenez-vous, mes voisins ont changé, les nouveaux ont ils commis quelconque délit, qui a sévi ?
Claire Marie, une vieille amie de plus de 20 ans, se montre particulièrement rassurante
« à ta place, je fermerais le portail «
Non, pas question, les gens qui viennent doivent pouvoir rentrer, je ne vis pas dans un bunker. Je culpabilise, je cherche une explication, nous évoquons des hypothèses et tout à coup je suis morte de trouille , mes jambes sont toutes tremblantes .
Je sors, et j’aperçois un homme d’un certain âge, torse nu, très calme, menotté, qui monte dans le véhicule entouré par les deux cow boys.
Le lendemain, je vais acheter la presse locale, et je cause avec la buraliste ;
« ils ont arrêté mon pauv’ Louis, ah, il en avait un peu dans le nez, mais il est pas méchant, bon souvent il se met nu dans son jardin, mais quand même «
Une intervention un peu trop musclée semble il, un peu humiliante aussi, le gyrophare, la matraque ??
Je suis rassurée et un peu perplexe, beaucoup de bruit pour peu, pauvre gars..
Mes chats sont encore sous le choc..