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  • Le Thermomix

    C’était l’époque des réunions Tupperware, des produits Avon et des femmes émancipées qui faisaient de la vente à domicile.

    Mon père ne supportait pas cela, il avait sans doute l’impression que pendant que lui travaillait, les femmes allaient dépenser sans sortir tout l’argent gagné

    Il faut que dans ces années là, 1975, les robots ménagers aient déjà pris d’assaut les cuisines, mais le meilleur restait à venir : le Thermomix.

    Une voisine venait dans toutes les maisons faisait une démonstration en live des vertus du robot, soupe, jus de fruits, pâte à crêpe, pâte à choux. le malheureux n’avait pas eu idée de râper les carottes ou débiter le saucisson .

    Pas grave, ma mère avait déclaré, « non   je n’achèterai pas le Thermomix!" .

    Une autre voisine, qui avait eu 11 enfants, n’avait pas réussi à refuser le robot qui à l’époque était très cher. Elle était venue confier son désespoir à ma mère, elle regrettait son achat et en plus elle ne l’avait pas dit à son mari. Elle devait sans doute régler l’objet en plusieurs fois, elle était totalement anéantie .

    Ma mère décida alors de lui racheter le Thermomix

    Elle n’avait pas envie de l’acheter la première fois à l’autre voisine, car elle ne l’aimait pas. Cette femme d’ailleurs divorça un peu plus tard, dans le village, ce fut l’affaire du siècle.

    Ma mère se servit un peu, très très peu du robot, puis le rangea dans son buffet, ressorti son vieux mixer pour la soupe et la vie du Thermomix fut calme et reposante

    Les deux voisines sont décédées depuis..

    Un  jour , mon frère qui a plus d’un tour dans son sac, fut pris d’idée de réutiliser le robot.

    Il y a deux ou trois ans, il rapporta l’objet chez lui, le brancha et une étrange détonation retentit et une odeur suspecte sortit du moteur .

    .Terrifié, mon frère qui se revoyait sous les bombardements de Beyrouth, renonça et se sépara du robot .

    Lui seul saura nous dire ce qu’est devenu le Thermomix.C’était exactement le même modèle que celui là .

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    Je n'aime pas les réunions de vente à domicile ,je déteste vendre ,tout au moins convaincre , marchander ,il y a quelques années avec Jérome ,il nous est arrivé une drôle d'aventure dans un registre similaire , ce sera l'objet d'un autre billet .

    je me demande si Giscard avait un Thermomix ?

  • La danse du tapis

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    J’avais beaucoup de cousins et de cousines .

    Le mythe de la bonne entente des familles nombreuses, ce n’était pas pour moi

    Tous les ans, nous étions invités aux communions, puis aux mariages.

    Des années de corvées, il fallait offrir un cadeau, trouver de nouvelles tenues, et le pire, assister à la fête.

    Mes parents n’aimaient pas trop ça, cela coûtait cher, mon père jouait la carte de la convivialité, l’oncle sympathique que tout le monde aime, ma mère souriante, faisait bonne figure.

    Après la messe, nous faisions une petite promenade, mais comme il pleuvait parfois, il était prévu de se retrancher pour danser dans une discothèque en pleine après midi.

    C’était lourd, parce que l’ambiance, dancing, thé dansant n’était pas toujours au rendez-vous :

    les tantes s’essayaient au paso-doble, un désastre, d’autres au tango, encore pire

    Puis nous avions droit à tous ces tubes des années 70, la danse des canards, Big Bisou, la chenille …et j’en passe..

    Je détestais ça, je ne trouvais aucun plaisir à ces ambiances artificielles, je n’attendais qu’une chose, grandir, vieillir, avec cette certitude que les choses changeraient un jour, j’avais raison.

    Le moment le plus redoutable c’était la danse du tapis, des oncles le visage ruisselant, venaient s’agenouillait devant une dame et tous deux se mettaient au milieu pour quatre bises

    Je me mettais dans les coins, sur des banquettes en velours , au milieu des verres et des cendriers débordants ,certains avaient du mal à se relever..

    Plus tard, mes cousins, déjà adultes, chemise pelle à tarte, décolleté à la Ringo, s’éclataient sur du disco. je vous laisse imaginer l’ambiance

    Malgré cela, c’était extrêmement drôle, parce qu’on savait ce qui allait se passer, on devinait tout, un de mes oncles avait toujours le même costume trois pièces, il chantait toujours la même chanson

    Le soir, nous nous retrouvions vers 21 dans une salle aménagée .

    Des dames en chemisier et jupe noire nous servaient, la coquille macédoine mayonnaise, le gigot, la pièce montée ..elles devaient sourire par politesse à toutes les blagues idiotes que les invités , la cravate déglinguée et le chemise ouverte , faisaient à leur passage .Je n’aurais jamais pu .

    Les jeunes fumaient leur première cigarette, s’enchaînaient alors des jeux très, très vulgaires, des chansons paillardes et d’épuisement nous nous endormions dans l’AMI 8 sur le chemin de retour.

      Vers l’age de 14 ans, nous partions faire des promenades à la plage avec mon frère et une cousine, et à 17 ans j’ai totalement capitulé en affirmant, c’est fini, ne m’invitez plus, je vis ma vie, je vole, je ne viendrai plus.

    La dernière corvée fut le mariage de ma sœur, en 1984, l’année de mon Bac, mais c’était bien, ils étaient tout simplement heureux.

         
  • Reliée à personne

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    A peine mes études terminées, je trouve un travail d’institutrice suppléante, dans une petite ville que je connais bien.

    Je n’ai pas de logement, dans l’urgence, l’école me prête un logement de surveillant, tout près des dortoirs.

    Une cuisine, une chambre, un petit salon, une salle de bain, tout est meublé.

    Je suis contente de m’installer toute seule, je suis très indépendante depuis longtemps.

    Le soir venu, je réalise qu’un page se tourne, mes études terminées, je rentre dans un monde, un autre monde, celui du travail, des rivalités, des niaiseries aussi parfois.

    Le soleil de septembre me donne des envies de dehors, je suis enfermée.

    Je n’ai pas d’expérience, ou si peu, je vais devoir m’adapter, prendre des risques, me justifier

    Dans ma tête raisonnent des musiques, je suis loin, un peu perdue, nostalgique déjà de mes belles années d’insouciance

    Je m’isole et j’écoute Téléphone, et en boucle je repasse « Télégraph Road, » de Dire Straits

    Je suis reliée à rien, à personne, pas de téléphone, il me manque..

    Je traîne partout avec moi mes vieilles cassettes de lycée, mon appareil radio cassette, reçu pour mon Bac

    Je vais prendre les évènements comme ils viendront, déjà fière de gagner ma vie, libre d’aller ou je veux avec ma voiture, de rentrer quand je veux.

    Je suis prise entre ce sentiment de liberté et d’indépendance, et cette prison  où j’ai un peu l’impression d’être enfermée ;

    Je n’ai que 20 ans, je dois vite trouver un appartement.

     

    Le temps de rédiger cette note, la chanson Télegraph Road, se termine, je ressens toujours autant  d’émotion en écoutant l’intro, il n’y a que moi qui ai vieilli .

  • Les lunettes de la Sécu

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    Porter des lunettes de soleil, c’est chic, glamour et élégant, porter des lunettes, parfois plutôt mal vécu, n’est ce pas Risette ?

    Les lentilles, les interventions ont remédié à ce souci et maintenant fleurissent dans les vitrines des tas de modèles de montures colorées et rafinnées, faisant de cet objet un vrai accessoire de mode

    Le jour où j’ai trouvé que le forme rectangulaire, la couleur violine, bordeaux m’allait bien, je n’ai plus du tout eu envie de changer de montures.

    Mais je vous rappelle que ce blog n’est pas un blog de mode, et que je ne m’étalerai pas sur le sujet.

    Lorsque j’ai eu mes premières lunettes, j’avais 10 ans, ma vue est descendue en l’espace de 6 mois, mes parents m’ont alors  emmenée chez l’opticien, à Cherbourg.

    J’étais perdue parmi tous les modèle, je ne savais pas quoi choisir, j’étais de toute façon persuadée qu’aucun modèle n’était gracieux, mais comme j’en avais besoin, je ne remettais pas en ça en cause

    Mais j’ai échappé à quelque chose de notoire dans les années 70, les fameuses lunettes de la Sécu

    Rappelez-vous, qu’à l’époque, une paire de lunettes, la même modèle  pour tout le monde était offerte gratuitement par la caisse d’assurance maladie

    Ces lunettes étaient déclinées dans toutes les tailles, elles avaient un entourage très fin, et une forme bien particulière

    François Morel dans les « Deschiens » les porte.

    A l’école primaire, une famille de 5 enfants portait ces fameuses lunettes de la Sécu.Aux yeux des autres gamins, ils étaient considérés comme pauvres :

    L’aîné des fils  était handicapé, atteint  de spina bifida, qui immobilisait son bassin, l’hygiène un peu sommaire provoquait du rejet de part des autres, une certaine exclusion, je le vois encore assis dans une chaise haute de bébé, dans le fond de la classe..

    Les autres allaient bien, le père était ouvrier, la mère s’occupait de quelques vaches.

    Je me souviens très bien de cette famille, le fils aîné vit toujours, il a plus de 45 ans, sa mère le promène toujours, je l’aperçois parfois quand je vais à la plage, je crois qu’il a subi une amputation des jambes.

    Le père s’est suicidé, il fut enterré le jour de la naissance de Rose.Quand j’ai appelé mon père ce jour là, il a couru comme un fou annoncer la nouvelle à ma mère qui était dans la sacristie, ce fut pour eux un enterrement très joyeux, ils en parlent encore …

     

     

    Les lunettes de la Sécu étaient un signe extérieur de pauvreté, comme les sandales de plage  c’est bien ça qui a changé depuis cette époque .

    Les familles défavorisées, redoublent d’effort pour que leurs enfants ne soient pas mis à l’écart, ils les habillent  avec les vêtements de marque dès les premières années, s’endettent pour le dernier jeu vidéo, les emmènent dans les parcs d’attraction..

    La Sécu ne remboursera plus les lunettes, même pas les Ray Ban, ça aussi c’est une  nouveauté, enfin les plus pauvres ne porteront plus de lunettes, voilà, c’est plus simple. c’est quand même rien de plus qu’un accessoire de mode, on peut bien s’en passer tout de même..

     

     

  • La sandale de plage

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    Vous connaissez cette chaussure, cette sandale de plage, portée, vue et revue dans les années 70, 80 ?

    Elle fait un retour en force cette année, l’accessoire tendance qui sera porté par tous enfants.

    Je n’ai pas souvenir d’avoir eu ça aux pieds enfants, je portais des tongs en plastique qui cassaient facilement.

    Cette sandale évoque le souvenir des enfants que j’avais en colonie  l’été.

    Ils avaient pour la plupart cette chaussure aux pieds pour 4 semaines, ça va sans dire qu’elle cédait assez rapidement, ils portaient des chaussettes avec, très élégant. Quand cette chaussure en plastique avait rendu l’âme, il ne leur restait que leurs bottes en plastique pour marcher, je passe les détails, l’odeur, une infection !!

    Les enfants venaient pour la plupart de quartiers populaires, des enfants cas sociaux pour être direct.

    Les plus jeunes avaient 5 ans, 5 ans, plus jeunes que Rose, arrachés pour quatre semaine à leurs parents, ils s’accrochaient comme ils pouvaient à leurs grands frères ou sœurs, des ados qui avaient bien d’autres préoccupations que les consoler

    Ils n’avaient pas tous de valises, ni  de sacs, pour certains, ils fallait se contenter, d’un sac « Continent «  dans les poignées cédaient très vite. J’ai parfois traversé Paris avec eux, en métro, surveillant le groupe, portant mes propres bagages, une odyssée mais l’inconscience de mes 20 ans qui me mettait à l’abri d’en perdre un en route.

    Le quotidien et l’hygiène prenaient beaucoup d’énergie, le trousseau était sommaire.

    Une brosse à dents, un dentifrice souvent vidé le deuxième jour dans un lavabo, des gants de toilette non marqués et une savonnette.

    Pas de boite à savon, donc la savonnette traînait dans un sac plastique, pas de trousse de toilette non plus, un désastre.

    Quelques-uns uns souffraient d’énurésie nocturne. Les dortoirs étaient envahis d’une odeur épouvantable, urine, linge sale, bottes, nourriture parfois..

    Nous gérions tant bien que mal ce groupe, las, usés, parfois découragés, mais avec une force, une énergie incroyable.

    Nous voulions leur donner du plaisir, chanter, danser avec eux, organisions des jeux extraordinaires, des veillées  mémorables

    Il fallait que chacun trouve sa place, que chaque enfant reparte avec des images plein la tête et très souvent le pari était gagné

    Nous devenions complices, abordions le quotidien avec beaucoup d’humour, un certain détachement …

    J’avais auprès de moi, des animateurs  extraordinaires, habités par la passion, une flamme.

    Je ne plaignais jamais de ce travail, je l’aimais, j’ai beaucoup, beaucoup appris, forgé ma pédagogie, mon regard sur l’humain, que je souhaitais positif..

      Chaussons cette sandale mémorable, elle restera toujours pour moi, celle de ces enfants, parfois violents, toujours attachants, j’ai encore en mémoire leur visage, leur prénom … 

     

  • Belgium: fivety points

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    Tout les samedi soir, c’était les variétés à la télévision

    Nous étions calés dans le canapé de sky, bordeau et ivoire, mon père au milieu et nous coincés auprès de lui, ses grands bras nous entouraient, nous étions en pyjama, c’était chaleureux..

    Ma mère était assise à une chaise, il n’y avait pas assez de place pour tout le monde, ça ne semblait pas la déranger.

    Une fois par an, c’était la grande messe,  le grand concours d’Eurovision, événement incontournable dans les années 70.C’était interminable, les scores, je n’allais pas toujours jusqu’au bout

    Mon père ne s’intéressait qu’à ceux qui chantaient en français, donc la France, la Suisse et la Belgique.

    Les autres avaient droit aux commentaires sur les costumes, la chevelure, les chorégraphies et rarement la voix. C’était somme tout un concours de chant, et je n’avais pas du tout compris que le point commun de tous ses concurrents c’était l’Europe, personne n’avait pris le temps de me l’expliquer

    Rappelez vous , la télé noir et blanc an the Winner is …..

    Je me souviens du groupe Brotherwood of man   avec la chanson « Save your kisses for me «  Admirez les costumes, les moustaches, les choré !!

    C’est aussi là que le groupe ABBA fut révellé.

    Un clin d’œil à la petite Céline, gagnante avec sa chanson, »Ne partez pas sans moi il y exactement vingt ans.

    Elle a bien changé la quebequoise !

    Je me souviens aussi de Nicole Rieu, qui n’avait pas gagné, une voix très pure, très authentique.

    Je me souviens aussi que le lendemain, nous entendions la chanson en boucle sur RTL avant d’aller à la messe

    Depuis 1977, la France n’a pas gagné, ce sera sûrement pour cette année avec le sosie de Sébastien Chabal, mais bon demain soir, je vais inviter une amie..

    Vous en avez des souvenirs d’Eurovision, forcement

    Souvent le vendredi soir , je me blotti sous la couette avec Ellen ,nous regardons la Star Ac ou la Nouvelle Star ,je fais des  commentaires sur les costumes, la chevelure, les chorégraphies et surtout les fausses notes et la voix. Ellen grogne mais elle adore ça …elle rit de bon cœur !!

  • Les granulés

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    Marie Camille a apporté un petit sachet de tisane, elle l’a acheté chez le caféier ,elle n’aime pas les sachets, qu’elle trouve que ça n’a pas de goût.

    Je sens les petites feuilles rouges et roses, et soudain me revient une odeur totalement oubliée : celle des granulés.

    Quand j’étais enfant, il arrivait que je soies obligée d’avaler des granulés, pas des granules homéopathiques, non,des granulés !

    Au départ, en ouvrant la boite, ça sentait plutôt bon, mais le pire restait à faire, avaler une cuillère à soupe de cette texture.

    Bien sûr je ne m’opposais jamais, j’enfournais la préparation, sans doute à base de vitamines,

    puis je laissais fondre ces fameux granulés, le goût restait longtemps, j’avais l’impression d’étouffer, j’avais surtout hâte de pouvoir boire, après.

    Le pire c’était les granulés au charbon, immonde, pour qui, pourquoi je devais avaler ça, mystère, je ne m’en souviens plus, je me rappelle juste qu’après j’avais la langue toute noire et que le goût était indescriptible.

    J’avais la nausée, l’impression d’avoir avaler de la cendre mêlée  de grains de sable..

    Enfin ,j’ai due être guérie …

    Mes enfants sont pénibles pour la prise de médicaments, sauf Ellen qui est raisonnable, par chance ils ne sont jamais malades ..

    Les granulés n’existent plus, les granules homéopathiques ont pris le relais, c’est nettement plus digeste. Je donne malgré tous des granulés  à mon lapin, pour sa santé, pour qu’il soie en pleine forme , il ne bronche pas ..

     

    La tisane de Marie Camille était très bonne, je l’ai avalée sans peine, mais je n’ai plus eu envie de sentir les feuilles séchées.

         
  • Les bulles de St Jouvin

    2084577189.jpgTous les ans, le lundi de Pentecôte, nous allions à St Jouvin

    C’est un endroit de pèlerinage ,j’ignore qui était ce fameux St Jouvin ,mais bon …on suivait le déroulement des festivités sans avoir le choix .

    La journée commençait par la messe, en plein air , c’était long et rasoir ,mon père n’y assitait jamais , il discutait avec des connaissances dans le champ puis achetait un épaule d’agneau cuite à la broche et nous rentrions pour la manger à la maison

    Après le repas, il fallait y retourner, j’attendais avec impatience quelque chose d’extraordinaire, la boite à bulles .

    Quelques marchands de babioles et jouets avaient installé leurs stands et après  un passage obligé à la fontaine miraculeuse, (ma mère mouillait un mouchoir d’eau fraîche et nous essuyait le visage avec, beurk !)nous avions le droit d’aller choisir un petit gadget .

    Puis nous rencontrions des gens, inconnus pour nous, qui se penchaient devant nous en disant « c’est y les jumeaux ?? » Et bien sur il fallait les embrasser , je détestais déjà ça.

    Enfin, ma mère nous achetait la fameuses boites à bulles, je gardais la mienne précieusement, j’avais la ferme résolution qu’elle me dure très longtemps, rien à voir avec les bulles faites avec du liquide vaisselle ,la bulle multicolore ,celle qui dure , qui vole ….

    En fin d’après midi, nous allions chez ma tante , celle qui avait 16 enfants, et c’était encore un cauchemar.(je voulais rentrer chez moi faire mes bulles )

    Un jour, une de mes cousines, attrapa ma boite à bulle, se mit à courir comme une folle, et bien sur, vida la totalité de l’élixir précieux. J’étais désespérée, je l’ai haïe des années, elle n’a jamais pu savoir à quel point son geste était injuste, je n’avais plus qu’à attendre un an, un nouveau pèlerinage de St Jouvin ,elle était bête , moche , la cousine ..

     

    Rose me demande les bulles, je n’achète pas une  boites à bulles, j’en achète des litres, de toutes sortes, des grands cercles pour faire des méga bulles, immenses qui explosent en l’air, des anneaux , des bidons de liquide ,un placard entier entier est réservé aux bulles .Ellen est douée pour ça, elle en fait encore.

    Des bulles de savon, des bulles de shampoing, des bulles colorées qui se collent les unes aux autres

    « - Maman, tu peux me faire une bulle carrée, »

    « - Non Rose ,je ne peux pas, les bulles sont toujours rondes « 

    « -Ben pourquoi ? »

  • Le pot de colle

    Vous allez me dire, chers lecteurs «  mais qu’est qu’elle nous fait Jeanne en ce moment avec ses séquences nostalgies,à jouer  la partition du vieux copain perdu.. ? »

      Avouez que celui là  vous l’avez tous eu, le copain ou copine pot de colle, le gentil, celui qui vous suit partout, vous retrouve, celui que vous ne perdez jamais de vue.

    Il s’appelait Willy, je l’ai rencontré à la Cité Universitaire au Havre, où je résidais étudiante

    Il était particulièrement gentil, généreux, serviable, mais pot de colle, très pot de colle, le genre qui tape tous les soirs à la porte de votre chambre, trois ou quatre fois par soir, celui qui vous attend au restau U, avouez que vous l’avez eu aussi votre Willy, celui dont vous vous ne tombez jamais amoureuse, ben non, c’est pas possible

    Et bien sûr, qui est ce qui  reste la deuxième année, alors que tous vos copains sont partis ailleurs ? C’était Willy.

    Celui que vous ne pouvez pas envoyer promener parce qu’après vous en êtes pour des heures de discussion et de culpabilité ( mais qu’est ce que je t’ai fait , mais rien ,mais bon , tu m’énerves ,ah pourquoi ?)

    Willy a toujours repris contact, il écumait le bottin pour retrouver mon adresse, j’avais beau changer de nom (une seule fois )il me retrouvait toujours.

    ( Sandrine, si tu me lis, tu vois de qui je parle ?)

    J’ai continué à revoir Willy après mes études, il habitait en région parisienne, allez avoue avoir été bien contente de trouver un toit pour profiter de quelques jours de balades à Paris.

    Oui, surtout le jour où j’ai présenté Willy à Jérôme, c’était tendu.

    Il y a quelques années, Willy me téléphona à nouveau, pour me dire qu’il était marié (ouf !)

    Qu’il vivait du côté de Tarbes, ( re ouf c’est loin )

    Et moi, je ne l’ai jamais contacté.

     

      J’ai reçu un message des copains d’avant samedi, devinez qui : Arnold ou Willy ?
  • Hasard

    Après avoir quitté l’école ou j’enseignais, j’avais roulé une heure pour assister à cette réunion qui ne m’enchantait guère, la fin de m’année approche, je vis de gros changements.

    Cette réunion se passe dans un collège, une petite salle des profs que nous avons squattée pour deux heures, je m’ennuie, je pense à autre chose.

    Le hasard fait que Arnold occupe mes pensées, je suis dans la ville ou il vit, je suis dans l’établissement scolaire ou il travaille.

    Personne ne le connaît, il est présent dans ma vie de célibataire depuis trois ans, présent dans ma tête, étrangement là …

    La porte s’ouvre brusquement, apparaît dans la salle un homme visiblement surpris de voir la salle occupée, nos regards se croisent, grand sourire, je me lève d’un bond et quitte la pièce sans dire un mot.

    Nous sortons, rions, »qu’est ce que tu fais là ? » , il rit encore heureux, heureux de revoir Jeanne, il m’appelle par le surnom qu’il m’a donné, le même que l’héroïne de « la route de Madison « 

    Nous parlons, il me dit qu’il a trouvé un emploi au Casino de Deauville, je lui dis que je vais partir, mais il le sait déjà, nous nous quittons, désolés, je retourne à ma réunion.

    J’ai totalement décroché, sur le chemin du retour, je n’ai pas dit un mot, je me suis contentée de hocher la tête, de répondre par oui ou par non ;

    Je l’imaginais en croupier, élégant, chic, gracieux.

    Si j’avais eu un portable, je lui aurais envoyé 50 SMS, rien à ce moment pour le rappeler.

    Depuis ce soir là, je n’ai jamais revu Arnold, il ne m’a jamais  rappelée, j’ai commencé une nouvelle vie, ailleurs

    Je n’ai plus rien, plus d’adresse, aucun lien, j’ai un jour jeté une bouteille à la mer, comme vous peut être en m’inscrivant sur ces sites de copains d’école..

    Qui sait un jour, peut être un message arrivera dans ma boite à lettre ?

     

     

  • Le radio crochet

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    A chaque kermesse de fin d’année à l’école de ma commune rurale était organisé un radio crochet.

    Une installation sommaire, on ne peut plus typique, la scène était une remorque de tracteur, prêtée gracieusement par un agriculteur, dont les roues étaient recouvertes par des branchages, et en guise d’éclairage, une guirlande d’ampoules de couleurs, ce que l’on trouve dans les arbres de Noël  dans les campagnes ( on est un peu loin de Baltard )

    L’animateur était notre maître d’école, le seul à pouvoir tenir un micro, jusqu’à l’arrivée de Jean Michel, parent d’élève et ami, gendarme qui un jour saisit l’objet  pour animer toutes les fêtes du bled et le garda d’ailleurs..

    C’était un concours de chant, il fallait s’inscrire dans l’après midi au milieu du chamboule tout et de la buvette et bien sur de la poupée à la robe scintillante que l’on pouvait gagner si on trouvait son prénom. ( ma sœur, en a gagné une un jour, on a cru au miracle, mais bon il a fallu ensuite l’asseoir sur les lit durant 10 ans, et comme nous partagions le même lit, … ouh un peu défraîchie la Juliette, c’était son prénom hein Flo ?)

    Je l’ai fait une fois, ce fameux radio crochet, avant que je ne découvre que j’étais vouée à une carrière de choriste et non de soliste, j’ai chanté « l’oiseau et l’enfant « de Marie Myriam, je me souviens encore des paroles.

    Mais c’était cruel ce jeu, il y avait une partie réservée aux enfants et bien sur une jeune chanteuse qui faisait tous les radio crochets des alentours, une future Céline Dion qui chantait « Mille Colombes » de Mireille Mathieu ( je vous rappelle qu’elle le chante encore les soirs de victoire auprès de notre Président )

    La starlette, qui se l’a  pétait, gagnait tout le temps, ça énervait tout le monde mais bon, il y avait un jury qui votait avec des ardoises d’école bien sur !

    Puis venait la seconde partie réservée aux adultes, on avait forcement droit, au fan de Johnny qui vociférait » Gabrielle » dans une micro, le jeune un peu éméché qui montait sur scène pour faire rire la galerie, la cinqua fan de Georgette Plana ou Michele Torr, qui d’une voix chevrotante poussait la chansonnette et enfin  bien sûre la chanson militante du fan de Sardou, genre «  Ne m’appelais plus jamais France «  Celui là était redoutable, car il chantait très faux mais se prenait au sérieux et il arrivait que deux ou trois ampoules explosent au son de sa voix.

    Il n’y avait aucun fan de Brel, d’Aznavour de Leforestier ou de Barbara, allez savoir pourquoi ?

    Depuis ce temps, l’eau a coulé, je n’ai pas eu de carrière de soliste, mais je suis choriste et ça fait tout mon bonheur et devinez ce que je fais chaque mercredi soir de mars en juin, et bien comme des milliers de français, je me poste devant le petit écran pour la télé crochet de M6 et j’adore ça !

    Oui, j’adore regarder la Nouvelle Star, j’adore me retrouver public de chanteurs qui vocifèrent, braillent, pleurent et me font frissonner. Bien sur je ne suis pas fan du jury et je ne comprends pas toujours pourquoi je n’ai pas été sollicitée pour remplacer Marianne James,

    C’est sûrement mon côté ado qui reprend le dessus, j’assume, je suis fan absolue de cette émission, comme quoi les choses ont à peine changé.

    Si la scène de Baltard, un peu plus grande qu’une remorque de tracteur …

     
  • Le trivial poursuit

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    Pendant mes années au collège et au lycée, j’ai totalement ignoré et rejeté les matières générales enseignées .Essentiellement les maths (j’ai un niveau CM1 j’arrive tout juste à additionner deux chiffres pour laisser un commentaire sur le blog de Jean Pierre ) et aussi l’histoire géo et bien sur les sciences et la physique .Rien n’avait d’intérêt pour moi, chaque recherche ou exposé représentait un véritable calvaire, je n’avais accès à rien, aucune bibliothèque le week end ou aux vacances.

    Nous ne partions jamais en vacances, nous n’avons jamais voyagé en famille, hormis des échappées parisiennes.

    Mon père avait réussi à nous persuader que les gens partaient en vacances « pour faire bien «  , pour raconter leurs exploits à leurs collègues, en gros pour fanfaronner à leur retour .C’était une vision des choses qui lui été propre , alors que nous avions un accès gratuit au réseau ferroviaire , certainement à des avantages par les CE , rien n’y faisait , on passait notre été dans notre maison ,mon père prenait quelques jours de congés répartis dans l’année pour faire son foin, ses betteraves ,et tous les travaux de bidouillage de la maison .

    Avec le recul, je me suis rendue compte que j’avais devenue totalement légèrement inculte, nulle en histoire, en géo …j’ai un peu complexé jusqu’au jour où j’ai assumé ce handicap.

    D’abord parce que j’aurais pu me documenter toute seule, me cultiver et rattraper ce retard.

    J’ai préféré découvrir d’autres domaines, l’art, la musique, le cinéma.

    Je peux vous parler de Charlotte Periand, de Gaudi, d’Oscar Niemeyer (normal j’ai vécu au Havre) de Calder, de David Lynch, de Kiesloski, de Lully, de Monteverdi, de Juan Gris, de Malevitch …

    J’ai acheté des tas d’ouvrages, des magazines d’art, j’ai arpenté des musées d’art moderne .ouvert mes yeux, vibré par les couleurs, les traces, les traits, le volume, les sons, les voix. Je n’ai aucun regret sur ce passé, c’était comme ça, peu d’amertume, pas de rancune.

    La seule chose que me reste difficile c’est l’aide aux devoirs pour mes enfants, je ne suis pas patiente, ni intéressée par les programmes ;

    Je peux les aider en arts plastiques, surtout Mark qui manque un peu d’ambition et de confiance, Ellen est très douée dans ce domaine.

    Je mets de l’énergie à motiver mon fils au piano, ouvrir les yeux de Rose, lui donner plein de vocabulaire par les albums.

    Ils feront leur propre parcours, je ne les traîne pas dans les musées, j’essaye juste de les ouvrir au monde,

    Une seule chose, ne me demandez pas de jouer au Trivial Poursuit !

  • Le Larousse tout en couleur

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    Ma grand-mère maternelle était curieuse, elle aimait se cultiver,  et avait une peur inouïe  de la maladie .Je crois qu’elle ne pouvait pas se résoudre à devoir un jour être dépendante, ne plus bouger .Elle bénéficiait d’un voyage gratuit en train par an, grâce à mon père salarié à la SNCF, elle emmenait mon grand père sur tous les lieux de pèlerinages possible (Lourdes, la Salette, Rome …)

    Nous allions chez mes grands parents très souvent.

    Un jour alors qu’elle venait d’acheter un Larousse en couleur, mon frère lui dit « oh il beau ton dictionnaire ! »

    Elle lui répondit « il te plait et bien vas t’en avec ! « 

    Mon frère rapporta le dictionnaire à la maison, elle en acheta un autre la semaine suivante à Cherbourg.

    Pour calmer sa peur de la maladie, elle avait acheté un dictionnaire médical.

    Il m’arrivait de le feuilleter , il y avait des planches avec des photos représentant en détails les maladies de peau , la gale ,les érythèmes,les infections en tout genre.C’était l’horreur ,des croûtes ,des escars sanguinolents et putrifiés .

    Je refermais l’encyclopédie avec effroi, terrifiée d’attraper ce genre de pathologie.

    Je pense que l’on peut trouver ce genre de chose sur Internet, ce n’est pas forcement la base idéale pour consulter en cas de doute.

    Ma grand-mère un jour a fait un malaise, elle refusait le médecin, les médicaments.

    Elle fut hospitalisée 5 jours et mourut brutalement d’une embolie cérébrale.

    J’avais douze ans, j’avais fait ma communion en juin, elle est partie en Octobre.

    Je ne sais pas comment elle aurait vieilli ,aurait elle supporté de nous voir grandir, je pense que nous aurions gardé avec elle ce lien unique , cette fascination mutuelle , cette attirance profonde ,elle serait devenue un peu aigrie sûrement ,elle perdait la mémoire , elle aurait souffert de perdre sa tête …

    Nous avons gardé d’elle que le meilleur, je n’ai pas pu accepté ce départ prématuré, les années qui suivirent furent douloureuses, mon grand père inconsolable survécu 5 ans sans elle.

    Quand j’ai visité le musée Dali à Figuéras, j’ai vu les "montres molles "et "la girafe en feu".

    C’était familier pour moi, je les vus ces tableaux reproduis des tas de fois dans le fameux Larousse en couleur ,j’y voyais les nymphéas de Monet, mon œil hypnotisé par l’art avait enregistré les œuvres .Plus tard, je découvrais Bonnard, Berthe Morisot, Mary Cassatt, les Delaunay, Kandinsky, Calder …

    Je tiens cela d’elle, de cette grand-mère qui m’a  transmis sa curiosité, sa soif de connaître, son désir de découvrir … et sa grande générosité .

  • Rauville La Bigot

    Notre pays est peuplé de petits villages et communes rurales avec des noms plus insolites les uns que les autres .

    Connaissez vous Rauville la Bigot , peut être pas , un petit bourg traversé par une nationale reliant Cherbourg à Briquebec ?

    J’ai traversé ce bourg des centaines de fois , en voiture ,ma mère y est allée à l’école ,mon beau frère y a vécu et c’est là que je passais mes vacances avec mon amie Chloé .

      En 1975 , le curé de la paroisse , réputé pour son dynamisme et sa modernité , eu l’idée de donner un coup de pouce à un groupe de débutants .C’était un groupe de musiciens rock , pas connus ,un homme au chant et à la guitare, un autre à la guitare, le troisième  à la batterie et une jeune femme  à la basse.

    Un chapiteau de fortune est installé sur un parking .

    J’entend parlé de ce groupe ,en pleine années disco ,c’est un peu la révolution au village , les vieux sont méfiants , les jeunes curieux , les femmes perplexes ..

    Tout se passe bien ,et le curé est heureux d’avoir permis cette animation musicale , pas de casse, pas de bagarre c’est l’essentiel.

    Le groupe en question a fait son chemin ,donne l’année d’après son premier concert à Paris et fut connu partout en France très vite , le groupe de rock qui aura marqué son époque d’une empreinte indélébile.

    En 1986 le groupe met fin à sa carrière ,le chanteur  Jean-Louis  mène une brillante carrière (toujours accompagné de Richard à la batterie). Louis continue son petit bonhomme de chemin en solitaire pavé d’albums plus ou moins confidentiels compose pour une chanteuse top modèle avec qui il aura une liaison . Quant à Corinne, elle restera discrète jusqu’en 2002.

    Et voilà comment Téléphone a fait une de ces premiers pas sous un chapiteau à Rauville la Bigot .

    Depuis ce temps ,le brave curé est mort …on ne plus esperer que le groupe se recompose même l’instant d’une soirée ,et bien tant mieux pour ceux qui ce soir là avaient fait le déplacement …

     
  • L'oncle J .

    Ma mère avait trois sœurs et un frère. Ce dernier, mon oncle J né  après guerre bénéficia d’un régime de faveur, de par son statut de fils unique, il hérita entièrement de la maison de mes grands-parents, ses quatre sœurs durent se contenter de se partager les quelques lopins de terre même pas constructibles..

    Il passa son certificat d’étude et se dirigea vers l’armée, la marine précisément où il tenta une carrière militaire.

    Dans les années 50,il vivait un peu dangereusement, il conduisait comme un fou, épatait la galerie avec sa DS (Citroën pas Nintendo, je précise pour le jeune public, Ellen, ma fille, fidèle lectrice ), il parlait fort, se moquait un peu de son entourage.

    Il explora quelques temps le Sénégal, Dakar, son épopée lui valait l’admiration de la famille, il donnait l’impression d’avoir fait les colonies, combattu des fauves, et revint triomphant avec quelques merveilles dans ses malles, des superbes biches sculptées dans du bois d’ébène (qui faisaient un peu anomalies sur le buffet chez mes grands-parents )et une barque en bois qui n’a jamais trouvé sa place chez mes parents .

      J’aimais beaucoup mon oncle J, il avait de l’humour, un peu porté sur le Ricard et le calva, certes, vantant toujours sa réussite et son statut social d’adjudant chef à l’Ecole militaire de Paris, mais pas méchant, un peu brut c’est tout.

    Il épousa Josiane, en 1968, je marchais devant la mariée, je l’ai vu sur les photos. Elle était native du nord Cotentin, vivait en pleine campagne à quelques kilomètres de la maison de Darling , une vie un peu rude mais heureuse.

    Ils quittèrent la Manche pour s’installer dans plusieurs villes à casernes, et se posèrent à Viry-châtillon, à la Rochelle et encore en Banlieue  .

    Il eurent trois enfants, deux filles Bertille et Fanny, et un garçon, non désiré, ça je l’ai entendu au moins 20 fois, cela lui causa une histoire bien à lui.

    Bref, deux cousines, la première très drôle et spontanée, la deuxième un peu précieuse avec qui je n’ai eu  aucun lien affectif.

       Tonton J revint dans le Nord Cotentin dans les années 80 un peu avant la mort de mon grand-père. Il prit sa retraite, se consacrant à la pêche, à ses petits enfants.

    Je ne l’ai pas revu depuis très longtemps, 10 ans peut être, mes enfants ne le connaissent pas, il reste pourtant très liés à tous les moments les plus heureux de mon enfance, les soirées festives, son baratin, son rire, sa grossièreté aussi …

    Il aimait beaucoup ses parents, je crois aussi que c’est par cela que nous sommes liés.

    NB / Demain la chute et fin des deux précédentes notes.