Coquillages et crustacés

Il y a quelques jours je suis allée chez ma coiffeuse

Jusque là, rien d’exceptionnel, y’a pas de quoi en faire un billet.

Sauf, que, vous le savez, c’est l’été, et dans le salon, elles avaient refait la déco.

Accrochées au-dessus des tables et des miroirs, des bouées gonflables, au mur, des frites flottantes, ces trucs colorés  qui empêchent de couler quand on va à la piscine

 

J’observe, et je trouve ça…. moche

Un décor estival, c’est : du sable  des îles Lavezzi au sol (vous me direz pour balayer les cheveux c’est pas une tache facile, et passer l’aspirateur, ça ne le fait pas non plus )

des filles en paréo avec une odeur de crème solaire (beurk je déteste me mettre ça sur la peau, ça colle.. ) , Des palmiers et une odeur épicée, cette odeur que j’ai encore en mémoire en déambulant le soir dans  ruelles  de Paros, c’est.. immuable

 

Des bouées, des frites flottantes, moi j’imagine la piscine, mêlées aux odeurs d’ammoniaque, de gel et de laque, il faut s’adapter.

 

Rien a faire, j’aime bien les choses pures

Où je suis dans une grande surface et je pousse un caddie pour remplir le frigo, où je suis sur une superbe plage, sans touristes si possible, ni caisses, ni rayon surgelé, et je me détends..

 

Je n’aime pas le mélange des genres, les trucs reconstitués, les bars ambiance Hawaï ( à Laval surtout ) ou cabine de capitaine, avec lampe tempête, tabouret bancal , vieille pipe de marin

Le pire c’est quand les pauvres serveurs doivent à leur tour revêtir une panoplie assortie au décor , franchement je les plains .

 

 

C’est bête, j’ai eu envie chez ma coiffeuse d’attraper tout l’attirail et balancer ça dans la rue

Fort heureusement, je suis ressortie calme et souriante, parce que …

j’étais bien coiffée …

Des roses trémières

 L’année dernière , elle m’a offert des roses trémières

Elle était étrangère à la blogosphère

De ce qu’elle devient , elle doit être fière

C’est ici que je lui souhaite , un joyeux anniversaire !

 

 

 

 

Marie Camille , je te fais de grosses bises

Ma fierté

« Maman, je veux toua ! « 

de ces deux ans, Ellen me tend les bras

« un câlin « 

je le prends, la cajole

J’ai passé des heures avec elle, mon trésor, ma fille

 

« Maman, tu viens « 

de ses quinze ans, Ellen m’attend, elle s’est glissée dans mon lit, elle veut sa mère, un câlin, de la proximité

avec elle, je passe moins d’heures, elle vit un peu de sa vie, je l’observe, je la regarde grandir

Ma fierté

 

Elle va bien, très bien, elle s’entoure de personnes drôles, toniques, aimantes

Elle grandit, un petit peu femme, pas encore, c’est toujours mon trésor, ma fille

Je suis fière de ce qu’elle est devenue

Ma mère me dit que j’ai de la chance

Est-ce que de la chance, je ne pense pas

A travers elle, je me revois, tant de choses en commun, les lectures qu’elle a que je ne n’avais pas, la musique, elle s’en rassasie aussi

Je ne m’inquiète pas pour elle, elle trouvera sa place, elle a du ressort, une extraordinaire faculté d’adaptation, un détachement des biens matériels, de l’énergie, de la force

 

Elle a rassurez-vous plein de défauts, de ces trucs qui m’agacent..

 

Elle rayonne, ici, chez nous, apporte du positif

Avec son humour corrosif, nous rions, beaucoup

 

Il y a deux jours, j’ai eu l’envie d’aller voir l’expo Calder à Beaubourg

Je me suis dit qu’il faudrait que je trouve quelqu’un pour m’accompagner

« Moi ! « 

bien sur, toi ma fille, c’est avec toi aussi, quand tu auras envie que je ferai des escapades

Aussi longtemps que tu voudras, je te tends mes bras, mon cœur,

Tu es ma fierté

Mes meilleurs navets

1985 :le ministre de la Culture crée la fête du cinéma

Pour un ticket +un franc, on pouvait voir autant de films qu’on voulait en une soirée

Juin n’était propice aux sorties de bonnes productions, nous nous gavions de séances, jusqu’à pas d’heure, persuadés en quelque sorte, qu’on faisait une « bonne affaire « 

Vers 1h du matin, on n’en pouvait plus, on s’affalait dans les sièges confortables, et…premier sommeil

 

Dans le cinéma, il y a les chefs d’œuvres, les incontournables, les films cultes

Vous savez ce film, dont on vous parle avec passion «  vas-y «  «  quoi tu ne l’as pas encore vu ? « 

Génial, l’œuvre à ne rater sous aucun prétexte

IL m’arrive de suivre les conseils des autres, mais dans le 7 e Art, je suis méfiante, je suis plutôt réfractaire aux films bucoliques, calendrier des postes, la France tranquille, le terroir, la ruralité

Peut être à cause de mes racines .

J’aime le cinéma quand ça me touche, quand j’en sors émue, où quand j’ai eu peur, quand j’ai ri de bon cœur .

 

Ce qui me gave le plus, c’est le film documentaire, le truc engagé qui dénonce, ou bien les grands espaces, les coins inconnus de notre planète, avec si possible des vues interminables sur des envolées d’oies sauvages

 

Non ,je ne peux pas

 

Parfois j’ai suivi des conseils, et je n’ai pas été déçue

Dans d’autres cas. ..

 

Je n'ai pas aimé du tout

 

Le pire ce fut Marius et Jeannette de Robert Guédiguian, l’histoire d’amour d’un couple marseillais

Déjà l’accent ça m’énerve, en plus  il fait  chaud là bas, j’aime pas la chaleur et puis l’histoire.. ben non, j’ai pas aimé du tout

 

Un autre film soi disant fabuleux, extraordinaire « Breaking the waves « «  de Lars Von Triers

 

Mon dieu !

L’ambiance, les lieux, l’histoire glauque, l’aliénation de la femme

Je ne sais pas comment j’ai tenu jusqu’à la fin, ce cinéaste a sans doute voulu faire passer un message, cinéma réaliste, primé à Cannes et bien j’ai détesté et jamais je ne retournerai voir un autre film du cinéaste danois

 

Dans la série des incontournables, il y eu « Himalaya, l’enfance d’un chef «  de Eric Valli.

Je l’avais vu chez Eugénie, elle m’en avait dit que du bien, Télérama aussi

J’étais enceinte de 5 mois, et j’avoue que ce voyage au cœur des sentiers népalais (je ne critique pas la beauté des paysages ) avec des yacks me plongea vite dans l’au-delà, au bout d’une demi-heure, je n’en pouvais plus

Je vous l’ai dit, je n’aime pas les films documentaires 

 

Et « la marche de l’empereur ? « 

Je l’ai vu, enfin, pas vraiment, sur le ferry l’ été dernier , et j’avoue que voir pendant deux heures des manchots faire des culbutes  sur la banquise ne m’a laissé un souvenir impérissable (j’avais à proximité le seasick bag, fort heureusement )

 

A l’école , Ellen avait vu Microcosmos , elle n’avait pas aimé non plus .

 

Je suis curieuse de connaître aussi, les films soi disant incontournables que vous n’avez pas aimé , voire détesté , pire encore ..

 

 

Le radio cassette

 De ces fameuses épreuves, je n’ai presque aucun souvenirs, un autocollant avec mon nom dans le coin d’une table, des feuilles à déchiffrer, des feuilles blanches, un stylo, une angoisse, la peur de ne pas l’avoir

Les matières générales m’ennuyaient, toutes, rien ne m’intéressait, je n’apprenais pas

Mon rêve c’était de devenir éducatrice de Jeunes enfants

J’avais eu le concours, il me fallait ce fameux bac

Je l’ai eu, à 18 ans

Pour me récompenser ma mère m’avait offert un radio cassette

 

C’était énorme pour moi, enfin j’allais pouvoir écouter à ma guise ma musique

Je l’emmenais dans ma chambre de Cité U au havre

J’écoutais des cassettes , Castelhémis (comment vous ne connaissez pas ?

)du folk , Caradec , des compil des années 80 , Cindy Lauper

, Madonna , Goldman …

 Et puis mes preferrés Renaud ,Balavoine , Leforestier , Barbara ..

Le soir j’écoutais  des trucs un peu planants, Vangelis et St Preux, oh oui, St Preux, tout une époque ( tiens Marc si tu passes par-là, je suis sure que tu écoutais St Preux)

Dans mon appartement, j’avais installé mon radio cassette dans une bibliothèque, c’était mon réconfort, ma bouée ;

A notre mariage, on nous a offert un lecteur CD.

J’installais mon appareil à cassette dans mon atelier, puis au sous-sol dans l’ancienne maison au bord de l’eau.

 

Je finissais par installer ce vestige dans  la chambre de Rose, elle écoutait beaucoup de chansons plus petites, comme Ellen, accroc elle aussi ( Steve Waring, Amulette, Imbert et Moreau, des comptines, Mamémo … )

 

Et puis la semaine dernière, j’ai fait du grand rangement dans la chambre de mon ange, et je me suis dit, qu’elle ne l’utilisait plus.

 

Alors, je l’ai débranché. Et

Non, pas possible, il n’est pas en bout de vie

 

Il finira sa vie, dans ma véranda

 

Mon cadeau de Bac, il y a exactement 25 ans.

 

 

La nouvelle star étoilée

Une jeune Belge majeure de 18 ans, a voulu se faire tatouer le visage… Une mode par les temps qui courent. Elle se rend chez un tatoueur,  pour lui demander de dessiner trois points à la hauteur de son œil gauche. Plutôt que des points, l’artiste tatoueur lui propose des petites étoiles qui seraient bien plus esthétiques. Accord de la jeune fille qui prétend s’endormir (ce que nie le tatoueur)… Au lieu des trois petites étoiles, notre artiste aurait profité de son sommeil pour entreprendre son œuvre d’art en lui dessinant 56 étoiles sur la face gauche, en partant de l’oreille jusqu’à la mâchoire, en allant jusqu’au front et au menton ! Le visage peint en forme de demi-lune suggérant un pierrot triste,

 

La pauvre fille n’ose plus sortir de chez elle, elle a peur qu’on se moque d’elle ( ça ne l’empêche pas d’accepter la diffusion de sa photo sur le Net ) c’est comme les gens qui témoignent soi disant à visage anonyme avec une perruque ridicule et des lunettes chez Delarue et que tout le monde reconnaît

 

Elle a l’intention de porter plainte, et de se faire retirer toutes ses étoiles au laser

 

(Ben oui, c’est pas un tatouage Malabar ! )

Le problème c’est que ça va coûter ses sous tout ça !

 

« arrêtes Jeanne, tu es cynique, c’est pas beau de se moquer, ça pourrait t’arriver « 

« à moi ?

Ah pardon

Je ne vais jamais chez le tatoueur

Je vais chez ma coiffeuse, chez le docteur, très rarement, mais JAMAIS chez mon tatoueur, j’en ai même pas !

 

Et puis m’endormir, en plein après midi, avec un bruit de perceuse, des éclairages dans la tronche, il faut quand même ne pas avoir dormi depuis au moins trois jours

Je n’arrive pas à faire de sieste, au pire je somnole quand je suis trop épuisée mais il faut que je sois vraiment détachée de mon activité cérébrale incapable de faire une pause

Et puis , confier mon visage à un homme qui a ce look là , il faut quand même faire confiance , rien qu’une coiffeuse gothique aux cheveux verts , je me barre en courant

 

Alors, voilà, encore une affaire, un scandale, disons une erreur de jeunesse, un petit caprice, une folie

 

Une info qui n’en est pas une, tiens, pourquoi j’en parle après tout, j’aurais pu vous parler de Susan Boyle …

 

Je cherche, comment l’aider

Trouver un bon font de teint, tenue parfaite

Porter le voile

Acheter  un masque

Participer à une émission de télé réalité, ça peut rapporter gros, et après elle enlèvera ses étoiles

Vous avez bien d’autres idées ?

Welcome Home

Sitôt Mimie la vedette disparue, je me suis mise en quête d’adoption

Sur le Net, j’ai tapoté, et j’ai trouvé, au pays des Embuscades, un magnifique chaton

 

J’ai alors pris contact avec ses maîtres, le courant est bien passé

La mère est un chatreux, le père type angora

 

Même si Mimie était irremplaçable, c’est avec une grande joie qu’on a ouvert nos portes à cette merveille

 

Il est là

 

J’espère qu’il va cohabiter avec Stuart Little récemment installé chez nous  

On a encore pas trouvé de nom, mais elle est bien sur notre nouveau canapé

 

Tendres pensées à Nath …

 

 

Sortir de l'enfer

Depuis plusieurs semaines Louis c’était retranché, il avait besoin d’isolement, se sentait menacé

Je n’avais plus de réponse à ses mails, le téléphone me laissait seule avec le répondeur, j’étais certaine qu’il allait mal

Je tentais d’aller le voir, rien, il apparaissait à sa fenêtre

Je souffrais en silence, dans l’attente, l’été fut long, très long, l’automne aussi

 

Un matin de décembre, ma mère m’appelle, elle était totalement bouleversée, elle avait voulu rendre visite à son fils, en vain, il ne répondait pas

Elle avait réussi à voir la femme de ménage, qui lui appris alors que Louis n’était pas sorti depuis trois semaines, sa voiture ne bougeait plus, plus courses, plus de nourriture, plus rien

Avec mon père, ils avaient réussi à le voir enfin, il ne se lavait plus, il portait des vêtements en lambeaux, une barbe, un visage amaigri, il leur dit qu’il allait bien

 

Ma mère désemparée  m’appela au secours, j’étais totalement anéantie, effondrée, terrifiée, je faisais le calcul, les jours étaient comptés, il fallait vite le sortir de là

Totalement seule à ce moment je pleurais, et quand les larmes furent fatiguées, je fus saisir d’un sursaut incroyable

Je pris alors mon téléphone, et j’appelais plusieurs personnes, les amis de Louis, une assistante sociale, plein de monde                                                                                              

J’étais incapable de rester à attendre, j’aurais voulu sauter dans ma voiture, aller le chercher en hélicoptère, il était tout simplement impensable d’accepter un tel drame humain, je sentais un bout de moi partir, c’était la pire des choses qui pouvait se produire

 

Le soir venu, je partais quand même chanter

 

Les jours qui suivirent, je passais beaucoup de temps à soutenir mes parents, j’étais trop loin pour agir, mes je leur donnais des conseils, des lieux ou aller, leur assurant qu’on allait le sortir de là, qu’il ne pouvait rien  sans nous

Le problème étant d'hospitaliser contre son gré une personne majeure 

Il fallait persuader les pompiers, les services sociaux

Une amie de Juliette fit accelerer les choses, la police finit par arriver à le convaincre d’accepter l’hospitalisation en psychiatrie

 

Petit à petit, Louis réapprit à vivre, avec sa maladie

 

Un jour d’avril, mon téléphone sonna, au son de sa voix, j’étais totalement sure qu’il était enfin sorti de cet enfer

Nous nous sommes retrouvés petit à petit, comme avant, il lui fallait beaucoup de temps, le plus lourd était passé

 

 

Juliette et Maggie m’ont épaulé durant ce drame, quelques semaines plus tard, Juliette du faire face à  la mort de son jeune frère, terrassé brutalement, à mon tour  je la consolais .

 

Triste vie

 

Ne laissez pas faire

Ne fermez pas les yeux, les oreilles, sauvez, sortez si vous le  pouvez ceux qui sont enfermés dans tant de souffrance, ne vous faites pas peur de ce que vous ne connaissez pas

 

Ça va vite parfois, très vite, trop vite. la descente, le non-retour

 

J’ai sauvé la moitié de moi-même

 

 

Le régime révolutionnaire de Jeanne

C’est Madame T qui a commencé à nous en parler la semaine dernière, puis  Antiblues nous faisant baver de ses couleurs sucrées, suivi par Ksénia et enfin par Louis le bipolaire , l’été arrive, on cause régime !

 

Avec mon corps de rêve et ma taille de guêpe, je n’ai pas trop de soucis à me faire (menteuse !) mais bon, je vais tout de même vous délivrer un nouveau régime révolutionnaire  que j’ai testé pour vous l’autre soir

 

Un buffet surabondant était dressé dans le fond de la salle

 Des pâtés, terrines, quiches, cakes salés et sucrés de toutes sortes, de quoi nourrir presque 300 personnes

 

Tous les gens présents en ce lieu se réjouissaient de toutes ces saveurs, moi la toute première

 

Très vite, un attroupement se fait sentir aux abords des tables, pas affamée, je décide donc de prendre mon temps, un verre à la main et j’en profitais pour papoter de ci de là

Camille me voyait passer l’air amusé « alors tu ne manges pas « 

« ça va venir « 

 

Je suis interpellée, je cause, je vais de groupe en groupe, je salue, je rigole

Je bois, du rosé, j’aime ça, toujours rien mangé

Je me décide enfin à approcher du buffet, je croise encore du monde, Camille m’interpelle à nouveau

« alors Jeanne, tu manges toujours pas « 

Je ne m’affole pas, les copains me ravitaillent pour un troisième verre, je décide de manger, car le vin ça me tourne vite la tête

Je me tartine de la rillette  de maquereau, délicieuse

Je parle encore, toujours, je cause, je bavarde, je tchatche, intarissable, je pique un bout de cake, et je m’éloigne

Il commence à faire chaud, je boirais bien un coup, mais le cubi est vide..

 

Je tente d’aller vers le buffet des desserts, je cause toujours,  saisis un petit bout de brownie chocolat et suis interpellée par une intro musicale

« Quoi, on chante, faut pas me le dire deux fois « 

tant pis pour les gâteaux, folle de joie, je rejoins la troupe, nous chantons comme des bienheureux, bien gaie avec les verres de rosé

 

La soirée se passe, j’ai quasiment rien mangé !

 

Et voilà mon régime, efficace non ?

Parler, causer, non-stop (ça donne soif ) mais j’avais brûlé des calories

 

Parce que vous le savez comme moi,

 

On ne parle pas le bouche pleine !

C'est un petit bonheur

« oh Jeanne, je voulais te dire, ton mot sur le forum, j’ai commencé à lire et les larmes ont coulé  à la fin je pleurais, c’est fort comment tu as retranscris tout ça « 

Ces mots me touchent, me bouleversent, je suis si heureuse de pouvoir partager ça

Ça, ce sont les mots, des mots couchés sur clavier, sans effort, spontanément, sans prétention, l’envie de dire, de laisser une trace .

 

Mon petit bonheur est là, non seulement dans l’écriture, mais surtout dans les retours, tous les commentaires déposés depuis deux ans,plus de 8000 tout de même ,  tant de messages drôles, touchants, pertinents .

 

J’ai toujours aimé écrire, mais depuis qu’Internet est arrivé dans cette vie, la dimension a pris un virage

Oser dire, parler avec cette belle langue qui est la notre

Offrir à qui le veut un billet quotidien, une pause, une récréation dans la journée

On pourrait alors penser que tout ça est bien futile, puéril, ces bises échangées, ces mots dans le vent

Parce que ce n’est pas la vraie vie, parce que c’est facile, on ne la croise pas Jeanne en vrai, peut être que dans la vie elle n’est même pas drôle, elle fait semblant.

 

Je prends, parce que je sais que vous, lecteurs et amis, vous n’avez aucune obligation à vous arrêter là

Parce qu’il n’y a rien à gagner à rester chez Jeanne, ce n’est pas une influente, une people

 

Cette semaine, un poète est venu se perdre ici, et puis Obou2merêv ( tu parles d’un pseudo ) et toujours plein de lecteurs qui n’osent pas poster, je respecte, même si j’ai envie de leur dire « OSEZ « 

 

Dans la vraie je recroise mes lecteurs, ce coin est une complicité, je dois juste veiller à garder les autres modes de communication possibles

Dans la vraie vie je croise aussi des gens à peine polis, bien trop distants

Dans la vie des blogs, je croise plein de gens sensibles, fidèles, aimants, sincères

Chaque rencontre est belle, il n’y a pas de frontières, de camps, de bandes, de communautés … 

Je vous remercie de tout cœur, parce que ces petits bonheurs, c’est grâce à vous, amis de la fourmillière et amis tout court

 

Un petit bonheur bien là, vital, humain.

 

 

Ceci est ma réponse au tag de Dana

 

 Si Amélie Poulain aime briser la croûte d'une crème brûlée avec la pointe de la petite cuillère, faire des ricochets sur le canal saint Martin et plonger la main dans un sac de grains, nous avons tous et toutes des petits plaisirs qui n'appartiennent qu'à nous et nous redonnent du baume au cœur.
Quels sont, comme Amélie, les trois petits plaisirs qui vous redonnent le baume au coeur?( taguer ensuite 5 personnes en indiquant celle qui vous a envoyé ce tag)

 

Je tague qui ?

Fay, Cahuette, Malféeclochette, Liam et la Dame des Crys

 

Petits cadeaux de jardin

Malgré les pluies abondantes, la semaine fut ponctuée de rendez-vous doux et plaisants

A Maggie qui est venue me rendre visite, j’ai offert des capucines

 

Celles ci sont pour toi cher Charl

 

Les premiers nénuphars ont pointé leur nez, celui ci je l’offre à Virginie qui a un blog magnifique où elle y glisse de textes justes et sensibles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les premiers lys se sont ouverts, un clin d’œil à Ksénia qui fêtait cette semaine un anniversaire de vie à deux

 

 

 

 

Pour toi Risette, je ne t’oublie pas …un ange

 

 

Gordon, regardes bien c’est le lotus, oui dans le bassin, je t’embrasse

 

 

 

 

 

Je suis allée voir Carla à l’hôpital, je confirme la tendance, le personnel soignant porte des crocs

 

  

A Marie Camille j’ai offert des pivoines, merci de ton accueil, guéris bien vite

 

 

 

Si j’avais pu, à l’heureux retraité et bientôt Papy Antiblues, j’aurais aussi offert des pivoines

 

 

 

 

 

Et la visite surprise de Lorenzo en personne, et de sa Lizzie, il n’a pris le temps d’aller voir son petit cochon, merci d’être passé, je vous embrasse

 

 

 

 

 

 

 

 

Plein de bonheur à La virge dans son nouveau boulot

A Carl je souhaite, je croise les doigts avec elle, pour du mieux, du plein bonheur

 

 

 

A tous, amis de la vie, la vraie, la virtuelle pas tant que ça, je souhaite un très bon week end

 

 

 

 

Le pot musical

Vous avez bien lu, il s’agit du pot musical, et pas du pont musical, le N ne s’est pas envolé

 

Je ne connaissais pas ce nouveau gadget, incontournable, indispensable :le pot musical

 

Explication :

 

Grâce aux capteurs infrarouges, une petite "fanfare royale" récompense l'enfant qui est ainsi considérablement encouragé dans son apprentissage de la propreté. Pot musical fourni avec tableau de récompenses et autocollants. Evolutif, le pot devient un confortable réducteur de siège de toilettes lorsqu'on enlève ses pieds

 

Donc grâce à ce pot  quand le petit de l’homme fait pipi, une musique s’active et c’est la récompense !

Whouah, la technologie !

 

Bien évidemment, quand j’ai du proposer à mes enfants d’enlever leurs couches, ce pot n’était pas encore en circulation

Alors ??

Et bien moi, Jeanne, grande pédagogue, j’ai rusé

 

Le premier jour où Ellen réussi a faire pipi dans le pot, j’ai fait venir une vraie fanfare

Ah oui

Des musiciens, la grosse caisse et tout le tsoin tsoin

Et même des majorettes

Je trouvais que l’évènement méritait une telle ovation, on en avait un peu plein les oreilles, mais l’effort d’Ellen était récompensé

 

Pour Mark, il fallait aussi l’encourager

Mon fils, oui mon fils avait réussi un tel exploit

Alors j’ai fait venir les chœurs de l’Armée rouge

On a poussé les meubles, ils ont pris place devant la cheminée et on entamé un hymne à la gloire du déchet laissé dans le pot

 

Et pour Rose, me direz vous ?

Ce fut .. plus compliqué

Elle fut propre à 5 ans, je suis une experte dans ce domaine, si vous avez des problèmes, consultez-moi

Le jour ou. ;enfin, ma petite Rose réussi à faire dans le pot, et bien j’ai fait venir la Garde républicaine

Les chevaux ont laissé un peu de crottin dans le jardin, mais quel bonheur de les avoir eus pour l’occasion, les voir marcher au pas, saluer, et les uniformes, vraiment, je n’ai pas regretté

 

Et vous ? Vous auriez fait comment ?

 

Je voudrais bien voir ce pot musical en vrai, l’entendre surtout, et puis, on fait comment pour le laver ?

Il chante quoi ?

L’hymne à la joie

 

God Save the Queen

 

Tiens voilà du boudin ?

 

Caprices de Star

Vous n’êtes pas obligés de me croire, mais cette année je n’ai pas du tout regardé la Nouvelle Star

Parce que ce programme est diffusé le mardi soir (et moi pendant ce temps, je répète pour aller faire ma Star ) et puis parce que ça ne m’attire plus du tout, tout au moins les petits jeunes qui chantent,le jury que je trouve vaniteux et pas particulièrement compétent , enfin …

 

J’écoutais la radio ce matin et j’apprenais que le gagnant avait refusé toutes les émissions de radio et de télé parce qu’il est FATIGUE

 

Ben oui, ça se comprend, c’est pas de tout repos ces trucs là, mais bon, ça fait partie du jeu, quand on est une Star, vieille, jeune, nouvelle ou ringarde, le principe c’est d’être médiatisé

Donc, on répond au micro, on remercie, on dit qu’on est content et on va pas se la jouer boudeur ou capricieux

 

J’en ai marre des enfants gâtés, des gens qui veulent la gloire, la popularité, sans jamais faire bonne figure, c’est l’anti Star, ah oui, l’écorché vif, on peut cumuler les mandats, le bad boy

 

Raz le bol !

 

J’ai bien eu un week end chargé, je vais me mettre à bouder, ne plus parler à mes chinchillas, faire la tête à mes stagiaires, bouder les blogs, faire ma princesse

 

Stop !

Ça doit être tout l’inverse, quand on vit quelque chose de positif, de gratifiant, on doit transmettre notre bonheur, encourager les autres

 

Je croise des gens capricieux, égocentrés, totalement repliés sur leurs petits soucis qui n’ont pas

Ça suffit, vraiment, je ne peux plus les plaindre, à peine les écouter

 

J’ai vu une dame hier, à la parfumerie, qui demandait à une vendeuse d’aller lui chercher un siège parce qu’elle devait attendre à la caisse

Dingue !

Elle a de l’argent plein les poches pour s’offrir des cosmétiques et elle ne peut pas attendre 5 minutes debout

Marre des capricieux, raz les bols des pseudo starlettes au travail, dans les lieux publics,  au travail et ailleurs ..

 

Je ne cherche pas à savoir si c’est l’éducation reçue qui les rend ainsi, mais je vais à présent me suffire d’une chose, arrêter de parler d’eux et suivre ma bonne étoile.

Colles, collez , collons ...

Dans les boites de fromage, de biscuits, de cacao, il y a avait parfois un ultime trésor : l’autocollant, ou mieux encore une décalcomanie

Il fallait trouver l’endroit adapté pour le coller, le vélo était  déjà rempli de vignettes des fédérations de parents d’école laïque

J’adorais les décalcomanies, ces feuilles de calque avec des dessins qui se posaient délicatement sur un support

 

Il y avait aussi, l’inclassable tatouage de malabar …

 

Coller, décoller, recoller, des trucs sur les classeurs, les cartables

 

Au lycée j’aimais m’affirmer par des autocollants engagés, puis des trucs signes d’adhérence à des mouvements

 

Un peu plus tard, c’est l’incontournable rouleau de Vénillia qui commença à sévir

Une étagère tachée, une table rayée et hop ! Un coup d’adhésif à motifs rouges, gris ou mieux encore, imitation bois ou marbre.

Il fallait faire preuve de précision pour ne pas choper une bulle, ou aller de travers

 

Collons, collons..

 

Et voilà qu’un jour, c’est le sticker qui fit son apparition

Par ici les belles anémones sur un mur tristounet, (attention, quand on décolle la peinture vient avec, je dis ça si vous êtes locataires )

On s’éclate à coller des frises, des formes, des monuments, des trompes l’œil sur nos murs ( c’est mieux que les tags )

En quelques minutes, changement de décor, on transforme, sans clou ni perceuse, grâce à cette folie de l’autocollant géant

 

J’aime observer ça, ce plaisir de coller, agrémenter en trois secondes un objet, le personnaliser, se l’approprier

 

Quelqu’un aurait des décalco de pins’ups pour coller sur le Vespa de Jérôme ??

 

Sinon, je n’ai jamais été collée, ni au lycée, ni au collège..

 

 

Edit de dernière minute : alors que je rédigeais ce billet vers 13h, je me rendais en centre ville en début d’après midi

Et qu’est ce que je vois rue de Cambrai ?

Un scooter Vespa, avec. Une pin’up en décalco !!!!!!

J’aime ces synchronicités

Suspendre le temps

Lily avait fait des choix professionnels et personnels, qui l’obligeaient à se retirer pendant des mois de ses amis, une sorte d’ascèse amicale

J’adore aller chez elle, j’aime l’inviter avec son César, nos enfants s’adorent

Mais je ne l’accable pas, je patiente, me dis qu’elle a le droit de mener la vie qu’elle veut, prendre des orientations, cela lui appartient

 

Juliette m’appelle au téléphone, je ne suis pas là, toujours partie le soir, elle se décide à passer, elle s’installe quelques minutes, je trouve le temps pour elle, c’est bref, j’apprécie cette spontanéité

 

Je voudrais aller rendre visite à Carla, elle est hospitalisée à Rennes, je dois le prévoir, être rentrée à temps pour prendre Rose à l’école, je voudrais pouvoir le faire, je n’en suis pas sure, je sais qu’elle le comprend

 

Je promets une visite à Marie Camille, je vais le faire, trouver un moment compatible avec ses horaires, les miens, les allers retours des activités des enfants, le rythme de ce mois de juin

 

Ça fait trop longtemps que je n’ai pas de nouvelles de Maggie et Peter, trop longtemps, eux aussi certainement très occupés, je vais appeler, fixer, improviser un temps

 

Je dois aller voir Maria, très vite, trop longtemps aussi.

 

Louis va beaucoup mieux , je voudrais qu’il vienne plus souvent , plus longtemps , je veux profiter de nos liens de sang

 

Je n’ai pas vu la petite fille d’Agathe et Pierre Alain depuis Noël, nous nous sommes dis que c’est trop bête, que le temps passe si vite

 

Début juillet, c’est dur, on fera un dîner en terrasse

 

J’ai demandé au père de Jérôme d’ôter la glycine, elle envahissait le toit de l’immeuble, ne donnait pas de fleurs, envahissait l’espace

 

Je ne veux pas déraciner tous ces liens tissés depuis tant d’année, je ne me sens pas envahie, je suis tout bêtement très bien entourée, de gens que j’aime, ne pas couper, jamais, je voudrais qu’ils comprennent

, que je vis mes passions, à fond, je ne les oublie pas

Je voudrais juste arrêter le temps …

 

L’été arrive

Nous ne partirons pas

Je vais programmer, inviter, m’assoiffer de rendez-vous, prendre le temps de …

 

Ne m’en voulez pas

 

Je ne vous en veux pas

 

Suspendre le temps, mais ne jamais déraciner, jamais, je crois que je suis fidèle en amitié..

 

En février j’ai taillé mes hibiscus , sans ça , ils ne fleuriront jamais

La première fleur s’est ouverte cette semaine