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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 135

  • Tombé dans l'eau

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    Mark lance des pommes de pin dans la mer, d’un coup de pied, vlan !

    Rose le regarde amusée

    Ellen se lance dans l’eau pour en rattraper une, se baisse et hop, le portable sort de sa poche et …tombé dans l’eau !

     

    Elle le rattrape, trempé

    J’observe la scène, et forcement  conclu par ces trois mots :

    « Ça devait arriver ! « 

    Ellen le démonte, tente de le sécher, mais n’étant waterproof le pauvre téléphone reste muet

    Alors on lui dit qu’il va sécher, comme son Mp3 déjà passé à la machine

    Ellen assume, reste patiente, on va trouver une solution

     

    Le lendemain, toujours rien, notre Jérôme Mac Gyver tente un démarrage avec une fourchette, (il a réparé une panne de voiture avec une semelle de chaussure un jour qu’on partait à un mariage )

    Le pauvre souffle, s’allume : réanimation, on choque, on dégage !!!!

    Toujours rien, saturation, oxygène, rien, Heure du décès …

    Non, pas encore le moment de le prononcer

    A la maison il sera opéré, minutieusement démonté

    Pendant ce temps, Ellen a glissé sa carte Sim dans mon portable, a pris ses messages et a eu le temps tout juste de les lire

     

    Après des tentatives, le pauvre portable immergé n’a rien voulu savoir, mais il n’est pour autant dit que Jérôme ne refasse pas une dernière tentative de réanimation, extrême, il a bien sorti une voiture des eaux

     

    Alors nous décidons d’aller acheter un nouveau doudou portable

    Je rassure Ellen en lui disant que j’ai des points cumulés chez Orange et que normalement ça devrait pas nous coûter cher

    Et bien chez Orange, oui je dis bien chez Orange, malgré les deux forfaits, + internet, niet, rien, 26 euros de réduction !

    Pff, ils sont quand même radins, mince, on est des bons clients et aucun geste, flûte alors

     

    Oh ne me dites pas que vous avez un meilleur forfait, ça me gave les études comparatives

     

    Bref, elle achète, avec son argent de poche, ma fille ( oui, je sais, mais bon, il faut assumer ) un truc à 39 euros, avec carte qu’elle va épuiser vite fait

     

    Ma pauvre Ellen n’a pas réussi à récupérer son carnet d’adresses, ses photos, ses messages, sa carte SIM est vide, allez savoir pourquoi .

     

    Pendant ce temps, le portable immergé attend, sagement, une greffe, un donneur, je sais pas, enfin l’heure du décès n’a toujours pas été prononcé .

    Un miracle de Pâques..

     

     

  • Reconnections

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    La nuit n’a pas été bonne, le chalet de bois qui serait notre dernier refuge n’était pas à mon goût, sombre, pas très net, humide

    Je m’active dès 8 h, petit déjeuner, toilette, rangement

    Tout le monde coopère

    Nous sommes prêts à 9h15, direction l’aéroport,

    Trop tôt, nous longeons la côte pour aller voir un immense bateau de croisière, dernier ballade dans Ajaccio .

     

    Nous rendons notre voiture de location, enregistrement des bagages, petit pique nique dans le hall d’embarquement

    J’aime bien les aéroports qui ressemblent à des gares

    Je fais le plein de presse écrite, on y parle des processions de pénitents en Corse le vendredi Saint, c’est troublant, ça me fait peur, j’aime pas les hommes encagoulés

     

    Le vol est rapide, je n’ai plus peur en avion, les enfants sont tous les trois assis sur une rangée, c’est mignon ;Rose dit qu’elle est impatiente de rentrer en France .

    Les gens rient ..

     

    On reprend nos bagages, puis retour au parking, nous reprenons la route

    Chez nous

    J’aime rentrer, retrouver ma maison, j’ai peur pour mes chats, tout le monde on rigole, je sais, c’est bête .

     

    Le jardin est envahi de mauvaises herbes, on sent l’humidité

    Nous déchargeons, plein de choses à faire, je lance une première lessive

    Je prends mes mails, Eugénie est au Canada, je vais lui répondre ce soir

     

    Rose est impatiente de trouver des œufs, je les éparpille une fois de plus, toujours le même rituel qui dure depuis 14 ans, elle est heureuse, comme si elle trouvait un trésor, Ellen et Mark ont pris d’assaut les deux PC

    Je prends des nouvelles des chatons orphelins et me décide à aller les chercher à la campagne

    J’offre plein de petites choses à tout le monde, avec César et Lilly on rit comme des gamins, les chats braillent, on dirait des gremlins

    On évoque le très score d ‘audience du dernier épisode d’Urgences aux Etats Unis , il va falloir attendre .

    Nous rentrons

    J’ai le tournis, Louis m’appelle

    Je le rappellerai plus tard,  mes parents aussi.

    Les chats ont faim

    Il faut faire à dîner, tant de choses à ranger

    Jérôme installe sa batterie dans la nouvelle pièce sous le toit

    La lumière est différente

    Je suis fatiguée

    Je passe un peu de temps à lire les blogs, tant de billets à rattraper, Louise a fermé son blog, ça m’attriste ..

     

    Il se fait tard, Jérémie m’appelle, je rappellerai demain

    Je me couche, vidée, parce qu’il me faut reconnecter à mon quotidien, trouver de nouveaux repères, en Corse je n’avais rien à faire, rien de plus que de flâner, marcher, penser

    Me voilà de retour à ma vie, un peu de temps, laissez-moi un tout petit peu de temps, pour tous vous retrouver..

     

     

     

     

  • Toujours très sucré

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    Ellen fut inscrite dans une chorale d’enfants, malgré sa timidité elle parvenait à chanter, acceptant d’être regardée

    Le répertoire n’était pas forcement moderne, attirant, elle y resta jusqu’à son entrée au collège

    Au collège, le prof de musique proposa du chant, le midi, pour ceux qui voulaient

    Elle s’inscrit d’emblée, contente de pouvoir continuer

    Elle comptait les années, il lui fallait encore patienter pour rejoindre la troupe des grands

    Elle resta 4 années dans ce chœur d’ados, ils montèrent « les Misérables «  en comédie musicale, Ellen écoutait ça en boucle, tout le temps, elle se passionna de plus en plus pour la chanson, s’ouvrait à tout, toujours avide de connaître et découvrir

     

    Elle incita ses copines à la rejoindre, et en fin de 3 ème, le chœur avait un très bon niveau vocal

    Je me suis surpris à avoir des larmes en les écoutant .

     

    Et puis, ma fille eut 15 ans, et enfin, enfin, elle put s’inscrire dans ce chœur de jeunes

    Elle avait attendu, 7 ans, elle a appris, elle a gardé la même fougue

     

    Et depuis septembre, si vous saviez comme Ellen est heureuse avec sa troupe

    Elle y passe beaucoup de temps, répétitions, sorties, soirées, concerts

    Ils donnent, reçoivent, chantent avec énergie

    Elle cotoye des jeunes qui travaillent, des étudiants, des lycéens

    Elle y retrouve les filles de mes copines Solène et Tinou

     

    Il y a quelques jours, elles ont chanté, à quatre.

    Sur scène, elles ont osé

    Tant de chemin parcouru pour elles

    Avec Théodore et Solene, nous étions émus, très émus, fièrs et heureux de partager notre passion avec nos filles

     

    Nous les avons embrassées tendrement, nos filles sont belles quand elles chantent, elles irradient de bonheur

     

    Elles n’ont jamais perdu cette envie si forte, belle tenacité..

  • Un café chaud et sucré

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    Ce dimanche  là, il faisait très chaud, nous avions déjeuné chez les gens qui jettent leurs piscines , la chaleur était accablante, plus de 30° , je me liquéfiais..

    Vers 16h, nous quittions nos hôtes, j’avais prévu d’aller à un concert  avec Ellen

    Elle avait 8 ans, elle était très réservée, timide, elle en souffrait un peu, incapable d’aller demander quelque chose à un adulte, trop peur d’être réprimandée

    Je me disais que ça pourrai lui faire du bien de s’extérioriser un peu, par le chant, la danse, ou autre chose .

    Alors je lui proposais d’aller écouter du chant choral .

     

    Il faisait très chaud, la salle Polyvalente  était une vraie bouilloire, un four, c’était insupportable ,intenable.

    En première partie,  une troupe de jeunes de 15 à 25 ans, un spectacle en chanson  très tonique, les ados évoluaient sur scène avec un immense plaisir, leur chef de chœur était dynamique, enjoué, je trouvais qu’il transmettait quelque chose d’incroyable

     

    Ellen était conquise, elle adorait ça, elle voulait chanter, comme eux, avec eux,

    Je lui dis que ce n’était pas possible, qu’elle devait attendre, apprendre à chanter en chœur, patienter encore..

     

    Elle regrettait.

     

    Par cette chaleur, je la ramenais à l’entracte à la maison, et munies de bouteilles d’eau, je repartais écouter la deuxième partie,

    C’était une troupe d’adultes, 140 environ, ils bougeaient, rythmaient leurs chansons, c’était chatoyant, clinquant, joyeux .

    Ils chantaient  Brassens, Barbara, Aznavour,  Fugain , des choses connues, inconnues, quatre pupitres donnaient aux voix un cocktail savoureux .

    Je les enviais, j’aurais payer n’importe quoi pour être avec eux,

    Ils coulaient, fondaient sur scène par cette chaleur de plus en plus insupportable

    Ils ne perdaient pas leur énergie, leur chef les guidait avec ténacité, la foule applaudissait .

    Je n’imaginais pas le chant choral sous cette forme là .

    Je rentrais, pleine de ressort, avec un désir et une certitude que l’an prochain, je ne serai pas assise sur une chaise, mais sur scène au milieu d’eux..

    Je me disais surtout, que c’était une chance inouïe d’avoir une telle troupe dans notre ville .

     

     

     

  • Les p'tits bonhommes

    Avec Louis quand nous étions enfants, nous avions notre jeu favori

    On jouait aux petits bonhommes

    Avec des figurines récupérées dans les boites de Vache qui rit, on s’inventait des personnages, leur donnait un nom et on les faisait parler pendant des heures

    Il ne fallait pas en perdre un seul, ils étaient d’une seule couleur, pas très détaillés

    Je crois qu’il y avait Tintin, le Capitaine Haddock, et puis le fou indou..

     

    Je raffolais de ces petits personnages, je les avais à portée de main, tout le temps.

    Il y avait une souris bleue, aux grandes oreilles, c’était notre préférée, nous l’avions appelée Ritieu, ça faisait toujours rire mon père.

     

    Plus tard, j’ai offert des figurines à mes enfants, à la moindre occasion, un petit bonhomme, héros de dessins animés, de fiction

     

    Chacun leurs figurines, restées, posées délicatement sur un meuble, une étagère

     

    Voici les figurines de Rose

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    Celles de Mark

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    Et celles d’Ellen ...

    Ils ne jouent pas avec, ils ont tout le bonheur de les regarder, de les avoir à portée de main

     

  • Dépression brutale

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    Tout allait pour le mieux, elle était épanouie, heureuse, parfaitement sereine

    Mais en quelques heures, son regard changea, sa voix, ses gestes,

    Une dépression, un raz le bol, une envie de liberté, je n’ai trop cherché à savoir

    Elle prit la décision, ferme et définitifs vers 15 h pas ce bel après midi ensoleillé

     

    Minime ver veut plus voir ses chats

    Rien n’y fait, les menaces, la culpabilité, les promesses

    Rien, fini, débrouillez-vous sans moi

    Elle crache, s’enfuit en courant..

     

    Oh la, et me voilà avec trois orphelins sur les bras !

    Je cours à la pharmacie du quartier, pas de lait

    Je file à l’autre un peu plus loin, en banlieue, Mimi, la pharmacienne,la femme du pianiste ,toujours souriante me dit qu’elle n’a pas non plus .

    Avec Rose, nous filons à la clinique vétérinaire, ouf, du lait en poudre, 14 euros quand même, moi qui n’en ai jamais acheté pour mes enfants .

     

    Allez, ils vont survivre, 5 biberons par jour, c’est pas la mort !

    Je n’ai pas à me relever la nuit, c’est déjà ça , je ne stérilise pas non plus .

     

    Problème résolu , l’autre à présent :

    Nous partons dimanche en avion, alors on fait quoi des chats ?

    Je pense à Solène, mais ils partent eux aussi, mince, je cherche...

     

    Et j’appelle ma copine Lilly, et elle dit oui, tout de suite, elle prend les chats, une semaine , elle est géniale ma Lilly !

    Et alors elle m’apprend qu’eux aussi, ils viennent d’avoir quatre chatons

     

    Une colo, une véritable colo de chats, ils vont avoir , ils vont faire des feux de camps , des jeux de piste ..

     

    Et vous croyez que j’ai une vie rangée

    Imaginez un seul instant que je fus forcée ,à cause d’une Mimine lunatique ,de briser les liens de Vie .

  • L'île

     

    Le vent se déchire, la mer se brise et respire.
    L'
    odeur des maquis des forêts.
    Ici les montagnes sont fières.
    N'ont
    laisse que quelques pierres.
    A la vigne et aux oliviers.

    Ici un
    homme se sent vivant.
    Ici un homme se sent plus grand.
    Ici un homme a le temps.
    Ici les mots semblent différents.
    Ici la vie se vit autrement,
    se vit autrement sur ce radeau, sur ce
    bateau;

    Cette île au milieu de l'eau.

     

    J’avais chanté ça avec ma troupe, il y a quelques années, et j’y retourne sur cette île pour quelques jours .

     

    Alors je vous confie les clés de la maison,, arrangez-vous, laissez des petits mots si vous voulez, gare aux vilains !

    Je prépare quelques billets pour la semaine à venir, je vous souhaite plein de soleil, du repos pour ceux  qui sont en vacances, de belles rencontres..

     

    Vous allez me manquer..


     

  • Les fossiles du compost

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    Comme beaucoup d’entre vous, j’épluche des légumes, oh ce n’est pas par pure passion, comme Jeremy, mais par nécessité

    Pour cela j’utilise un épluche légumes, ou économe, ou Willer waller, appelez le comme vous voulez

    Et régulièrement mon économe, disparaît .

    Oui, il s’en va, exit, je sais pas où, et ça m’énerve, alors je cherche, rien, et je vais dans le clapier, il est peut être tombé avec les épluchures, rien, alors, je capitule. j’en achète un autre .

    Je suis rusée, j’ai acheté un économe rose, fluo et un autre orange, comme ça, si le malin se fait la malle, je vais le retrouver .

     

    Alors que je suis en train de déplacer mes cannas, je gratte dans le tas de compost, et je trouve, un bout de plastique, orange

    Tiens, tiens, je vous le donne en mille, mon économe

    Tous neuf, même pas de rouille.

     

    Notre jardinier Gordon peste

    « Madame Jeanne, il y a plein de plastique dans votre compost, c’est inadmissible ! »

    Gordon est redoutable

    Au premier abord, vous ne le prenez pas pour un jardinier, avec ses lunettes rondes et son crâne dénudé, on pourrait croire  qu’il est fonctionnaire, qu’il travaille dans les hautes sphères culturelles de notre nation,

    Mais non, Gordon est un pro de la brouette, un adepte de la bêche, un Hercule de la cisaille, un colosse de la fourche, un monarque du râteau .

     

    Il taille, pioche, coupe, agence, scie, arrache avec une force exemplaire

    Sa jeune stagiaire Zohra apprend beaucoup auprès de lui

     

    Je suis soulagée d’avoir retrouver mon économe, et si par hasard, Gordon été tombé sur ce couteau, je crois qu’il m’aurait pris pour une écervelée, une insouciante, osons dire le mot, une incapable .

     

    Parfois je m’égare dans mes pensées, et je me dis que dans des millions d’années, quelque part dans une ville au bord de l’eau, des archéologues s’extasieront devant une forme peu connue, une pierre fossilisée, par deux marques parfaitement parallèles et un bout triangulaire

     

    Un outil ancestral

     

    Auprès de cette relique, un tout petit bout de papier brûlé

     le mégot presque intact de Gordon …

  • Le mariage de l'année

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    Katerine électrise Arielle Dombasle

    C’est le mariage le plus alléchant de l’année. Philippe Katerine réalise le prochain album d’Arielle Dombasle, dansant et décalé. Le premier single, « Extraterrestre », sort aujourd’hui.

     

    C’est le Parisien qui a écrit ça

     

    Le mariage le plus alléchant de l’année

    Je n’irai pas, c’est décidé, même si y’a des tonnes de macarons, ce sera sans moi !

     

    Je comprends pas, elle n’est pas mariée avec le philosophe Arielle la belle sirène

    Elle épouserai le pseudo chanteur aux cheveux gras et sous pulls moulants, non ???

     

     

    Je suis tranquillement installée à créer ma nouvelle collection 2010, bijoux et breloques quand soudain, j’entends la chanson en question sur les ondes

    C’est de la techno kitsch

    C’est insupportable, inaudible, nul, et voilà, une fois de plus on en fait un évenement

    Et les deux stars des bobos vont encore en faire la promo partout, radio, presse, télé

     

    « oh Jeanne, tu n’es pas obligée de regarder, d’écouter, d’aimer « 

     

    C’est vrai, mais il n’empêche que je l’entends à la radio ce truc, et que j’en ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaare !

    Raz le bol, j’aime rien, rien ne me plait, je cherche, j’écoute des morceaux, j’ai l’impression de devenir accariatre, ronchon, réac .

    Quelle retourne tourner avec Rohmer  la poupée Barbie ,et qu’on en parle plus !!

    Remarquez au passage , une chanson (si on appeler ça comme ça ), sera qualifiée de décalée quand elle est  inclassable , c’est pas du rock , de la  pop , de la variété , de la soul , du rap ,du slam (Maggie est fan !)

    C’est à ch.. , c’est décalé

    Tout comme les voyous se sont des écorchés vifs , ça m’énerve , les people qui militent pour l’environnement , aussi , ça m’énerve !

     

    De grâce, venez à mon secours, offrez-moi un titre, une musique, une chanson sympa, émouvante, bien écrite, vieille, récente, ce que vous voulez

     

    Euh pas Patrick Fiori qui chante les « Parapluies de Cherbourg , « 

    Merci

  • Liens de vie

    En passant devant un mimosa en fleurs, je me dis que j’aimerais bien un tel arbuste dans mon jardin ; j’ai fait trois tentatives, mais à chaque fois ils ont gelé

    Le lendemain, par le plus grand des hasards, Anatole me propose un mimosa

    Je suis ravie, en échange je lui donnerai un aloès.

    J’en ai donné un à Juliette, elle aime les plantes du sud, elle le protégera du froid

     

    Sarah avait offert à Rose un rhododendron pour son premier anniversaire, il résiste, grandi doucement, comme Rose

    Un peu plus bas, les arums de Jeremy sortent de terre, suivis par l’amorphophallus que Léa m’avait offert.

    Les roses trémières que Marie Camille m’a apporté l’an dernier sont en pleine croissance, celles qu’elle a dans son jardin sont monumentales

     

    Le jardin se remplit des échanges, du troc de mes amis, j’achète des rosiers, on m’en donne aussi, des tas de variétés ornent les massifs, la vie prend, là où elle veut, il faut parfois les déplacer, leur donner la lumière, pas trop, elles sont capricieuses.

     

    Je n’achète pas d’animaux, ils viennent à moi, on me les propose, une poule, un pigeon, un lapin, des cochons d’inde, un chat, des chinchillas …

    La maison s’anime de bestioles adoptées, avec les enfants nous traçons notre histoire de bêtes, nos histoires de bêtes.

    On prend des photos, on se raconte, on repense à ceux qui sont partis

     

    Mimine a eu trois chatons, adorables, l’un d’eux a trouvé déjà un toit chez Solen et Théodore, les autres n’auront pas de mal à trouver logis.

    On arrive toujours à donner  nos chats

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    Parce que les animaux créent un lien, on les revoit, on sait d’où ils viennent, on les sent bien, on en parle .

     

    Quoi de plus banal qu’une plante, quoi de plus banal qu’un chat …

    Tout, rien …

    Ce sont des liens de vie, des échanges  de vivants qui relient, s’enracinent

    Je me sens bien au milieu de tout ça, comme protégée, enracinée,

    Si un jour je déménage, j’emporte tout, mes bêtes, mes plantes, mes arbustes, mon bassin , le clapier …

     

    Je ne peux pas …

    Partir

    Pourquoi partir, si je suis si bien, au milieu de cette Vie

     

    Ce soir, je vais donner de la ciboulette à Paul

  • La tasse de bonbons

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    Lorsque par la force des choses nous devions rendre visite à mes grands-parents paternels, c’était sous le signe de l’austérité et de la rigueur

     

    La maison était sombre, une table au milieu de la pièce, la cuisinière à bois, la télévision et le réfrigérateur, un buffet.

    Il n’y avait pas de cheminée

    Parfois on s’aventurait à aller fouiner dans la chambre, ça sentait le renfermé, il y a avait des tas de tapis poussiéreux et lourds que mon père et mon oncle avaient rapporté d’Algérie

    Pas d’animaux, pas de jouets, quand il pleuvait nous restions assis à la table, devant un verre de vin coupé d’eau, un Petit Beurre tout ramolli

     

    Il y avait deux chambres à l’étage, je suis allée qu’une seule fois

    Je me souviens y avoir vu une petite coiffeuse, assez élégante, elle supporte à présent l’écran et le clavier avec lequel je rédige cette note

     

    Au moment de partir, ma grand-mère ouvrait la porte du buffet et en sortait une tasse en pire jaune et nous disait

    « Voulez-vous un bonbon ? »

    C’était comme une récompense, un trophée

    Je mangeais l’acidulé, le goût acide restait au palais, cela ne me procurait aucune sensation, c’était un rituel

     

    Je n’aime pas les bonbons, j’en achète jamais, sauf aux anniversaires des enfants, des bananes très jaunes, des fraises..

     

    Parfois on m’offre des bonbons, des spécialités, des nougats

    Je ne les mange pas, les enfants n’en raffolent  pas après non plus.

    Je les garde, tout en haut d’un élément de cuisine inaccessible

    Le temps passe, le sachet reste fermé, c’est un don, un cadeau, je suis incapable de le jeter, parfois la date est passée, il me faut prendre une décision

    Je n’ose pas dire que je n’aime pas les bonbons

     

    Ma grand mère maternelle avait un placard dans lequel elle rangeait des tablettes de Crunch, sans lui demander nous allions ne chercher un morceau

    Mes parents font des stocks de barres chocolatées pour mes enfants

     

    Ils ouvrent aussi la porte du buffet , fermée à clé, les enfants ont ce rituel là

    Les grands-parents perpétuent à leur façon ces petits dons sucrés.

     

    Je préfère le chocolat

  • Kit marocain

    Carla avait de la famille à Rabat, tous les ans elle allait leur rendre visite, et me rapportait un sachet  de perles argentées qui faisait tout mon bonheur .

    Un soir, elle m’a offert un kit de massage

    « tu verras, tu auras une peau de pêche « 

    Merci, c’est très gentil

     

    Je dois avouer que je ne suis pas une spécialiste des hammams, bains de boues, thalasso, et massages en tout genre

    Je me lave, j’applique une crème de jour et hop, la journée commence.

     

    Ce kit se composait, d’un gant, d’un sachet de savon noir, d’un masque emballé dans du carton et un flacon d’eau de rose DSCN1250.JPG

     

    Le gant me faisait penser à du papier de verre, quand au savon noir, j’en avais acheté un seau chez Marius Fabre à Salongant.JPG de Provence pour faire le ménage, j’avais pas trop idée de me laver avec .

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le masque, l’emballage ne m’emballait pas, je sais pas, cette fermeture éclair, ça me fichait à moitié la trouille masque.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le flacon d’eau de rose, me faisait penser à un roman de Barbara Cartland

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    J’ai déposé ce kit dans un tiroir et je l’avoue, je l’ai oublié .            

     

    Et en lisant ce billet chez Ksénia j’ai réalisé que les jolis flacons exposés sur son blog contenaient la même chose que les trésors offerts par Carla

     

    Alors je me décide à faire ma mixture de Gassoul, d’eau de Rose et étaler tout ça sur ma peau de femme fatale

     

    « L’habit fait pas le moine « 

  • Aboutissement artistique

    Parce que Rose avait été séduite par cette idée

    Parce que je n'aime pas rester sur un échec

    Parce c’était le moment propice

    Parce que cette fois, je sentais l’aboutissement, la finalité d’un projet que me tiens à cœur depuis si longtemps

    Parce que vous lecteurs vénérés vous me soutenez dans les épreuves

     

    Je me suis armée de courage, j’ai saisi avec mes mains de fée les cisailles argentées

    Et malgré les jugements, les critiques et les ricanements (Gwen m’avait dit que c’était kitsch) j’ai taillé

    Et la voilà enfin ma belle topiaire, c’est un..

     sculpture 1.JPG

    Ah je suis fière de moi, oui vraiment, une œuvre..scuplture 2.JPG

  • Le retour d'Isabelle

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    Si y’a un truc que je déteste ce sont les films dits « engagés «  qui se veulent témoignage d’une jeunesse en mal de vivre des banlieues, on ne peut plus démagogiques, portants aux nues des pseudos acteurs césarisés ou palmisés, et dont le public, fort heureusement ne  raffole pas non plus

    Pire encore ,dans un autre registre  les films de Lars Von Strier , ce cinéaste danois qui doit avoir un réel problème avec les femmes pour leurs donner systématiquement des rôles de soumission , les enlaidir à outrance , faire d’elles des esclaves modernes (Breaking the waves, Dancer in the dark et Dogville )

     

    Je vais au cinéma rarement, pour me détendre, être émue ou frissonner

    Alors y aller pour entendre des P..tain de ta race toutes les deux phrases, merci, il y a assez de reportages télévisés à ce sujet

    Je cite « Entre les murs »ou » l’Esquive «  où des jeunes de banlieue lisent du Marivaux ( ma copine Juliette est allée voir ce truc, elle a quand même pas réussi à me dire que c’était bien )

    Heureusement qu’il y a quelques bobos pour aller les voir, eux même seraient incapables de scolariser leurs enfants dans une école ZEP, mais ça leur donne bonne conscience

     

     

    Jean Marc Morandini (j’ai des relations )m’a conseillé de regarder Arte vendredi soir ( ouh elle écoute Europe 1 la Jeanne, ben oui )

    Un film en avant première était diffusé avec Isabelle Adjani

    Sans savoir ce dont il s’agissait, j’ai regardé « la journée de la jupe « 

    Et je me suis laissée embarquer dans cette histoire, certes excessive, parfaitement adaptée à l’actrice, forte, violente

    Et au final, j’ai trouvé ça juste, très sincère, efficace

     

    Alors je le conseille, à tous ceux qui croient que la violence verbale et physique est une fatalité, un exutoire d’une génération en mal de vivre, il est grand temps de leur ouvrir les yeux, de leur gueuler haut et fort que c’est pas la bonne méthode pour s’en sortir, que c’est n’est pas parce qu’ils vivent dans des cités sensibles (comme on dit ) qu’ils ont le droit d’organiser des tournantes, de considérer les filles comme du bétail, de vivre  leur sexualité en dérive sauvage et désastreuse .

     

    J’ai tout le temps pensé à mon amie Carl .

     

    Et heureuse d’apprendre que la diffusion a battu des records d’audience, comme quoi, quand c’est réussi, le public accourt .

     

    C’est vrai il y a aussi la présence d’Isabelle Adjani..

     

    Le film est sorti en salle cette semaine  , je l’ai vu, et en plus comme dirait Didou « j’ai pas payé ! « 

  • Grégoire

    papiers.jpg

    Grégoire était un collègue de Jérôme, un jeune homme, d’origine bretonne, que nous voyions de temps à autre, à des pots ou ailleurs, pas un ami, une connaissance

     

    Un jour Jérôme me dit, «  Grégoire n’est venu travailler depuis hier, il n’a pas donné d’arrêt de travail, il va falloir que je m’en occupe « 

    Le téléphone n’avait rien donné

    Je lui conseille alors de contacter sa petite amie, celle ci  lui avoue qu’ils étaient  séparés, qu’il n’est pas très bien, qu’elle ne peut plus rester avec lui

    Jérôme tente d’appeler Grégoire, toujours  rien, alors il se décide à aller chez lui, un soir.

    Il vivait dans un petit logement un peu lugubre dans le centre ville,

    En bas de l’immeuble, il trouva aux abord des poubelles, des livres, des cartons, un téléphone, et au milieu de tout ça, les papiers d’identité de Grégoire

    Affolé, Jérôme pris la  décision de contacter la police, puisqu’il avait beau sonner, il ne répondait pas

    La police se déplaça, mais il n’y eut aucun moyen de rentrer de force dans le logement, sans la présence de la famille .

     

    Jérôme insista, terrifié à l’idée d’ouvrir cette porte, dans quel état trouverai t’il son collègue et fini par entendre le son de la voix de Grégoire, qui lui dit qu’il avait des problèmes, mais que tout allait bien

    Nous primes la décision de contacter sa famille

    Sa belle-mère ne fit pas le déplacement, son père non plus..

    Le lendemain, Grégoire fit son retour au bureau, comme si de ne rien n’était ou presque, Jérôme voulu le protéger auprès de la hiérarchie, lui évitant de perdre son emploi

    Les jours qui suivirent furent très durs

    Grégoire venait à la maison sans prévenir, il était muet, nous étions inquiets, j’avais sa belle-mère au téléphone, elle me demandait de s’en occuper, me confirmant qu’elle ne pouvait pas laisser son commerce, en gros qu’elle ne pouvait rien pour lui

    Et nous ??

     

    Le Week end, qui suivit, Grégoire fit irruption chez ses parents,  de colère, cassa, brisa, des bibelots, de la vaisselle ..

    Puis il revint chez nous, après avoir eu un accident de voiture.

    Jérôme lui prêta la mienne,

    Un après midi, je vis en plein milieu de la place du jet d’eau, ma voiture !

    Stupeur, j’appris alors que le brave Grégoire perdait la tête, faisait n’importe quoi, naviguait dans un désert, Jérôme fut alors dans l’incapacité de sauver son emploi

    Il repartit en Bretagne,  revint sans ma voiture, dans un deuxième accident, il l’explosa !

    Il a quitté la ville, il est parfois revenu, toujours errant, le regard vide, il ne se remit jamais de la mort de sa mère, partie quand il était enfant

     

    Nous avons Jérôme et moi, étaient profondement marqués par cette histoire, impliqués par le hasard, et surtout pris dans un tourbillon, une spirale

     

    Il nous manifesta beaucoup de reconnaissance, essaya un jour de revenir au bureau, Jérôme ne pu absolument pas appuyer une telle embauche

     

    Depuis quelques années, nous n’avons plus de nouvelles de cet homme .

    A t’il cicatrisé ?