Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 133

  • Flash back

    Sciotot.jpg

    Après avoir partagé le dîner dans la petite salle à manger, Louis me propose de jouer au rami, je décline, pas envie de me concentrer, nous décidons de regarder Thalassa ( on sait s’amuser nous en famille ! )

    L’émission se déroule à Barfleur, c’est notre terre, nos racines, des lieux familiers

    Sur le plateau il y a la présence de Jean Teulé natif de St Lô, j’avais eu un contact avec lui il y  a quelques années

    Un retour en arrière en 1997, un pécheur témoigne de la dureté de son travail, les risques des déchets nucléaires

    On le connaît bien, c’est le fils d’Edith, la sœur de ma mère

    On retrouve mon cousin dans une autre interview, dans son village d’Ommonville, nous l’avions croisé l’été dernier, j’aime bien cet endroit

    Quand nous étions petits, nous allions chez eux, ils étaient toujours partis en mer avec leur père, on ne les voyait jamais, des passionnés de pêche

    Il doit se sentir seul, mon oncle est décédé, et son frère est parti à son tour, à 45 ans …

     

    Le lendemain, Philippe, l’ami fidèle de Louis nous propose de venir boire un verre

    Il a invité son amie Violette

    Je la connais depuis l’enfance

    Nous allions pique niquer à la mer tous les dimanche avec nos familles

    Nous évoquons le fameux goudron amassé sur le sable, les moments joyeux, ces temps tous simples à la plage

    Je n’avais pas revu violette depuis au moins trente ans

    J’ai retrouvé  une femme tonique, gaie et volontaire

    Cette rencontre, ces flashes back me replongèrent plusieurs années en arrière

    Curieuses coïncidences..

    Je n’ai pas de regrets

    Nous nous sommes promis de nous revoir, cet été, de profiter d’une belle soirée, prendre le temps

    J’aime tellement retourner à Cherbourg.

  • Le don

    sablier.jpg

    Mon père m’a donné du plan de tomate, de reines marguerites et d’œillets d’inde

    Il les a semés dans sa serre, toujours fier de ses légumes, de son jardin

    Je n’aime pas les œillets d’inde, l’odeur pourtant me rappelle ma grand-mère, je vais les mettre en terre

    Mon père me les a donnés, le jardin est notre seul terrain d’échanges, il aime le sport, pas moi

    Il m’a transmis ça, l’envie de faire pousser cette forme de vie

     

    Juliette voulait changer de travail, elle postule à un poste, est pleine de doute, ne sait pas si elle est à la hauteur

    Elle me sollicite pour en parler, on se voit, on se téléphone, je l’éclaire comme je peux, la conseille, l’écoute

    Elle décroche le poste quelques jours plus tard, nous invite à dîner, et m’offre une petite plante vivace en remerciement

    Je n’ai pas fait grand chose, si ce n’est que de lui avoir redonné confiance, son geste me touche

     

    Les dons, les échanges, petits gestes de merci, petits gestes gratuits, petits plaisirs, je les prends, je les vis

     

    Quand je donne, je n’attends rien en retour, un cadeau c’est pas un échange, c’est un geste qui réchauffe, qui scelle le lien tissé

    Je ne compte pas mon temps, je donne mes minutes, mes heures

    Parfois je ressens un peu d’abus

    « elle a le temps Jeanne » (traduisez elle n’a que ça à foutre )

    Je rencontre parfois un certain mépris

    Je passe mon chemin je fais sans faire remarquer, je n’attends rien en retour, jusqu’au moment ou la coupe est pleine, et avec un sourire franc je dis

    « non »

    J’essaye de ne pas ruminer, d’aller à l’essentiel

    Je connais des gens qui ne donnent rien, jamais, tout est compté, peur d’être envahis, peur d’être arnaqués, toujours sur la défensive ou tout simplement incapable de voir les autres vivrent  à côtés d’eux

     

    Je les plains, ils manipulent, font bonne mine, s’arment d’artifices et de flonflons, de costumes et de fard

    Mais quand le trait de maquillage deviens trop lourd, les spectateurs détournent les talons

    Je les méprise, me sens piégée aussi, je n’aime pas le conflit

     

    Mes sphères amicales sont des cadeaux, des gens aimants, respectueux 

    C’est à eux que je voudrais donner , me débarrasser sereinement des parasites

     

    Je crois que les œillets d’inde éloignent les insectes …

     

     

     

     

     

  • Le temps qui court

    Charl ‘ est peiné par le temps qui passe

    Je n’y pense pas trop

    Le temps qui passe

    Le temps qui court

     

    Cette chanson fut reprise mainte fois

    A l’origine, c’était une chanson interprétée par Donna Summer, version disco, sortie en 1976, « could it be magic « 

     

    le temps qui court.jpgEn France, c’est Alain Chamfort qui interpréta la première version du « temps qui  court « 

     

     

    Puis elle fut reprise par Take that  un groupe à la mèche rebelle des années 80, l’intro est une reprise d’autre chose, affligeant

     

    Un autre boy’s  band disparu de la circulation, à l’époque des 2B 3, fit sa version de cette fameuse chanson, le groupe Alliage ,

    Vous n’êtes obligés pas  d’aimer cette version !!

     

    Puis les Enfoirés à leur tour ont repris ce titre, la version plus soft avait remis au goût du jour cette chanson

    Il reste une autre version, malheureusement je ne peux en mettre le lien, parue en 2007 par une célèbre troupe chantante

     

    Je vous fais un aveu, j’avais pris un plaisir fou à chanter le final, du pur bonheur

     

    Allez Charl, on avance, ensemble de toute façon et puis tiens, le temps nous a permis de voir aussi disparaître les Boys band des années 90, et là, là, pas vraiment de regrets

     

    N’oubliez pas de regarder l’Eurovision !

  • Nouvelles locales et insolites

    Depuis quelques jours, ma ville est en fête, des ballons oranges et noirs, des tissus, drapeaux ornent les vitrines et même sur la façade de l’Hôtel de Ville, des grandes bandes de couleurs illuminent le mur blanc

     

    « c’est pas Halloween ?? »

    Qu’est ce qui se passe ?

     

    Comme vous tous je lis la presse locale, je me tiens au courant

     

    Jeanne, tu devrais savoir que les couleurs orange et noire sont celles du Stade Lavallois, et que depuis quelques jours, un événement de taille s’est produit

    « on est en Ligue 2 « 

    Pas possible, j’y crois pas ?

    Je ne sais pas trop ce que ça va engendrer comme conséquences, ah, si, on va enfin parler de nous et le football va entraîner des rassemblements de supporters et des cris de joie populaire et ça, c’est bon !!

    foot.jpg

     

    On chante : « on est en ligue 2,on est en ligue 2, on est, on est, on est en ligue 2 «

     

    Il est possible que certains d’entre vous n’aient jamais mis les pieds en Mayenne 

    -         Qui ?

     

    C’est un département, une ville et une rivière qui se jette dans la Loire

    Si je vous dis que dans la Mayenne, on trouve des requins, des crocodiles, (j’adore parfois y’a des parents par manque d’autorité disent çà leurs enfants quand ils s’approchent trop près du bord )  vous n’allez pas me croire

     

    Cependant on y pêche des poissons assez insolites

    Voyez plutôt ça :

    silure.jpg 

    « Ce n'est pas la danse des canards, mais du poisson... Un pas de deux entre Hervé Lorton, habitant de Saint-Augustin-des-Bois, et cet énorme bestiau, juste pêché dans la Mayenne. Dimanche, il a attrapé un « silure », autrement nommé poisson-chat, mesurant 2,31 m et pesant environ 85 kg ! Ce poisson originaire du Danube se nourrit d'anodontes (moules d'eau douce), brèmes, écrevisses, mulets. Sa chair n'étant pas toujours appréciée, il l'a relâché. »Ouest  France

     

    Personnellement, à choisir je ne  prendrais pas ce genre de partenaire pour danser, c’est pas que je suis difficile mais, c’est à cause des écailles, peur de lui marcher sur la queue, l’haleine..

     

    Bon je dois me décider pour retrouver un lapin géant de Sibérie , c’est le moment, parce que mon bassin n’est pas assez grand pour élever des silures .

  • Larmes des salles obsures

    mouchoirs.jpgPetite fille, je pleurais beaucoup, pour un rien, des larmes chaudes, des sanglots

    J’avais le sentiment d’être souvent, très souvent malheureuse, inconsolable

    Les larmes sont sujettes à moquerie, pleurer est une faiblesse, ça renforçait ma peine, pas le droit de dire comme ça

    En grandissant j’ai pleuré de chagrin, rarement de rage, je n’étais pas le genre d’adolescence à pleurer avec excès, je m’isolais, trouvais mes refuges

    Mes larmes étaient des gouttes versées par la peine des disparitions

     

    Plus tard elles se transformèrent en rires

    Je pleurais de rire, facilement, des crises incontrôlées, des moments de gènes indescriptibles des fous rires communicatifs, c’était mes années d’insouciances, ma grande liberté à aller en avant

    J’ai pleuré ma peine, j’ai pleuré l’inacceptable, j’ai pleuré avec force, comme si mes larmes étaient vitaminées, comme si par elles je puisais de l’énergie

    Il ne faut pas garder sa peine

     

    Je pleure rarement de rage ou de colère, je pleure peu, les pleurs que je sors le plus souvent sont devant l’écran

    Pourquoi donc s’obstiner à voir des films qui font pleurer ?

    Je ne choisis pas, c’est le plus grand des hasards, mon histoire qui se trouve brutalement mise à vif

     

    Pour répondre au tag de Elle, voici les films devant lesquels j’ai le plus pleuré

    Comme beaucoup d’entre vous, c’est « la route de Madison «  qui obtient la Palme d’or

    Qui plus est que le prénom de l’héroïne me fut donné en surnom, et ce n’est pas qu’un hasard

     

    Viens ensuite « Fatale » de Louis Malle, j’ai pleuré trois jours à suivre, trop, je ne peux plus voir ce film

     

    Bien sur « Je vais bien ne t’en fais pas «  , je vous en ai parlé il y a quelques semaines

    A cette liste, je rajoute Bleu de Kieslowski, « il y a longtemps que je t’aime», j’en avais aussi parlé dans ce billet , et. Oui, ça va peut être faire rire, mais j’ai pleuré, pleuré à la fin de Titanic

     

    Je pourrais ne trouver d’autre, mais je ne vais pas casser l’ambiance

    Car je sais que bon nombre d’entre vous ne vont pas au cinéma pour être tristes, mais pour se détendre

    Je ne taggue personne, mais je vous pose cette question

    « Quel film vous a fait pleurer de rire « ? Ne répondez pas tous les Ch’tis !

    Et en conclusion, une très jolie phrase entendue dans ma jeunesse

    « Pleure tu pisseras moins."  « 

     

     

    Paroles sages  et réconfortantes , je devrais conseiller ça à mes stagiaires , ben oui les bébés , à peine nés , qu’est ce qu’ils font ?

    Ça ferait moins de couches , moins de déchets , et pis si y’avait pas les larmes , pas de mouchoirs …

  • Caprice de star

    simca.jpg

    Nous sommes riches

    Nous possédons quatre voitures, cinq téléviseurs, quinze vélos, huit micros onde ……

     

    Les voitures :

    -une voiture familiale à 6 places, que Jérôme prend pour aller travailler

    -une voiture amphibie sauvée des eaux que je conduis pour mes déplacements

    -         une voiture de frime, un modèle rare, une SIMCA Aronde Coupé de ville de 1956

    -         une Panhard, qui n’est pas tout à fait en état de marche (juste deux bricoles à refaire )

     

    Par contre, il faut entretenir tout ça

    Jérôme avait pris rendez-vous au contrôle technique pour la voiture familiale

    Il décide de l’emmener dans la zone industrielle la veille au soir et d’aller au travail avec la voiture de collection, l’élégante Aronde

     

    Le lendemain matin, celle ci n’a jamais voulu démarrer, rien à faire, fâchée la belle princesse, capricieuse

    De rage, Jérôme s’est énervé et dans sa colère a cassé la petite vitre arrière

    Et M… e, c’est pas Carglass qui va nous remplacer ça, parce que croyez-moi, ce genre de modèle c’est du sur mesure, voilà..

     

    J’appelle Jérome vers 17h30 après une très dure journée de travail, il me demande d’aller le chercher au travail, afin de filer chercher la voiture familiale, passée au contrôle technique, avant 18h.

    « Je vais chercher Rose à l’école et j’arrive.. Qu’est ce qui s’est passé avec l’Aronde ? ,( j’ai pensé un moment qu’il s’agit d’un bandit qui avait cassé la vitre )

    « Euh je te raconterai.. « 

     

    Je file chercher mon ange, qui me bassine dans la voiture, avec des on va ou, qu’est ce qu’on fait

    Je me dirige vers la rocade, en direction de l’usine, et.. je tourne, je vire, je redouble, je cherche, et impossible de retrouver le chemin

    Je vois bien où se situe l’entreprise, depuis l’autoroute mais pour y accéder, c’est le trou noir

    J’ai chaud, Rose me réclame un poney, super, c’est le moment, évidemment Jérôme n’a pas de portable, je vais chercher longtemps

     

    Ouf il fini par m’appeler, et tel un super GPS me guide jusqu’à la boite verte

     

    Il monte dans la voiture, et s’accroche au volant, en direction de la zone industrielle, à l’opposé de la ville

    Il prend la rocade, des virages à toute allure, j’ai envie de dégueuler, je ne dis rien, je pense qu’il doit être très furieux pour la vitre

    Rose est mal, elle gémit, je la comprends..

     

    A 18h18,il poses la voiture amphibie devant le parking du contrôle technique, et ouf, c’est ouvert !

    Victoire, il aura sa voiture pour aller travailler le lendemain malgré quelques travaux à faire

     

    Le miracle, c’est que ne s’est pas fâchés, aucun n’a fait de reproches à l’autre, c’est ça aussi la sagesse des années de vie commune

     

    La belle Aronde a démarré du premier coup, comment expliquer cette panne du matin, un caprice je pense, madame ne fera pas l’effort d’aller vers une usine, sa vie c’est les rallyes, les mariages, madame veut être admirée

     

    Je me demande si cette voiture de luxe, n’est pas copine avec Maya la tondeuse

     

  • Débordée la Jeanne !

    tuba.jpg

    Formation, corrections, répétitions

    Corrections, formation, chiffon, répétitions

     

    C’est intense, dure semaine, je sors mon masque et mon tuba

    Peu de temps pour pauser, plein de commandes de bijoux pour des mariages, le jardin à entretenir …

    Je ne peux même pas regarder la saison 10 d’Urgences qui est rediffusée en ce moment

     

    Je me prépare psychologiquement à vivre dans quelques jours un tournant dans ma carrière de chanteuse (je fais du teasing pour Lorenzo, il adore ça )

     

     

    Formation, corrections, répétitions……pff..

  • A deux

    marycassat.jpg

    Avoir un enfant était une évidence, un autre une nécessité, un troisième un cadeau, un quatrième, j’aurais bien aimé

    Nos grands-mères avaient des enfants, rapprochés, non désirés, ils étaient livrés à eux-mêmes, on les laissait souvent seuls avec leur souffrance, ils devaient devenir rentables, travailler très vite, se soumettre aux rythmes, aux manques, à la dureté de la vie

     

    Les premières années demandent beaucoup de disponibilité, gérer son travail, le quotidien, les relations, les loisirs.

    J’ai eu beaucoup de chance, j’ai pu m’arrêter à chaque naissance, bercer mes bébés, les voir ouvrir les yeux le matin, prendre le temps du biberon câlin, les promener, les laisser jouer, découvrir, explorer.

    Je n’étais pas une mère animatrice, j’étais une mère disponible, conciliante, mettant plein de chose à disposition, des coins partout, des animaux, des espaces pour eux partout dans la maison

     

    Jérôme n’est pas abonné aux 35 heures

    Il fait ses 50 heures hebdo, rentre vers 20h le soir depuis des années

    Je me suis occupée des enfants, des séances de kiné, des rendez de profs, des achats de rentrée, des inscriptions, des goûters avec leurs copains,

    C’était un travail, je peinais parfois, rarement car plutôt bien organisée, jamais tracassée par des problèmes d’argent

    J’aurais aimé parfois un peu plus de relais, j’étais très bien entourée par mes amies toujours prêtes à aider en cas de besoin

     

    Mais Jérôme rentre tous les soirs, emmène les enfants à l’école le matin, est présent quand il peut, proche de nos enfants

    Il ne part jamais en déplacement, chaque soir mon homme est à mes côtés, chaque jour les enfants attendent leur père et le retrouvent

     

    Il est là, bien présent

     

    Je pense souvent aux femmes seules qui gèrent la totalité du quotidien, à leur doutes, à leur courage, je ne pourrais pas …

    Je pense aussi aux pères seuls, confrontés à donner, à être au top, souvent soumis aux regards des autres, je les admire

    Je pense aussi à tous ceux et celles qui sont sur la corde raide, pris entre l’envie de partir, de lâcher prise..

     

    J’ai de la chance, nous avons cette chance …d’être deux dans l’aventure de parents.

  • Couleurs de mai

    En me baladant sur les blogs de jolies photos, ceux de Plume, d’Antiblues, de Gwen, Carl, Fay … agrémenté  de commentaires poétiques, humoristiques, me viennent des envies de saisir mon APN et capter des images colorées qui illuminent le jardin

    Lilas, glycine, iris, arbre de Judée …

     

    J’offre ce camaïeu de mauve, violet  à mes amies Fay et Ksénia qui adorent cette couleur

    DSCN1452.JPG

    DSCN1453.JPG

     

     

     

     

     

    DSCN1455.JPG

    DSCN1459.JPG

    DSCN1457.JPG

     

     

    DSCN1454.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     DSCN1465.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Même ma jolie Rose se fond dans le décor …

     

     Je vous souhaite à tous un doux week end prolongé, joyeux et ensoleillé

  • Le samedi soir

     

    Le samedi soir, c’était toujours le même rituel

    Après avoir fait une douche, nous passions à table

    Ma mère avait acheté de la délicieuse charcuterie au boucher de Rauville qui passait le midi

    Puis tous ensemble, on regardait la télévision, les variétés des Carpentier, les « top à «  et plus tard « Champs Elysées « 

    On ne sortait jamais, on ne recevait pas non plus

    C’était une soirée entre nous, j’aimais ça

     

    Nos samedis soirs sont réservés aux amis

    Nous recevons et nous sommes invités

    C’est un jour dans la semaine pour la convivialité, les échanges, les petits plaisirs de la table

     

    Les enfants peuvent se coucher tard, Rose et Mark dorment ensemble, ils adorent ça

     

    Les soirées sont programmées à l’avance, entre les spectacles, les WE à l’extérieur, il faut parfois prendre les devants

     

    Il reste des samedi soir libres parfois, j’adore ça, ça laisse place à l’imprévu, c’est délicieux

     

    Samedi soir, Juliette nous a invité, changement de programme pour eux, disponibilité pour nous

    Les enfants s’entendent bien ils sont adorables

    Après un apéritif et un repas barbecue, Jean Charles nous a passé des vinyles, Gwendal, Maxime Leforestier..

    J’ai adoré, c’était un bon moment, nous nous aimons beaucoup, avons beaucoup d’affection les uns pour les autres

     

    Les samedi soirs au fond n’ont pas changé, chanson, charcuterie et proximité

    Ah si …. Je me lave TOUS les jours


  • 50 francs

    50 FRANCS.jpg

    Vers l’âge de douze, treize ans, nos parents nous donnèrent de l’argent de poche

    50 francs à l’époque

    je déposais le billet dans ma tirelire écureuil, et il restait coincé, c’était pénible

    Félicien le parrain de Louis était généreux aux étrennes, il lui donnait un billet aussi

    50 francs, durant des années, aucune augmentation, pas  plus, rien n’était négociable  

    Avec cet argent j’achetais des cadeaux pour l’anniversaire de  Louis

    Des maquettes pour son train électrique

    Je n’achetais rien pour moi, pas de livres, pas de bricoles

    A la fête des mères, on se cotisait pour offrir quelque chose à maman

     

    Au lycée je faisais du baby sitting

    Je partais le soir, et je rentrais le lendemain, je gardais les trois enfants d’une voisine snob mais très gentille

    J’avais un forfait , 50 francs la soirée, ça me convenait bien

    Je n’avais pas de dépenses en sorties, j’achetais un paquet de cigarettes par semaine, c’était  tout

     

     

    J’ai pensé alors à l’argent de poche de mes enfants

    En sixième, ils reçoivent dix  euros, en quatrième ,douze   euros et au lycée vingt euros plus des tickets de cinéma .

    Je ne veux pas qu’ils aient de l’argent plein les poches, ça se gagne, je voudrais qu’Ellen fasse du baby sitting, elle en est capable a présent

     

    Ils reçoivent beaucoup d’argent à Noël, par mes parents, les temps ont changé, mon père leur donne un gros chèque, je le place à la banque, je voudrais qu’ils apprennent à épargner, à ne pas dépenser n’importe comment

    Ma mère me le reproche parfois, mais après elle trouve ça normal

    L’argent était une vraie obsession pour mon père, j’en ai souffert, toute dépense devait être justifiée, c’était terrible, j’ai manqué, culpabilisé.

    Aujourd’hui je me sens libre, je sais gérer mes envies et mes besoins, je voudrais leur transmettre ça sans que ça vire à l’obsession, ce n’est pas facile

     

    Aviez vous votre argent de poche ?

  • Fille de ta mère

    Mère fille.jpg

    Parfois Ellen sort, au théâtre, en ville ou ailleurs et croise mes amis

    « Tiens, bonjour Ellen, elle n’est pas là ta mère ?? »

     

    En sortant de sa répétition le mardi soir, Ellen croise des copains à moi, qui à leur tour arrivent pour leur répétition

     

    « Tiens bonsoir Ellen, elle est arrivée ta mère ? « 

     

     

    Grrr …

     

    Ellen ma fille, pas facile de se faire un prénom, tu seras encore longtemps la fille de Jeanne, comme les Hallyday, Dutronc, Chedid et compagnie

     

    Tu devras te battre pour être Ellen, mais je te fais confiance, tu vas y arriver.. tu as du talent, tu es géniale, bordélique, exigeante avec toi-même

     

    Que veux tu, tu es la fille de ta mère, et comme ta mère est connue comme le loup blanc ici, changes de ville pour exister

     

    Toutes les deux, ça nous fait rigoler …

     

  • Le pollueur

    poubelles.jpg

    En cette époque axée sur l’écologie de la planète, je me dois de vous parler des pollueurs.

    Par principe, les pollueurs polluent

     

    Ils se distinguent dans leur domaine de prédilection, sans le savoir, parasitent à leur gré l’environnement où ils posent leurs pieds

     

    Il y a le pollueur de base, celui qui jette, n’a pas le courage de faire trois pas pour atteindre la poubelle du parc

    Il est capable de vider le cendrier de sa voiture dans la rue, laisser ses cannettes au bord des fenêtres, jeter ses bouteilles de bière par-dessus le mur dans mon jardin, pisser sur mes aloès vera.

    Le pollueur sévit aussi Place du jet d’eau

    Il jette dans le bassin, des frites

    Il n’est pas bien fin, pas très futé, des pièces dans la fontaine de Trévi à Rome, ça porte-bonheur, mais des frites place du 11 novembre !!

     

    Il y a aussi le pollueur des groupes, celui qui assiste à des réunions publiques pour régler des comptes, parler de lui, il est revanchard et intrusif

     

    Quand je faisais la visite du Site automobile Peugeot à Sochaux (avec mon ami Gordon entre autre, qu’est ce qu’on avait rigolé !), il y a avait toujours parmi les visiteurs, le retraité Peugeot

    Il venait parler de son vécu, parasitait le guide, y allait de son commentaire

    Il y avait aussi le pollueur  qui n’était pas du tout intéressé par la visite des chaînes, mais qui avait eu une embrouille avec son véhicule et qui venait régler des comptes avec le constructeur

    Celui là, vaut le détour, croyez-moi

     

    Dans les réunions parents enseignants, il y a le pollueur parent qui ramène tout à son gamin, revendique, met en avant les capacités de sa progéniture, (qui est surdoué ) et remet en cause le travail des enseignants

     

    En réunion politique, le pollueur, partage les mêmes convictions que le candidat, mais par jalousie ou soif du pouvoir, parasite les propos au risque même de se contredire

    J’en ai connu, je les bafferais ..

     

    Et puis il y a le pollueur des blogs

    Celui qui s’introduit chez vous, nargue, provoque, blesse, reviens, s’incruste, poste des commentaires sans insert, pousse parfois jusqu’aux propos diffamatoires

    Il fait fuir les autres, est capable d’anéantir le blogueur, l’obligeant à fermer son espace de liberté

    Parfois, il n’a rien à dire, comme un gamin qui commence à balbutier, il poste des gnagna.

     

    Celui là, n’est pas le bienvenu chez moi, il se fait rare, il n’a pas de place, il est éjecté d’emblée, pas de temps à perdre avec les rustres

     

    Ne le laissais pas s’installer, ignorez le, il partira vite fait, ira voir ailleurs, dans les réunions publiques, sur les autoroutes, las, il finira peut être par dire des choses sensés, pour exister positivement

  • Je vais bien ne t'en fais pas

     

     A la télévision j’ai regardé le film « je vais bien ne t’en fais pas « 

    J’avais eu envie de le voir quand il est sorti en salles, mais j’en n'avais pas eu la force

     

    C’était dur, très dur, j’ai beaucoup pleuré, ça me renvoie à tant de choses, à des événements douloureux

    A la place de Lili aurais je survécu ?

    Je ne sais pas

    Jusqu’au bout j’ai espéré qu’elle le retrouve, jusqu’au bout j’ai pensé à une happy end

     

    Que c’est triste

    Il n’y a que les Américains qui font des fins heureuses j’aurais du m’en douter

     

    Que c’est dur.. j’en reparlerai un jour, je raconterai

     

    Moi aussi pendant quelques mois je l’ai perdu, le téléphone ne répondait pas

    Mais nous l’avons sauvé …

     

  • TU LI PE

    remi_et_colette.jpg

    Ce fut l’un des mots que j’ai appris en premier, simple, logique, pas de superflus, rien de trop, trois syllabes

    TU  LI  PE

     

    Dans le livre de lecture Rémi et Colette, je déchiffrais :

    « Colette donne une tulipe à sa maman « 

     

    Mes parents avaient planté quelques tulipes, des rouges uniquement 

    Je les regardais grandir dans les parterres de la cour, et j’aimais les voir fleurir, c’était signe de beau temps, de soleil .

    Mais quand elles commençaient à éclore, et perdre leurs pétales, je trouvais ça triste, les pauvres pétales à terre, rouge sang …

     

    J’ai planté des bulbes dans mon jardin, chaque automne, des variétés diverses, des rouges, roses, jaunes, oranges, des noires

    Les noires, je les avais appelées les tulipes Jospin parce qu’elles avaient fleuri juste après le dernier meeting à rennes du candidat de Gauche

    Un meeting de présidentielles, c’est un truc à faire au moins une fois dans sa vie, c’est une ambiance, une effervescence populaire

     

    Les tulipes Jospin ont disparu, quelques feuilles, plus de fleurs

     

    Mes préférées se sont celles ci, vertes et blanches, fines, je les adore, je les ai cueillies et mises en bouquet tulipes 3.JPG

    Mais  les tulipes dans les vases se rebellent tulipes 2.JPG

    Elles continuent à pousser, et puis un moment donné, leurs tiges trop longues penchent, on dirait des girafes, elles piquent du nez, c’est moche

    Sans compter qu’elles sont bavardes, alors elles s’ouvrent, et pareil, il faut les boucler

    Salomé m’a donné une astuce, un fil métallique dentelé enroulé autour de la fleur et elles se taisent

     

    J’ai déterré les tulipes boudeuses

    Et j’ai trouvé plein de bulbes

    J’en ai une caisse remplie, des centaines à replanter, elles se sont multipliées

    Alors peut être que je reverrai la tulipe Jospin

    Je ne sais pas trop ce qu’il devient ?Ira t ‘il manifester aujourd’hui ?

     

    Je vous parle de tulipes mais aujourd’hui c’est du muguet qu’on offre

     

    Voilà pour vous tous , en porte-bonheur …DSCN1448.JPG

     

    Vous aviez quoi comme livre de lecture ?