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Anecdotes d'hier et d'aujourd'hui - Page 134

  • En vrac , les idées de Jeanne

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    prunus.jpgSur le parking de mon lieu de travail, un débroussailleuse ventile avec rage, et les pétales de prunus recouvrent ma voiture

    En sortant, elle est rose, envahie de pétales collées à cause de la pluie .

    Le lendemain, je n’ai pas eu le temps de nettoyer, je roule dans la cour du lycée où j’interviens, les jeunes avec leurs sacs sur le dos et leurs uniformes noirs, me dévisagent comme si j’étais au volant d’une R 12

    « ben quand , y’en a bien qui font du tunning , c’est pas mieux ? »

    Ils sont bêtes parfois les djeun’s

    « C’est un festival floral « me dirait Rose

     

    olivia ruiz.jpgJ’aime bien la nouvelle chanson d’Olivia Ruiz « elle panique « 

    C’est frais, enjoué, j’adore

     

    slimy.jpgJe déteste la nouvelle coqueluche, le chanteur Slimy

    Il serait le croisement de Prince et de Mika

    Les chanteurs c’est comme les chihuahua, quand c’est pas  pures races, on les reconnaît .

    Dans un an on en parlera plus, tant pis pour lui , il faut juste qu’il ne dépense pas tous ses sous trop vite

     

    Les sorties cinéma sont parfois déroutantes

    coco chanel.jpgcoco.jpgEllen est allée voir son amoureux en avant premier, il présentait son film Coco

    Et voilà que quelques jours plus tard, une autre Coco, Chanel, cette fois sort en salle

    Ne pas confondre les deux, vous pourriez être déçus

     

    Je vais de ce pas acheter du tamiflu pour mes deux chinchillas

    J’ai pas trouvé de masque à leur taille

     

    J’ai peur quelles attrapent la grippe porcine

    Je voudrais un nouveau cochon d’inde, pas mexicain

    Les cochons mexicains sont trop bruyants, ils chantent fort, ils aiment peut être Slimy, ça peut les faire taire cochon d'inde 4.jpg

     

    Mon nouveau cochon d’inde, je l’appellerai Coco

     

     

     

     

  • Fan

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    On ne cherche pas forcement à devenir fan, c’est une aventure hasardeuse, solitaire, pudique, excessive, démonstrative

     

    Les premières fois que j’ai entendu cette voix suraiguë, j’étais envoûtée, avec mes piètres économies j’achetais le 33 tours de son premier succès

    Je l’écoutais en boucle, isolée dans ma chambre sur le seul électrophone de la maison

    Ce n’était pas un chanteur à minettes, il n’était pas populaire, un peu énervant, peu souriant

    A fil des années, j’ai commencé à guetter chaque passage télévisé, découpant des photos, copiant ses textes sur un cahier .

    Je l’ai vu évoluer, travailler sa musique, j’étais toujours envoûtée par cette voix insolite, pouvant descendre dans les graves pour monter encore plus dans les aigus

    Il était mon refuge, mon compagnon, ma force

    J’aimais tout chez lui, je devenais passionnée, littéralement absorbée par ce chanteur

    Au fond de moi, j’avais l’intuition qu’il partirai jeune, peut être parce qu’il parlait souvent de la mort, de la sienne

     

    J’étais blessée par les moqueries, je ne parlais pas de lui, ou très peu, je continuais ma route, connaissant par cœur toutes ses chansons, chantant avec ma voix de soprano comme je pouvais,

    Il s’engagea dans l’humanitaire, c’était l’époque des concerts pour l’Ethiopie, le restau de cœur. l’arrivée de la Gauche

     

    Il me passionnait encore plus

    Je forgeais ma conscience, je me tenais debout, ma vie devenait passionnante, heureuse, je vivais ce que je voulais

     

    La mort me l’arracha, cruellement, violemment

    J’étais effondrée, déchirée, cherchant desesperement sa musique, de nouvelles chansons

    C’était fini, la fin d’une époque aussi, tant de départs après lui, ses amis..

    Mon bonheur fut tout de même de l’avoir vu sur scène, j’en avais déjà parlé ici, c’était un des plus cadeaux de Louis

     

    Je ne l’écoute plus, ces chansons passent encore sur les ondes, des reprises, pas forcement les meilleures

    J’ai gardé tous les vinyles, je connais encore tous ses textes, tous par cœur

    Les fois où je vois des images filmées à la télévision, j’ai le cœur serré, j’aurais des choses à lui dire, c’est trop tard..

     

    Juste un petit bout de texte que je trouve particulièrement bien écrit

     

    « L'enfant séché sur le sol d'Erythrée

    Les traits tirés

    Tire un trait

    Sur cette terre aride et ridée

    Dont il a hérité »

     

    Depuis ce jour de janvier, j’ai connu le vide musical, mais j’ai grandi, on ne choisit pas ces aventures là..

  • Ca devient chaud !

    DANSEURS.jpg

    Au commencement, ils et elles, étaient sagement alignés, bien droits, souriants, chacun sa place, chemises bien repassées, pantalons impeccables .

     

    Et puis petit à petit, au fil des années, ils se sont déplacés, se dandinant, comme pour aller au bal des oiseaux, s’écroulant même parfois les uns sur les autres, bruxellant, flanchissant..

     

    Et un jour, on leur demanda même de constituer des couples pour les secrets du monde, homme et femme, délicatement conviés à s’épauler

     

    Je croyais que ça s’arrêterai là, et bien non, de nouveau par deux, elle sur le genou de l’homme, les amoureux des bancs publics

     

    Seul problème de taille, il y a 70 hommes et 120 femmes, donc, certaines seront seules

    En toute logique, les couples à la ville se reforment sur scène, en théorie, parce que je ne les vois pas toujours ensemble

     

    Ne brisons pas les ménages, on appellera ça binôme

     

    « Je veux un homme lance une soprano ! « 

    j’ai peur que ça finisse dans le sang cette affaire là

     

    je m’explique

    Les hommes déambulent, serviette sur le dos, ambiance salle de sport, arborent leurs biceps, roulent des mécaniques

    Les femmes gloussent derrière eux, « m’as tu vu courir, m’as tu vu courir dans la rue ? « 

    Pont musical, les femmes se jettent sur les hommes (celles qui peuvent ) et dansent ensemble « j’t’aime comme un fou, hou hou, mais tu t’en fous «  pour finir dans les bras du bodybuildeur

     

    Moi, je m’en fous, j’ai mon ténor, la première qui s’approche elle prend une baffe

    Ça devient chaud les répétitions, on va enflammer le théâtre dans quelques semaines avec tout ça .

     

    Et vous croyez qu’on s’amuse ??

  • Traumatismes

    carnet.jpg

    A cette époque, comme tous les enfants, nous étions vaccinés contre les maladies contagieuses et dangereuses, qui me faisaient peur rien que de les lire, Diphtérie, Tuberculose, polio …

    A ces mots j’associais un fauteuil roulant, des béquilles ou de longues agonies

    Les vaccins étaient administrés aux enfants de la commune, à la Mairie, collectivement, le mercredi matin

    Un vieux monsieur, le Docteur B, me terrifiait, il bougonnait, faisait mal, et surtout, j’étais totalement traumatisée à l’idée de devoir me dévêtir devant tout le monde, et en particulier devant l’instituteur qui était toujours là, parce qu’il était secrétaire de Mairie

    Toute mon angoisse était contenue, je ne disais rien, je ne revendiquais rien, la seule intimité pourtant à laquelle j’avais le droit, ma pudeur, mon corps

    C’était traumatisant, j’avais peur, je vivais ça comme une agression ultime

    J’aurais payé n’importe quoi pour que les vaccins soient fait par le médecin de famille

    Certains élèves avaient ce privilège, je les enviais, pour nous ce n’était même pas envisageable .

    Ma mère ne nous prévenait pas, elle nous emmenait vers l’église et toc, on se retrouvait devant cette porte de bois, comme un prisonnier que l’on mène à l’échafaud, je savais aucune issue possible

    Des mères étaient là, attendaient, leur gamin sur les genoux, c’était un pur cauchemar

     

    Je n’osais même pas voir le carnet de vaccinations, le carnet de Santé bleu, c’était la trace d’un passage si douloureux

     

    Quand mes parents allaient voter, sur le parking de la Mairie, j’étais terrifiée, cette porte m’angoisser, je gardais tout, n’osant même pas dire ou gueuler « je veux pas ! « 

    Aujourd’hui encore je tremble comme une feuille en déposant mon bulletin dans l’urne

     

    Le docteur B est mort, je suis tombée raide dingue du Docteur Ross et mes enfants adorent notre Docteur H qui la dernière fois leur proposant des patchs anesthésiants avant le vaccin .

     

    A tous ceux qui croient encore que dans les années passées, on savait mieux » élever » les enfants, que dire  de tous ces traumatismes latents, cette idée que les enfants sont des trucs qui peuvent se dévêtir comme on épluche un oignon, sans réserve, sans intimité.

     

    Je suis encore traumatisée par ces silences, en parler ou l’écrire, je le fais avec violence, pour aider aussi les lecteurs à comprendre qu’on ne minimise pas le corps d’un enfant, qu’on  respecte les émotions, l’individu

     

    Je le fais aussi parce qu’un de mes lecteurs m’avait inspiré l’idée de parler des vaccins, terreur de l’enfance, et je pense que ça vous parle aussi …

     

     

  • Les cent papiers

     

    Marie Camille a des doigts en or, elle est créative, minutieuse, modeste, et fait  vivre avec passion des tableaux, des collages, des peintures

     

    Elle s’est lancée dans la réalisation de papier

    Elle coupe, met à tremper, mélange, fait sécher, tranche  et le résultat est surprenant : du papier de couleur recyclé, léger, granuleux, dentelé.

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    Elle m’a donné quelques feuilles de ses papiers DSCN1431.JPG

     

    Je les ai d’abord déchirés, puis fixés à un petit fil de fer qui me sert à faire taire les tulipes bavardes.

     

    Puis je les ai  accrochés à des branches de saule tortueux elles-mêmes fixées sur le plafond du salon DSCN1441.JPG

     

    C’est léger, aérien, éphémère

     

    Un petit bout de mon amie dans ma maison !

     

  • Les petits écriteaux

    toilettes.jpg

    Dans le cultissime film le « père Noël est une ordure «  avez remarqué le nombre de petits mots posés sur les murs en guise de consigne ?

    J’ai pu constater que sur mon lieu de travail il y avait à foison, des petites pancartes visant à faire respecter les lieux communs, salle de pause et toilettes

     

    Je ne résiste pas à vous les faire partager :

     

    « Aujourd’hui, 20% de la population mondiale, consomme 80 % de l’énergie,

    Une ampoule allumée inutilement dans chaque foyer français, correspond au fonctionnement de 2 réacteurs nucléaires, nous vous remercions d'éteindre la lumière quand vous quittez cet endroit

     

    Vous pouvez lire ça quand vous êtes installés

     

    Sur le mur à votre droite :

     

    « Merci de laisser cet endroit propre « 

     

    Derrière vous :

     

     

    Merci d’enfoncer à fond le bouton et le maintenir quelques secondes pour éviter toute fuite d’eau

     

    Oh là, mais ça faut trop, je me rappelle plus de rien, qu’est ce qui faut faire ?

     

    A la salle de pause, voici mon préféré :

     

     

    « Nous rappelons à tous que l’activité V ne comprend pas la myciculture, il est donc préférable de ne pas cultiver de champignons, même au fond des tasses « 

     

    C’est politiquement correct tout ça

    Le pire, c’est que vous les avez lus une centaine de fois, tout comme le lapin qui se coince les doigts dans le métro, mais votre regard est attiré, parce que vous n’avez que ça à lire..

    Alors, si c’est toujours aussi sale, c’est que vous y mettez vraiment de la mauvaise volonté !

     

    Je vous ai épargné  l’écriteau au-dessus de la photocopieuse : un pamphlet militant écologique digne d’un discours d’un député des Verts

     

  • Jeanne et les talons

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    Aux soldes d’hiver, j’avais craqué pour une jolie paire de chaussures à talon, dans le magasin de la grande artère chic et commerçante de notre ville

    Le magasin de chaussures fabriquées en Mayenne (oui ) où va se ravitailler Patricia, où l’on trouve des crocs …

     

    Arrêtes Jeanne, tu vas pas nous faire un billet là dessus, c’est pas un blog de mode..

     

    D’accord, mais quand même je dois raconter

     

    Les chaussures en question, je les avais portées une seule fois, au dîner où je m'étais endormie à table , quelques heures, assises, tout allait bien

    Mais loin de moi l’idée de les laisser dans le placard à bavarder sagement avec les autres paires, il me faut les sortir, les montrer, les porter souvent

    Seulement, je l’avoue, avec des talons je suis déséquilibrée, je marche sur les glaçons, handicapée des pieds, malgré le confort et la souplesse de mes escarpins .

     

    Je les mets au dîner chez Jeremy et Sofia, tout va bien, mais bon, un dîner c’est facile

     

    Lundi, reprise du travail, ayant travaillé des années en crèche, toujours en nu-pieds, j’ai envie de faire ma maligne, je me décide, aujourd’hui je porterai mes talons

     

    Ellen me fait des compliments, » ça t’affine, ça te grandit », merci ma fille, belle solidarité féminine

     

    Dans la matinée, tout se passe bien, je cause, les stagiaires se présentent, je reste assise un moment ?

    Pause déjeuner, la chaleur monte dans la pièce

    Je reprends mon cours, je sens que ça gonfle, que mes pieds ont besoin d’air

    A 15 heures, j’aurais payé cher pour finir mon cours pieds nus, impossible, je ne peux pas les enlever discrètement non plus .

    Je suis courageuse, je tiens bon ..

    17 h, je suis au bord de l’explosion, je traîne encore, au volant c’est un peu le torture, Cendrillon n’a plus la même pointure dirait on .

    A la maison, je les expulse, et j’enfile des ballerines en toile, l’horreur, ça rentre à peine

    Mon dieu que c’est moche !

    Mais je suis fière, j’ai tenu, toute la journée

    Et aujourd’hui je peux l'affirmer, Jeanne a peut être des doigts en or, mais elle a surtout des pieds en silicone .

    Pour les plus sportives , il y a des créateurs qui ont pensé à tout :

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  • Gare de Nice

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    Il faisait très chaud en cette fin d’été, j’étais épuisée après ces trois semaines de colo, je quittais St Auban pour rejoindre la gare de Nice, avec un groupe de gosses qui avaient le cœur serré de quitter leur lieu de vacances

    Le troupeau rentrait en train et avec un animateur, je ramenais le reste, direction Caen

    Arrivée en gare, j’entends une voix

    « Mademoiselle  Jeanne T est demandée au guichet X « 

    Mince, je suis en proie à des hallucinations.. C’est pas moi ?

     

    J’entends à nouveau la même voix, mon nom, j’entends mon nom, c’est pas possible, c’est pas moi qui suis demandée,

    En même temps, ça ne peut pas être un homonyme, mon nom de famille n’est pas courant du tout

    Au autre je demande

    « Vous avez entendu, mon nom ?

    Jeanne d’Arc, tu entends des voix, ça va pas non ?

     

    Une troisième fois, toujours le même timbre, je crois devenir dingue

    Sans rien dire, je file en douce téléphoner à la colo, ils y sont encore

    Arnold décroche, il me parle de banalités, veut savoir si tout va bien, je le rassure, ne lui dit rien sur  cet appel au micro, je suis convaincue d’avoir rêvé .

     

    Nous installons le troupeau dans les compartiments, une longue nuit nous attend

     

     

    Plusieurs mois plus tard, Arnold m’appelle, tard le soir, comme il avait l’habitude de le faire

    « heureusement que tu as entendu mon appel à la gare de Nice « 

    Il m’avait fait appeler, pour de vrai, comme dans les films, pour me dire.

    Pour entendre ma voix, rien de plus, je le savais attristé par ce départ, sans Jeanne, la colo était déserte ..

     

    C’était l ‘époque ou les téléphones portables étaient des objets de science fiction

    Si j’en avais eu un, toute la nuit, nous aurions pu dire …

  • Susie

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    Ma mère a trois sœurs, la plus grande Edith, la moyenne Suzie  et une autre dont je ne parlerai pas 

    Susie a toujours  été plus petite, chétive, un peu plus épargnée que les aînées, par les travaux pénibles

    J’ai des souvenirs merveilleux avec elle chez mes grands-parents à Bricqueboscq, elle était disponible, aimante, douce, rieuse

     

    Je l’aimais, si y’avait quelqu’un dans cette famille un peu désaxée qui était un repère, c’était elle

    Elle venait chez nous, elle restait dormir, j’adorais la voir descendre le matin

    Elle comprenait nos vies, sans les juger,

    Elle travaillait dans un hôpital psychiatrique , avait une bonne ouverture sur le monde, connaissait des malgaches, nous qui n’avions aucuns contacts avec  d'autres nationalités

    Elle avait aussi cette particularité, elle m’écrivait .

    A chaque anniversaire, une carte, tous les ans, c’était d’ailleurs le même jour que le sien, cela nous rapprochait

     

    Elle a toujours pris de nos nouvelles, des enfants, ils la connaissent, l’apprécient

    Je ne l’ai pas vue depuis longtemps, trop longtemps

     

    Et puis Suzie qui est toujours très active, c’est mise à Internet

    Et elle a réussi à m’envoyer un mail, et j’étais ravie de communiquer comme ça avec elle

    Il y a quelques jours, un autre mail de Suzie, elle me parle du week end avec Louis, des chatons, de l’économe dans le tas d’ordure, toutes ces histoires, et oui, vous l’avez deviné, elle lit mon blog !!!!!!!

     

    Et là, et là, je crois qu’il n’y a rien de plus extraordinaire, savoir que cette personne, qui a tant compté, suit mes petites histoires, s’émeut sûrement sur des passages qui font aussi partie de sa vie, je trouve ça particulièrement touchant

     

    Cela m’encourage encore à poursuivre, à raconter, pour cette mémoire là, la notre

     

    Elle commentera peut être un jour, pas grave si elle ne le fait pas, c’est tout simplement suffisant de la savoir là, devant son écran, sur le blog de sa nièce Jeanne

     

    Je pense qu’elle en est fière aussi..

     

    Que cette vie ordinaire est exaltante !

     

  • L'encre

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    Le matin, l’encre violette brillait dans le trou sombre de l’encrier en porcelaine

    Les taches sur les côtés me dérangeaient, j’aimais voir l’encrier propre, j’y plongeais ma plume et laissais glisser de jolies lettres, en prenant soin de poser mon buvard rose  en dessous

    J’aimais l’encre et l’écriture dès l’école primaire

    En sixième, ma mère m’a offert un stylo plume

    Il était magnifique, j’aimais toujours écrire à l’encre, définitivement je laissais tomber le stylo bille, je détestais les ratés, les traits pas assez francs

    Un peu plus tard, j’ai décidé d’écrire à l’encre noire

    J’avais une petite trousse dans laquelle j’avais déposé mes stylos plumes, quatre couleurs, des cartouches adaptées.

    Un jour, on me l’a volée.

    Je ne me lassais pas d’écrire, ça ne me coûtait jamais, mon écriture s’affinait, devenait de plus en plus personnelle

    Avec mon encre noire, j’ai écrit des centaines de lettres, j’ai reçu beaucoup de lettres à mon tour, j’écrivais à des copains, des rencontres, des amies ..

    J’aimais choisir des timbres, des enveloppes, des choses fantaisistes, mais pas trop, le passage du facteur était un moment attendu aux vacances d’été

    Ma mère déposait mon courrier sur le buffet de la cuisine, c’était toujours mon petit bonheur en rentrant du lycée

    J’adorais le mot « correspondance « 

    Ecrire, raconter, confier, c’était un besoin, manier les mots, les verbes, lire, recevoir

    J’ai tout gardé, toutes les lettres, jamais une jetée, trop personnelles

     

    D’où me vienT ce besoin de coucher les mots sur papier, puis sur clavier tous ces mots, je ne cherche pas, je fais, c’est comme un jeu, comme d’autres feraient de la course à pied, du cheval, du ski, moi je ne fatigue pas d’écrire  pire encore , c’est presque une drogue

    Pour le plaisir de me raconter, la richesse des émotions, le lien, tout simplement

    Je comprends très bien que pour certains ce soit un obstacle, peur de faire des fautes, de ne pas être compris, d’être jugé

    Je comprends leur souffrance héritée  souvent des jugements des enseignants, ces annotations en rouge assassin, « mal dit «  « confus «  «  nul « 

     

    Je ne sais pas nager mais je peux écrire, j’ai ce truc qui m’anime, aucun regrets de ce que je ne sais pas faire , une entière satisfaction  à cultiver ce que j’ai, un peu, une écriture ordinaire, pour une femme ordinaire

  • Le 14 Juillet

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    Que ferez vous le 14 juillet ?

    Feu d’artifice, bal des pompiers ?

    Je serai sans doute ici, au calme

    Amis parisiens, une surprise vous attend, un concert gratuit de l’idole des jeunes

    Ah ce Johnny, comme il est bon, quel vitalité, donner tout son talent pour son public en ce jour national !

    Gratuit, oui, vous irez et vous ne payerez pas.

    Enfin, ce que vous croyez

    Notre Johnny va chanter mais, vous savez, un concert, c’est des frais, musiciens, sono, éclairage, ça coûte des sous

    1 million d’euros, quand même !

    Et savez vous que notre Jojo va toucher la moitié du cachet ?

    Qui va payer ?

    Toi, moi, plus vous, oui nos impôts, au frais du contribuable

    J’ai rien demandé moi, je veux pas payer

    Y’en a marre, je peux plus les supporter ces deux là, la Sainte Laetitia, qui adopte ( c’est pas un problème ) qui s’investi pour les petits noirs, entre deux voyages à St Barth

    Et l’autre qui ne paye toujours ses impôts en France, qui touche combien à chaque passage publicitaire pour ses lunettes

    Raz le bol du copinage, raz le bol de ces trucs populaires qui nous coûtent des sous, raz le bol du bling bling

     

    Raz le bol des Hallyday, j’en peux plus !!

     

    Ils avaient qu’à nous faire venir, on demande pas beaucoup, je veux bien chanter gratos pour vous, alors, mais pas lui, non !!!!!

    Je peux même vous chanter du Johnny

     

    C’est de la culture …

     

  • Trois jours paisibles

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    Louis a préparé son sac

    Il va vérifié plusieurs fois les appareils ménagers, s’est assuré  qu’ils sont débranchés

    Il va fermer le gaz, l’eau, et donnera un tour de clé dans la serrure, deux même

    Pris par le doute, il vérifiera encore que tout est bien fermé

    Puis il fermera à clé

    Il n’aime pas laisser son appartement, il a peur des explosions, des incendies, du cambriolage

    Il va charger sa voiture, démarrer, et prendre la route à 8h 00

    Il roulera pendant plus de trois heures, s’arrêtera à l’aire du Mt St Michel

    Il n’aime pas conduire, alors qu’il adorait ça avant

    Il a peur de l’accrochage, de l’accident

     

    Il arrivera à 11h30

    Il poussera un grand soupir de soulagement, ah !!!!!

    « je suis crevé « 

    Encore stressé et tremblant, il consultera son répondeur, il appellera peut être sa mère aussi

     

    Puis il va se détendre, il est en week end chez Jeanne, pas de tracas, pas de choses à faire

    Il s’installera dans la chambre d’amis, vérifiera ses mails de temps en temps, son blog

     

    Pendant trois jours nous vivrons ensemble, comme nous l’avons fait pendant 18 ans, partagerons notre quotidien, avec simplicité, fraternellement

     

    Samedi soir nous dînerons chez Jeremy et Sofia

    Mon ami aime beaucoup Louis, il m’en fait tant d’éloges

     

    Pendant trois jours Louis sera paisible, avant de retrouver ses tourments du lundi

     

    J’entends  le moteur qui chauffe, il est déjà sur la route..

  • Bois , boules et créations

    Mes plaisirs de vacances, c’est de récolter sur les plages des bois flottés, des trucs insolites, des végétaux, des petits coquillages

    Parfois je rapporte des galets, Jérôme rouspète, il dit que c’est encombrant et lourd..

    Je rapporte des cactus, des aloès, des plantes grasses du soleil

    Je les préviens »faites un effort, ce n’est pas le même climat ici « 

    Parfois elles résistent au froid, prenant soin de les recouvrir de feuilles, alors je suis toute fière

    De l’île j’aurais voulu rapporter cette souche

    Pas de place dans ma valise

    DSCN1385.JPG

     

    Alors j’ai amassé les bois flottés, les galets microscopiques et les boules poilues, pour les déposer dans cet aquarium DSCN1421.JPGDSCN1420.JPG

     

     

    Avec mes bois, je compose des légers mobiles, un rien ficelé avec du raphia, aériens, naturels . MOBILE BOIS 2.JPGMOBILE BOIS 1.JPG

     

     

     

    Ou ces collages DSCN1422.JPG

     

    En vacances comme ailleurs, je suis une piètre consommatrice

    Des simples souvenirs de plage, des rejets de la mer, c’est apaisant, décroissant …

     

  • L'insensé café corse

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    Au camping des flots bleus à Bonifacio

    « Madame Jeanne, vous prenez quoi comme café le matin ? »

    Quoi, la marque, la quantité, qu’est qu’elle me veut ? « 

    « Oui, si vous n’aimez pas le café à la cafetière italienne, je vous prête la Senseo

    Ouh, j’ai juste cru un quart de seconde que George Clooney était dans le secteur, et qu’il m’apportera un Nespresso

     

    Marché conclu (je ne discute pas trop avec les Corses, j’ai peur qu’ils me tirent dessus ) nous prenons la Senseo.

     

    J’en avais parlé en début d’année, j’ai eu envie d’acheter une machine à café, je ne l’ai toujours pas fait

    Alors, on va tester, en vacances nous sommes des aventuriers

    Premier essai, après avoir acheté des capsules chez Casixo, je teste la bête

    Ça crache, soupire, de l’eau qui sort, ça marche pas !!

    Beurk, je vais pas boire ça, de l’eau teintée

    (Oui Antiblues je t’entends dire « prends la cafetière italienne «  )

    Jérôme arrive, me laisse entendre que je ne sais pas m’en servir, change la recharge à capsule et toujours rien..

     

    Le lendemain, je récidive, et je rechange à nouveau la recharge

    Eh ça marche !!

    Il fallait tout bêtement mettre deux capsules dans l’autre

    Si vous ne comprenez rien c’est pas grave

    Heureusement Madame T, toujours vaillante, sert du bon café à mes lecteurs restés sur le continent

     

    Et voilà, je ne suis pas convaincue du tout par la Senseo, c’est pas bon, un seul avantage c’est vite fait

     

    Ce matin, qu’est ce que j’entends à la radio, des millions de Senseo sont rappelées parce qu’elles risquent d’exploser !

    Ah, je l’ai échappé belle .

    Non seulement j’ai échappé aux tirs des Nationalistes et en plus, j’aurais pu être défigurée à vie, à cause d’une machine à café..

     

    Sinon, Jacques Chirac est la personnalité la plus populaire des français.

    Ah, et bien, j’en suis bien contente, faut dire que l’Abbé Pierre et Sœur Emmanuelle sont plus là, alors..

     

    Ma personnalité préférée, du jour, c’est ma jolie Corse, parce qu’elle a fait un très joli billet sur son île, qui m’a beaucoup émue, et oui, vraiment, à elle j’aurais offert plus qu’un café espresso, je lui aurais offert de longues conversations si Mademoiselle Entorse et Miss Coqueluche ne s’étaient pas tapées l’incruste chez elle

    Un rendez manqué, qui me fera retourner un jour sur l’île de beauté

  • Je ne suis pas folle

    lessive.jpg

    Certains ont vu ce matin un billet apparaître , celui ayant déjà été publié

    Explication :

    Il devait être en ligne la semaine dernière , et ça n’a pas marché , bref , n’allez pas croire que je yoyotte , surtout pas .

    Ce matin, c’est la catastrophe :

    Pas de clavier , puis pas de souris , des mails qui restent bloqués et sont lisibles plus tard , d’autres que je n’arrive pas à ouvrir

    En prime , je ne dors plus , presque plus , des insomnies terribles , donc une très très grosse fatigue qui s’installe , alors que je suis toujours en vacances .

     

    Allez , je vais pousser les trolls , remplir le frigo , et adopter la positive attitude , non, non , je ne perd pas la tête !!!!!!!!!!!

     

    Autre nouvelle , des grues sont installées aux abords de la Mayenne , en vue d’une restauration urgente des bateaux lavoirs

    Mais le première sortie de l’eau d’un des deux bateaux a échoué

     

    Ouf , je vais enfin pouvoir retourner laver mon linge tranquillement

    Ou en famille , selon mes envies ..